Exposition à Lyon du DU SAMEDI 22 SEPTEMBRE AU JEUDI 04 OCTOBRE
/ Condition des soies /
7, rue Saint Polycarpe, Lyon 1er
Par UJFP, Amnesty international
Moins connus que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, les Bédouins vivant dans le désert du Neguev subissent également sans cesse des sanctions politiques et économiques de l’Etat hébreu depuis sa création en 1948.
Selon les organisateurs, 110 000 Bédouins peuplaient le Néguev avant 1948. Il n’en restera plus que 11 000 après 1948, de nombreuses expulsions et leur regroupement forcé dans une « réserve » appelée « siyag ». Ils n’ont pas eu d’autres choix que de s’urbaniser et d’abandonner de grandes parties de leur mode de vie traditionnel.
En savoir plus sur le plan PRAWER
Les Bédouins du Néguev
Bédouin, en arabe badoui, vient de badia, la steppe. Les Bédouins y pratiquent principalement l’élevage et y ont développé des techniques comme la culture sèche, leur permettant de produire blé et orge et d’entretenir des pâturages pour leurs troupeaux. Le Bédouin n’est pas un homme du désert contrairement au mythe.
Les Bédouins du Néguev : une installation très ancienne.
L’archéologie nous donne quelques indications de la présence ancienne des Bédouins. Par exemple, dans un papyrus égyptien du 13° siècle avant J.-C., lecommandant d’une forteresse égyptienne signale une tribu bédouine à laquelle il donne l’autorisation d’abreuver ses troupeaux.
Nous avons également des témoignages du temps de Ramsès II.
Pendant la période ottomane, un registre datant de 1569 conserve les traces des impôts payés par les Bédouins de Beer-sheva sur leurs récoltes.
En 1891, a lieu une délimitation des terres par l’administration ottomane. Dans la région de Beer-sheva, 5 millions de dounams (500.000 hectares) sur un total de 10 millions sont attribués aux différentes tribus bédouines.
Ce sont autant de preuves de la présence et des droits des Bédouins établis avant la création de l’Etat d’Israël.
Les conséquence de la création de l’Etat d’Israël.
Pendant la guerre de 1948, les Bédouins ont eu à subir comme toute la population indigène de Palestine l’exode la NAKBA.
La loi israélienne « sur les absents » permet au nouvel Etat de dépouiller tous ceux qui ont fui et ne peuvent rentrer.
Cette loi sera détournée pour prendre les biens de ceux qui ne peuvent justifier d’un titre de propriété acceptable pour l’Etat.
Aujourd’hui, après des méthodes brutales (arroser les terres d’exfoliants), des méthodes plus subtiles d’expropriations sont utilisées. Israël bâtit des villes de développement – qui manquent de tout -, favorisant la décomposition des structures sociales traditionnelles, et ne laisse pas la possibilité aux Bédouins d’élever leurs cheptels.
Sur l’emplacement des villages bédouins (souvent non reconnus), Israël plante des forêts qui effacent les traces de ces villages détruits et empêchent les Bédouins de revenir.
Message des organisateurs de l’exposition :
Une année est passée depuis l’élaboration dans l’urgence d’une injustice que nous voulions dénoncer d’une exposition de photos. Nous comptions la présenter dans quelques villes de France. Cette initiative a rencontré un succès qui a largement dépassé ce que nous anticipions : en 2012, de février à juillet, 17 expositions ont été présentées dans une quinzaine de villes à travers la France, 5 sont encore prévues d’ici à la fin de l’année. D’autres se sont manifestées pour 2013, y compris hors de nos frontières.
Entre temps la situation des Bédouins s’est considérablement dégradée.
Le plan Prawer prévoit désormais, dans le cadre de la « Politique d’urbanisation et de judaïsation du Néguev », la destruction totale des 36 villages non reconnus et le déplacement forcé des 70 000 Bédouins qui vivent dans le Néguev vers sept villes de regroupement. Ce plan est tellement violent que des écrivains, artistes et rabbins israéliens ont manifesté leur désapprobation.
Le village d’al-Araqib a été détruit 38 fois depuis 2 ans. A chaque fois les habitants protestent et reconstruisent avec ténacité. Ce sont au total 24 destructions qui ont été enregistrées dans le Néguev pendant les 8 premiers mois de 2012 !
Le combat de Nuri al-Uqbi s’est soldé par une défaite devant la Cour de Beer Sheva. Le tribunal israélien a choisi d’ignorer les titres de propriété et toutes les preuves de la présence sur leurs terres de sa tribu qui remontent à l’époque ottomane. Aujourd’hui les al-Uqbi sont épuisés physiquement et financièrement et ne peuvent faire face aux frais nécessaires pour engager un appel. Une souscription a été lancée sur notre site pour les y aider.
