Offensive israélienne contre Gaza : écrivez à votre eurodéputé ! (en quelques « clics »)

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Depuis le début de l’offensive militaire israélienne contre Gaza le 8 juillet, le bilan humain et matériel est terrible. Le 17 juillet, le Parlement européen a voté une résolution qui renvoie dos-à-dos les responsabilités du Hamas et d’Israël – l’occupé et l’occupant – dans cette guerre ! Le postulat de départ est l’affirmation du droit d’Israël à se défendre et la condamnation des roquettes en omettant le fait qu’Israël occupe la bande de Gaza et qu’en tant que puissance occupante, son gouvernement a des responsabilités particulières imposées par le droit international humanitaire vis-à-vis de la population de Gaza …

– Mettre en œuvre l’interdiction d’entrée dans l’UE de tous les produits des colonies israéliennes et que, jusqu’à ce qu’Israël se conforme à ses obligations internationales,

– Embargo sur les livraisons d’armes et le gel de toute coopération militaire,

– Suspension de l’Accord d’association UE-Israël en vertu de son article 2, et qu’elle gèle les avoirs des responsables politiques et militaires.

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de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine.

Ce lien vous permettra d’envoyer le mail ci-dessous à vos députés européens. (ainsi pour la Région aux député(e)s :

Monsieur Michel DANTIN

Madame Sylvie GOULARD

Madame Françoise GROSSETÊTE

Madame Sylvie GUILLAUME

Monsieur Renaud MUSELIER

Monsieur Vincent PEILLON

Madame Michèle RIVASI

Madame Marie-Christine VERGIAT


Texte du mail qui sera envoyé

Cher Monsieur, Chère Madame,

Depuis le début de l’offensive militaire israélienne contre Gaza le 8 juillet, le bilan humain et matériel est terrible. Selon le Centre palestinien des droits de l’Homme (PCHR), plus de 2100 Palestiniens ont été tués dont 80% sont des civils et parmi eux plus de 500 enfants. Plus de 11000 ont été blessés. Environ 500 000 personnes ont été déplacées. Du côté israélien, 65 soldats et 4 civils dont un enfant ont péri.

Le nombre très élevé de victimes civiles palestiniennes dans cette guerre nous interpelle. Cette dernière offensive nous confronte à une véritable crise morale. Les valeurs humaines élémentaires inscrites dans le droit international humanitaire sont totalement bafouées. Les Nations unies n’ont pas hésité à certaines occasions à parler de crimes de guerre notamment lors des attaques contre les écoles, y compris celles de l’ONU qui abritaient notoirement des centaines de civils, les hôpitaux, les lieux de culte et les infrastructures vitales telle la station électrique de Gaza.

Raji Sourani, directeur du PCHR écrivait de Gaza au début de cette opération, le 13 juillet : « Pendant trop longtemps, nous avons été soumis à la loi de la jungle. Pendant trop longtemps, la communauté internationale a tourné le dos à l’application du droit et à un compromis politique. Cela doit cesser. Nous avons besoin de justice, car en l’absence de justice, il n’y a aucun espoir. Cette situation a duré trop longtemps. »

Face à cela, des réactions des institutions de l’Union européenne et des dirigeants européens nous ont particulièrement choqués. Entre autre, le Parlement européen dans lequel vous siégez a voté une Résolution le 17 juillet 2014 qui renvoie dos-à-dos les responsabilités du Hamas et d’Israël – l’occupé et l’occupant – dans cette guerre. Le postulat de départ est l’affirmation du droit d’Israël à se défendre et la condamnation des roquettes en omettant le fait qu’Israël occupe la bande de Gaza et qu’en tant que puissance occupante, son gouvernement a des responsabilités particulières imposées par le droit international humanitaire vis-à-vis de la population de Gaza. Le Parlement regrette les morts civils mais refuse d’imputer expressément la responsabilité de la très grande majorité des victimes de ce conflit aux attaques israéliennes. La résolution du parlement met de côté le contexte pourtant essentiel : la population de la Bande de Gaza vit sous blocus imposé par le gouvernement israélien depuis plus de 7 ans, ce qui constitue une punition collective.

Les crimes qui ont été commis lors de cette dernière guerre doivent être jugés. Il ne peut y avoir de paix possible entre Israéliens et Palestiniens si l’impunité d’Israël perdure. Or encore une fois sur ce sujet, la position de l’Union européenne est particulièrement intenable. Tous les états de l’UE membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies se sont abstenus le 23 juillet 2014 lors du vote d’une résolution prévoyant l’envoi d’une commission d’enquête composée d’experts internationaux pour vérifier les violations du droit international commis ces dernières semaines. De plus, l’Union européenne exerce des pressions envers l’Autorité palestinienne afin qu’elle ne ratifie pas le statut de Rome. Il suffit de lire la déclaration du Conseil de l’UE du 23 juillet pour le comprendre : « L’Union européenne réitère son appel à l’attention de la direction palestinienne d’utiliser de façon constructive son statut à l’ONU et de ne pas prendre de mesures qui éloignerait une solution négociée. » Cela est totalement en contradiction avec la position de l’Union qui est justement de favoriser une adhésion universelle à la Cour Pénale Internationale.

L’occupation et le blocus de Gaza, responsables du cycle de violence, doivent cesser. De réelles pressions doivent être exercées sur le gouvernement israélien. Dans le cas récent de l’annexion de la Crimée, l’Union européenne n’a pas hésité à voter des sanctions contre la Russie et notamment l’embargo contre les produits originaires de Crimée et de Sébastopol. Nous vous demandons de soutenir toute initiative afin que l’Union européenne prenne des mesures semblables vis-à-vis d’Israël, et en particulier qu’elle mette en œuvre l’interdiction d’entrée dans l’UE de tous les produits des colonies israéliennes et que, jusqu’à ce qu’Israël se conforme à ses obligations internationales, elle décide un embargo sur les livraisons d’armes et le gel de toute coopération militaire, qu’elle suspende l’Accord d’association UE-Israël en vertu de son article 2, et qu’elle gèle les avoirs des responsables politiques et militaires . Nous vous demandons aussi d’agir pour que cessent les pressions auprès de l’Autorité Palestinienne afin qu’elle ne ratifie pas le statut de Rome et au contraire, pour la soutenir dans cette démarche.

Pendant trop longtemps, l’Union européenne et nos gouvernements se sont soustraits à leur devoir d’assurer la protection et la sécurité du peuple palestinien. Il est urgent qu’ils fassent respecter l’ensemble de ses droits tels qu’ils découlent de la IVe Convention de Genève, des résolutions de l’ONU ainsi que des législations humanitaire et des droits de l’homme”.

Recevez, Madame, Monsieur, mes sincères salutations.