2 juin 2012 : Une vingtaine de militants ont manifesté devant le magasin Sephora du centre commercial de Lyon « la Part Dieu » pour que stoppe la vente des produits Ahava. Ils ont distribué des tracts, arboré les panneaux devant des clients particulièrement intéressés qui leur ont réservé un bon accueil.
« merci de nous prévenir, nous allons acheter ailleurs » dit ce jeune couple … »
D’autres en prenant des tracts : « C’est bien ce que vous , continuez » et ils prennent plusieurs tracts pour donner à leur entourage …
Puis une délégation va à la rencontre du directeur du magasin et en argumentant lui remet une lettre lui demandant de stopper la distribution des produits Ahava et de demander à la direction nationale d’arrêter la commercialisation du produit illégal !
Sephora doit cesser la vente de ces produits illégaux !
Action devant Sephora contre la vente des produits Ahava
Les cosmétiques commercialisés sous la marque Ahava, présentée comme « israélienne », sont fabriqués illégalement dans les territoires palestiniens occupés, à partir de minéraux et de ressources provenant de la mer Morte, dans la vallée du Jourdain.
Or, pour le droit international tel qu’indiqué dans la 4ème Convention de Genève (art. 49, p. 6) et tous ceux qui l’ont ratifié, y compris la France, il est illégal pour la puissance occupante d’établir des colonies ou des infrastructures coloniales dans les territoires qu’elle occupe.
Et selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, le transfert de population vers les territoires occupés constitue un crime de guerre. L’expansion continuelle de la colonisation dans les territoires palestiniens fait « gravement obstacle à l’instauration d’une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient ».
Par conséquent, les cosmétiques AHAVA ne proviennent pas d’Israël, contrairement à la présentation faite par Sephora, mais des terres palestiniennes illégalement exploitées par des colons Israéliens. C’est pourquoi nous demandons à la direction de Sephora de cesser la commercialisation de ces produits, qui contribue à l’occupation et à colonisation.
UNE PLAINTE EST EN COURS D’INSTRUCTION A L’ENCONTRE DE SEPHORA
Extrait de la plainte déposée par CAPJPO
La S.A. SEPHORA exerce une activité de commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé.
SEPHORA procède depuis l’année 2009 à la vente, dans plusieurs de ses magasins et sur son site internet, de produits cosmétiques de la marque « AHAVA ». (production)
Par courrier en date du 15 décembre 2009, le Conseil de l’association COORDINATION DES APPELS POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT – EUROPALESTINE a mis en demeure la défenderesse d’avoir à mettre un terme au contrat ayant pour objet la distribution des produits AHAVA et à procéder au retrait de la vente desdits produits.
La société SEPHORA s’y est refusée.
Pourtant, la demande de la demanderesse est bien fondée.
En effet, et ainsi que son Conseil l’a exposé à la société SEPHORA, les produits portent sur leur emballage la mention :
« MADE BY AHAVA. DEAD SEA LABORATORIES LTD. DEAD SEA. ISRAEL». (production)
Or, il n’est ni contesté ni contestable qu’en réalité, ces produits sont issus d’une colonie illégale située sur les rivages de la Mer Morte dans les territoires palestiniens occupés, la colonie d’occupation
Après avoir rappelé le droit applicable (A), la demanderesse démontrera le caractère illicite de la commercialisation et de la distribution de ces produits ainsi que la responsabilité délictuelle de la société SEPHORA (B)
Cette procédure dure depuis plus de deux ans …
DEJA DES ChAINES ONT ARRETE LA VENTE DES PROdUITS AHAVA
– La chaîne norvégienne de détaillants VITA a rendu public vendredi sa décision d’arrêter toutes les ventes des produits originaires des colonies en Palestine occupée. Ainsi, VITA va cesser de vendre les produits cosmétiques de la marque A hava. VITA a été le principal revendeur des produits Ahava en Norvège, et cette décision portera un coup sérieux aux ventes des produits Ahava en Norvège.
