Le groupe français, qui s’est retrouvé impliqué dans le conflit israélo-palestinien, a été la cible de multiples campagnes hostiles lancées par des groupes de pression « pro-palestiniens » en Europe.
– Après de multitudes aléas, Veolia plie bagage en Israël dans le secteur des transports en commun. Officiellement, il s’agit d’une décision strictement économique qui n’aurait rien à voir avec le fait que le groupe français s’est retrouvé impliqué dans le conflit israélo-palestinien, ce qui lui a valu d’être la cible de multiples campagnes hostiles lancées par des groupes de pression pro-palestiniens en Europe. Seule certitude en tout cas : Veolia a vendu le quart du capital détenu dans l’entreprise, qui exploite la ligne de tramway à Jérusalem, inaugurée l’été dernier à Egged, la principale coopérative d’autobus israélienne. Mais ce désinvestissement ne s’arrête pas là. Veolia est sur le point de céder une partie de sa participation dans sa division autobus, qui gère une flotte de trois cents véhicules, à un opérateur local.
– Ces décisions, selon les médias israéliens s’expliquent par des pertes annuelles du réseau de tramway et d’autobus mais surtout par un retrait stratégique mondial de Veolia du secteur des transports en commun. Pendant des mois, Veolia a tenté en vain de trouver un seul et unique repreneur pour l’ensemble de ses activités transports en Israël avant d’être contraint de procéder par étapes et de conclure avec plusieurs partenaires. Détail important : le groupe actif en Israël depuis près de 20 ans affiche sa volonté de poursuivre et de développer ses autres activités à travers ses trois filiales spécialisées dans le traitement des eaux, l’énergie et les services à l’environnement, qui emploient quelque 2.000 salariés actuellement.
Accusé d’aider à la colonisation israélienne des territoires israéliens
Veolia entend ainsi prouver que le groupe ne cède pas aux pressions exercées notamment par une organisation palestinienne surnommée Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS), qui a pris ces dernières années avec le soutien de militants européens pro-palestiniens la tête d’une campagne visant à faire « dérailler » le groupe mais aussi Alstom, lui aussi impliqué dans le projet de tramway à Jérusalem. Les deux entreprises françaises étaient accusées d’aider à la colonisation israélienne des territoires palestiniens. Le tramway relie en effet des quartiers palestiniens de Jérusalem-est annexée par l’Etat hébreu à la partie israélienne de la ville sainte. La communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion. Plusieurs des lignes d’autobus gérées par Veolia desservent en outre des colonies israélienne disséminées en Cisjordanie.
Tag contre le tramway colonial sur le mur en Palestine
Veolia doit cesser de soutenir la colonisation israélienne
Depuis plusieurs années maintenant, un mouvement international se développe pour que Veolia se désengage de son soutien de facto à la colonisation israélienne, pour qu’elle respecte le droit international et sa « charte éthique ». Les colonies israéliennes en Cisjordanie violent les règles du droit international. Toute assistance à ces colonies est une complicité de violation du droit international. Convention (IV) de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, 12 août 1949, Titre III : Statut et traitement des personnes protégées, Section III : Territoires occupés : « La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle ». De nombreux contrats sont perdus par Veolia de ce fait (voir liste non exhaustive au verso). Et pourtant Veolia s’obstine à offrir et maintenir, en toute connaissance de cause, des services à ces colonies malgré des mises en garde répétées :
– Veolia Transport, au sein du consortium Citypass est co-responsable de la 1ère ligne de tramway conçue pour relier des colonies au centre-ville de Jérusalem. Sous pression des défenseurs du droit international, Veolia prétend avoir revendu ses parts de Citypass, mais dissimule qu’elle est partie prenante pour au moins 5 ans de ce tramway colonial.
– Veolia Transport, par sa filiale Connex, exploite 2 lignes de bus (n° 109 et 110) qui relient des colonies de Cisjordanie à Jérusalem-Ouest, consolidant ainsi la colonisation.
– Veolia Environnement, par une filiale TMM, exploite une décharge à Tovlan dans la vallée du Jourdain occupée militairement par Israël, où elle déverse et traite les déchets des colonies de cette vallée et d’une partie de ceux de Jérusalem. Les colonies israéliennes sont l’obstacle majeur à la création de l’Etat de Palestine et donc à la paix. Un procès est en cours au TGI de Nanterre, par l’Association France Palestine Solidarité et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), pour astreindre Veolia à cesser sa participation au tramway qui relie Jérusalem à des colonies de Cisjordanie.
– A l’heure du Printemps Arabe qui va changer les équilibres géopolitiques au Proche Orient
– Alors que l’ONU condamne l’occupation israélienne et que de plus en plus de pays dans le monde reconnaissent l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 (Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est) ;
– Alors que l’ONU se prononcera lors de son Assemblée Générale en septembre pour la reconnaissance de l’Etat palestinien et son admission comme Etat souverain en son sein ; Veolia doit se retirer de toutes activités au service des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Dans l’intérêt bien compris de Veolia, dans l’intérêt de la Paix et du Droit.
NB : Dans les 58 communes du Grand Lyon, l’Eau distribuée par Veolia et la SDEI est une des plus chères de France.
L’eau est un bien commun, un bien public. En 2015 – date de fin du contrat avec Veolia et SDEI – les élu-es du Grand Lyon devront se prononcer pour un retour en gestion publique directe.
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