Le 27 août dernier, François Hollande s’est exprimé lors de la conférence des ambassadeurs. Le Président n’a fait que reconnaître « le droit à l’autodétermination des palestiniens », sans parler d’un Etat et recommandant aux autorités israéliennes de reprendre le chemin des négociations « dès lors que les palestiniens ont levé bon nombre de leurs préalables », donnant le sentiment que c’était eux qui constituaient la source du blocage.
– Ainsi les palestiniens seraient la source du blocage ? Ainsi ce serait à eux de faire des efforts ? Alors qu’ils discutent avec la partie israélienne depuis 1993… : 20 ans. La vérité est que les palestiniens ont tout donné et tout concédé depuis 20 ans. Ils ont accepté la concession majeure d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour Capitale ; ils ont concédé la réduction de leur foyer national à 22% de la Palestine historique. En retour ils n’ont eu que massacres, apartheid, occupation et colonisation. Depuis, c’est le siège de GAZA, la pauvreté, la violence de l’armée d’occupation, l’effroi des populations civiles et l’absence de sécurité pour le peuple palestinien.
– Alors que demander de plus ?…L’appel à reprendre les négociations et autres processus de paix devient ridicule. La question n’est plus celle-ci, car cette incantation permet seulement à Israël de gagner du temps et des terres, de poursuivre la colonisation, interdisant de facto la création d’un Etat palestinien.
Progression du nombre de colons au fil du
– Le renvoi dos à dos de l’occupant et de l’occupé, du massacreur et du massacré devient pour nous insupportable.
Les paramètres de la paix sont connus de tous depuis longtemps. Ils ont pour base le droit et les résolutions constantes de la communauté internationale. La seule question posée étant comment imposer ces solutions à la partie occupante et colonisatrice : l’Etat d’Israël. Pour cela il faut sanctionner cet Etat et le contraindre, par ces mesures, à reconnaître la partie palestinienne et à mettre en œuvre la solution politique sur lequel le monde s’accorde. La France doit pour cela reconnaître unilatéralement, comme l’ont fait 130 pays, l’Etat de Palestine. La France ne peut attendre la prochaine conflagration régionale et doit être active dans le processus. Le Parti Socialiste doit regarder les choses en face et ne peut pas renvoyer dos à dos les protagonistes.
Nous attendons des positions conformes au droit des peuples et au droit international. Nous attendons la fin du deux poids et deux mesures dès lors qu’il s’agit des palestiniens. Nous attendons du changement dans la politique de la France et un peu de courage politique, loin des propos convenus.
Texte publié par le Collectif 69 Palestine le 22 septembre 2012 à l’occasion de la fête de la rose.
Saisissez votre email et recevez directement toutes nos lettres
d'informations gratuitement
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentialité décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.