Dès qu’il le peut, le gouvernement israélien « gèle » les terres avec la complicité du KKL – le fonds pour le développement d’Israël, et en développant son arsenal juridique sur le droit de la terre . L’ILA – l’administration des domaines d’Israël – fait désormais payer une amende à chaque fois qu’elle est « obligée » de détruire une maison et se félicite de ses records de destruction(http://www.mmi.gov.il/envelope/inde…) !
Notre exposition s’est surtout intéressée à la situation des Bédouins du Néguev, des citoyens israéliens traités en individus de seconde zone mais celle des Bédouins des Territoires occupés de Palestine est tout aussi dramatique.
En Cisjordanie, le gouvernement israélien est en train de chasser tous les Bédouins de la zone C. Au prétexte d’un plan d’urbanisation destiné à agrandir Jérusalem, 20 villages bédouins « coincés » entre Jérusalem-Est et Ma’aleh Adoumim, la plus grande des colonies, sont en cours de destruction. Ironie de l’histoire, ces tribus originaires du Néguev, en avaient été chassée en 1948 !
Dans la vallée du Jourdain, l’armée israélienne détruit systématiquement les maisons et installations agricoles ainsi que les citernes, si précieuses pour les 25 000 Bédouins qui y vivent.
Ces expulsions ne sont ralenties que par la pression des associations palestiniennes, israéliennes et internationales mais à terme ce seront tous les Bédouins de la zone C qui vont disparaitre.
Cette situation a fait dire à Jeff Halper, co-fondateur et coordinateur du Comité israélien contre la démolition de maisons, « le chiffre de la population palestinienne a été ramené à un niveau tellement bas (…) qu’Israël pourrait annexer la Zone C et donner la pleine citoyenneté aux Palestiniens. »
Les expositions et conférences, sont destinées à faire connaitre à l’opinion publique la situation dramatique des Bédouins en Israël et Palestine. Ce sont un des moyens de pression dont nous disposons pour ralentir ce qui n’est rien d’autre qu’une purification ethnique.
Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Exposition à Lyon du DU SAMEDI 22 SEPTEMBRE AU JEUDI 04 OCTOBRE
/ Condition des soies /
7, rue Saint Polycarpe, Lyon 1er
Par UJFP, Amnesty international
Moins connus que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, les Bédouins vivant dans le désert du Neguev subissent également sans cesse des sanctions politiques et économiques de l’Etat hébreu depuis sa création en 1948.
Selon les organisateurs, 110 000 Bédouins peuplaient le Néguev avant 1948. Il n’en restera plus que 11 000 après 1948, de nombreuses expulsions et leur regroupement forcé dans une « réserve » appelée « siyag ». Ils n’ont pas eu d’autres choix que de s’urbaniser et d’abandonner de grandes parties de leur mode de vie traditionnel.
En savoir plus sur le plan PRAWER
Les Bédouins du Néguev
Bédouin, en arabe badoui, vient de badia, la steppe. Les Bédouins y pratiquent principalement l’élevage et y ont développé des techniques comme la culture sèche, leur permettant de produire blé et orge et d’entretenir des pâturages pour leurs troupeaux. Le Bédouin n’est pas un homme du désert contrairement au mythe.
Les Bédouins du Néguev : une installation très ancienne.
L’archéologie nous donne quelques indications de la présence ancienne des Bédouins. Par exemple, dans un papyrus égyptien du 13° siècle avant J.-C., lecommandant d’une forteresse égyptienne signale une tribu bédouine à laquelle il donne l’autorisation d’abreuver ses troupeaux.
Nous avons également des témoignages du temps de Ramsès II.
Pendant la période ottomane, un registre datant de 1569 conserve les traces des impôts payés par les Bédouins de Beer-sheva sur leurs récoltes.
En 1891, a lieu une délimitation des terres par l’administration ottomane. Dans la région de Beer-sheva, 5 millions de dounams (500.000 hectares) sur un total de 10 millions sont attribués aux différentes tribus bédouines.
Ce sont autant de preuves de la présence et des droits des Bédouins établis avant la création de l’Etat d’Israël.
Les conséquence de la création de l’Etat d’Israël.
Pendant la guerre de 1948, les Bédouins ont eu à subir comme toute la population indigène de Palestine l’exode la NAKBA.