Cette décision de principe de VITA de ne pas acheter de produits venant des colonies israéliennes en Cisjordanie se fonde sur la position prise de ne plus vouloir contribuer aux violations du droit international.
– John Lewis, l’une des principales chaînes commerciales en Grande-Bretagne, ainsi que BAY* au Canada, viennent d’annoncer qu’elles cessaient de vendre les cosmétiques AHAVA exportés par Israel et produits dans la colonie de Mitzpe Shalem dans les territoires palestiniens occupés. – janvier 2011
– DaitoCrea, l’importateur officiel de Ahava au Japon, annonce qu’ils ne vendront plus de produits Ahava au Japon; Février 2012
Article de Nancy Kricorian le 1er décembre 2009
« Les laboratoires de la Mer Morte : l’affaire Ahava »
Par Nancy Kricorian, Les laboratoires Ahava de la Mer Morte (www.ahava.co.il) sont une entreprise israélienne privée de produits de beauté fabriqués à partir de minéraux et de boue de la Mer Morte. L’usine principale de l’entreprise et son showroom sont situés dans la colonie israélienne de Mitzpe Shalem en Cisjordanie occupée.
Toutes les colonies israéliennes de Cisjordanie sont illégales en vertu du droit international. L’article 49 de la Quatrième Convention de Genève déclare : “ « La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. »
Au total, 37% des actions de l’entreprise sont aux mains de la colonie du kibboutz Mitzpe Shalem, 37% sont détenus par Hamashbir Holdings (fonds d’investissement de B. Gaon Holdings et de la famille Livnat), 18% sont la propriété de Shamrock Holdings (fonds d’investissement de la famille Roy E. Disney), et 7% reviennent à la colonie du kibboutz Kalia en Cisjordanie. (Voir www.whoprofits.org/Company%20Info.php ?id=575 pour les chiffres ci-dessus et toute autre information sur l’entreprise.)
Les colonies de Mitzpe Shalem et de Kalia sont des coopératives possédées par les colons qui y vivent, et ensemble elles possèdent 44% d’Ahava. Ces deux colonies sont à l’intérieur du territoire palestinien. Mitzpe Shalem est à environ 9 kilomètres de la Ligne Verte et Kalia, à 30 kilomètres de cette Ligne. Les bénéfices d’Ahava subventionnent donc ces colonies illégales et leurs habitants.
Selon la cartographie dressée par Adalah, Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël (www.adalah.org), quelques communautés palestiniennes vivaient autrefois sur les terres occupées par ces deux colonies : Nabi Musa où se trouve à présent Kalia et ’Arab al-Ta’amira près de Mitzpe Shalem.
Quelle que soit sa nationalité, quiconque peut installer une usine dans n’importe quel pays, mais ce faisant il doit généralement payer des impôts au gouvernement local dont il doit aussi respecter les lois. L’usine Ahava est dans le territoire palestinien occupé, mais elle ne paye pas d’impôts à l’Autorité palestinienne, et n’a pas obtenu son permis d’exploitation auprès de ladite Autorité.
Non seulement l’entreprise Ahava profite-t-elle de l’occupation en implantant son usine et ses magasins principaux dans une colonie israélienne illégale, mais elle incorpore en outre dans ses produits de la boue de la Mer Morte excavée dans une zone occupée, dont elle exploite les ressources naturelles à des fins commerciales. La boue qui est employée dans les produits Ahava est prise d’un site à côté de la colonie de Kalia.
Ce « pillage » est illégal en vertu du droit humanitaire international, spécifiquement en vertu des articles 23, 53 et 55 des règlements de la Haye ; les articles 51 et 53 de la Quatrième convention de Genève ; et l’article 8 (2) (b) du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
Les produits d’Ahava sont étiquetés « fabriqué en Israël », mais selon le droit international, notamment les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU, la Cisjordanie ne peut pas être considérée comme faisant partie de l’Etat d’Israël. A cause de cet étiquetage trompeur, il est difficile aux consommateurs d’identifier la source réelle des produits qu’ils achètent.
