CR Shimon Peres à Lyon le 12 mars 2008

Compte rendu
Action « FLASH » à l’occasion de la venue de Shimon PERES à LYON le 12 mars 2008.
Face au refus de la Préfecture d’autoriser un rassemblement devant l’un des lieux de visite (l’Espace Hillel de Lyon), le « Collectif 69 de soutien au peuple palestinien » et « Génération Palestine » décident d’agir.
Ce sera au CHRD « Centre d’histoire de la résistance et de la déportation ». Ce lieu chargé d’histoire et de symbole d’où l’occupant Nazi dirigeait les opérations contre la résistance et où officiait le bourreau Barbie. Shimon PERES doit visiter le lieu à 11h.
Dès 10h30, des dizaines de personnes sont aux alentours et « déambulent ».
A 11h08 le signal arrive, le cortège officiel approche.
Premiers slogans : « Israël criminel », « assez de crimes, assez de sang, Palestine vivra », « Shimon PERES au tribunal international ». Nous nous regroupons à une cinquantaine de personnes face à l’entrée du CHRD, banderoles, panneaux sorties des vestes, quelques militants s’enchaînent.
Après un moment de flottement, arrivé des gendarmes mobiles harnachés comme il se doit.
Nous tenons là plusieurs minutes et l’ordre arrive de nous « dégager ». Tout le Monde s’assoit ou se couche par terre, second flottement de la gente policière visiblement plus à l’aise pour taper dans le tas.
Il faudra une demi heure avant que les policiers réussissent à nous repousser de quelques mètres. Nous serons entendus jusqu’au bout..
Dispersion de la manifestation vers 12h à l’heure où Shimon PERES a fini de verser des larmes de crocodile devant la statut du résistant Jean Moulin.
Communiqué du 12 mars 2008
Tapis « rouge sang » pour Shimon PERES: Les mots ont il encore un sens ?
Shimon PERES est reçu par le « Centre d’histoire de la résistance et de la déportation ». La vocation de ce centre n’est pas d’accueillir le représentant d’un Etat qui chaque jour bafoue les droits humains et n’applique aucune des dispositions du droit international. Ce droit international issue des horreurs nazis.
Le CHRD est là pour rappeler l’impératif « devoir de mémoire » et le devoir de résistance à l’oppression.
– La résistance aujourd’hui est incarnée par les habitants de Bilin qui luttent de manière non violente contre la construction du mur.
– La résistance ce sont les parents Palestiniens qui envoient chaque jour leurs enfants à l’école malgré les check-points, la peur et la misère.
– La résistance ce sont les habitants de Gaza, enfermés dans le Ghetto, qui se battent pour survivre.
Et pourtant le tapis rouge est déroulé pour le représentant d’un Etat voyou qui n’applique aucune des résolutions de l’ONU.
Après plus de 120 morts dans la bande de Gaza.
Après la mort de 8 jeunes israéliens.
Le Monde doit dire « ça suffit » et contraindre Israël à reconnaître les Palestiniens. Reconnaître, 60 ans après, que les Palestiniens ont le droit à un Etat et de vivre sur la terre de Palestine. Les Palestiniens ont droit à la sécurité.
Il n’y a pas d’issue à la violence de l’occupation, il n’y a pas d’issue au sang.