La loi israélienne « sur les absents » permet au nouvel Etat de dépouiller tous ceux qui ont fui et ne peuvent rentrer.
Cette loi sera détournée pour prendre les biens de ceux qui ne peuvent justifier d’un titre de propriété acceptable pour l’Etat.
Aujourd’hui, après des méthodes brutales (arroser les terres d’exfoliants), des méthodes plus subtiles d’expropriations sont utilisées. Israël bâtit des villes de développement – qui manquent de tout -, favorisant la décomposition des structures sociales traditionnelles, et ne laisse pas la possibilité aux Bédouins d’élever leurs cheptels.
Sur l’emplacement des villages bédouins (souvent non reconnus), Israël plante des forêts qui effacent les traces de ces villages détruits et empêchent les Bédouins de revenir.
Message des organisateurs de l’exposition :
Une année est passée depuis l’élaboration dans l’urgence d’une injustice que nous voulions dénoncer d’une exposition de photos. Nous comptions la présenter dans quelques villes de France. Cette initiative a rencontré un succès qui a largement dépassé ce que nous anticipions : en 2012, de février à juillet, 17 expositions ont été présentées dans une quinzaine de villes à travers la France, 5 sont encore prévues d’ici à la fin de l’année. D’autres se sont manifestées pour 2013, y compris hors de nos frontières.
Entre temps la situation des Bédouins s’est considérablement dégradée.
Le plan Prawer prévoit désormais, dans le cadre de la « Politique d’urbanisation et de judaïsation du Néguev », la destruction totale des 36 villages non reconnus et le déplacement forcé des 70 000 Bédouins qui vivent dans le Néguev vers sept villes de regroupement. Ce plan est tellement violent que des écrivains, artistes et rabbins israéliens ont manifesté leur désapprobation.
Le village d’al-Araqib a été détruit 38 fois depuis 2 ans. A chaque fois les habitants protestent et reconstruisent avec ténacité. Ce sont au total 24 destructions qui ont été enregistrées dans le Néguev pendant les 8 premiers mois de 2012 !
Le combat de Nuri al-Uqbi s’est soldé par une défaite devant la Cour de Beer Sheva. Le tribunal israélien a choisi d’ignorer les titres de propriété et toutes les preuves de la présence sur leurs terres de sa tribu qui remontent à l’époque ottomane. Aujourd’hui les al-Uqbi sont épuisés physiquement et financièrement et ne peuvent faire face aux frais nécessaires pour engager un appel. Une souscription a été lancée sur notre site pour les y aider.
Dès qu’il le peut, le gouvernement israélien « gèle » les terres avec la complicité du KKL – le fonds pour le développement d’Israël, et en développant son arsenal juridique sur le droit de la terre . L’ILA – l’administration des domaines d’Israël – fait désormais payer une amende à chaque fois qu’elle est « obligée » de détruire une maison et se félicite de ses records de destruction(http://www.mmi.gov.il/envelope/inde…) !
Notre exposition s’est surtout intéressée à la situation des Bédouins du Néguev, des citoyens israéliens traités en individus de seconde zone mais celle des Bédouins des Territoires occupés de Palestine est tout aussi dramatique.
En Cisjordanie, le gouvernement israélien est en train de chasser tous les Bédouins de la zone C. Au prétexte d’un plan d’urbanisation destiné à agrandir Jérusalem, 20 villages bédouins « coincés » entre Jérusalem-Est et Ma’aleh Adoumim, la plus grande des colonies, sont en cours de destruction. Ironie de l’histoire, ces tribus originaires du Néguev, en avaient été chassée en 1948 !
Dans la vallée du Jourdain, l’armée israélienne détruit systématiquement les maisons et installations agricoles ainsi que les citernes, si précieuses pour les 25 000 Bédouins qui y vivent.
Ces expulsions ne sont ralenties que par la pression des associations palestiniennes, israéliennes et internationales mais à terme ce seront tous les Bédouins de la zone C qui vont disparaitre.
Cette situation a fait dire à Jeff Halper, co-fondateur et coordinateur du Comité israélien contre la démolition de maisons, « le chiffre de la population palestinienne a été ramené à un niveau tellement bas (…) qu’Israël pourrait annexer la Zone C et donner la pleine citoyenneté aux Palestiniens. »
Les expositions et conférences, sont destinées à faire connaitre à l’opinion publique la situation dramatique des Bédouins en Israël et Palestine. Ce sont un des moyens de pression dont nous disposons pour ralentir ce qui n’est rien d’autre qu’une purification ethnique.
Union Juive Française pour la Paix (UJFP)