Il y a beaucoup de consommateurs qui achètent des produits israéliens, mais qui n’achèteraient pas un produit dont ils savent qu’il a été fabriqué dans les colonies israéliennes illégales de Cisjordanie. Les colonies sont une pierre d’achoppement pour une paix juste dans la région, et les entreprises israéliennes qui basent leurs opérations en Cisjordanie occupée sont considérées comme des profiteurs de guerre.
Avant que CODEPINK ne lance sa campagne de boycott AHAVA, Beauté Volée, nous avons envoyé une « mission d’enquête » à Mitzpe Shalem. Deux militants de CODEPINK ont visité l’usine d’Ahava à Mitzpe Shalem début juin 2009. Ils ont remarqué que beaucoup d’employés de l’usine étaient des immigrés russes qui venaient travailler en bus depuis les environs de Jérusalem. Ils ont également noté qu’une importante nouvelle aile de l’usine était en construction.
Un journaliste du quotidien étatsunien-juif en ligne The Tablet, qui a écrit un article en août 2009 concernant la campagne de boycott de CODEPINK Ahava, beauté volée (http://www.tabletmag.com/news-and-politics/14526/pink-panthers/) n’a reçu aucune réponse d’Ahava au sujet de ses pratiques illégales ; mais un porte-parole du gouvernement israélien a offert cette explication : « Quand ils avaient cette terre, les Palestiniens n’en ont rien fait… et ils ont toujours accès à la Mer Morte. S’ils le voulaient, ils pourraient installer une usine eux-mêmes ».
Cette réponse était au mieux mensongère, car il a été bien documenté que l’accès palestinien à la Mer Morte, même pour une journée à la plage, est strictement limité par l’armée israélienne, et du fait du réseau étendu de barrages routiers dans l’ensemble de la Cisjordanie occupée. Un article dans The Independent, intitulé « Les Palestiniens interdits sur les plages de la Mer Morte afin d’apaiser les colons israéliens ». (http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/palestinians-barred-from-dead-sea-beaches-to-appease-israeli-settlers-846948.html), montre combien il est difficile aux Palestiniens d’atteindre les rivages, ces rivages même qui sont exploités commercialement par Ahava.
En novembre 2009, le Ministre des affaires étrangères néerlandais a accepté de lancer une enquête sur les conditions de fabrication des produits Ahava afin de déterminer si le lieu d’implantation et les pratiques de l’entreprise étaient en contravention avec le droit international et les règlements de l’Union européenne en matière d’étiquetage (http://international.sp.nl/bericht/38459/091113-israeli_products_from_occupied_territories_minister_agrees_to_sp_request_to_investigate.html et http://www.allvoices.com/contributed-news/4619649-dutch-government-to-investigate-israeli-settler-products). Immédiatement après cette annonce du gouvernement néerlandais, le groupe israélien Gush Shalom, militant pour la paix, a envoyé une lettre ouverte à la direction d’Ahava l’invitant à tenir compte de cet avertissement et de déménager son usine hors de la Cisjordanie occupée (http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/press_releases/1258534724/ et http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3806790,00.html).
En réponse à la polémique croissante, l’entreprise Ahava est allée jusqu’à défendre son vol des ressources palestiniennes en prétendant que « la Mer Morte et ses trésors sont internationaux et n’appartiennent pas à une seule nation ». Bien entendu dans cette déclaration, elle tourne le droit international en dérision.
Poursuivant son raisonnement spécieux, Ahava a ajouté, « l’entreprise a été fondée par amour pour les environs magiques de la Mer Morte et au fil des ans elle a été animée par le profond désir de révéler les secrets des effets rajeunissants des minéraux pour la peau. Il est donc naturel que l’usine se soit installée sur le rivage occidental de la Mer Morte. »
Ce n’est pas par amour ni motivée par la magie du lieu qu’Ahava a installé son usine sur les terres occupées, pas plus qu’il n’est vrai que la boue extraite par Ahava pour ses produits appartienne à plus d’une nation. Aussi longtemps que les laboratoires Ahava de la Mer Morte ne respecteront pas les droits humains et le droit international CODEPINK invitera les personnes de conscience à boycotter les produits Ahava.
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