Libérez Georges Ibrahim Abdallah ! SUCCES DU RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN DE LYON

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Mercredi 5 novembre Le gouvernement français décide de ne pas libérer Georges Ibrahim Abdallah.
Le tribunal d’application des peines de Paris a rejeté la demande de libération que Georges Ibrahim Abdallah avait formulée en mars dernier.


Plus d’infos


Vendredi 24 octobre à Lyon, une centaine de personnes se sont rassemblées au 30ème anniversaire de l’emprisonnement de Georges Ibrahim Abdallah pour exiger sa libération.

Celui-ci avait adressé un texte aux militants lyonnais (lire ci-dessous).

D’autre prises de prises de parole ont eu lieu au non du collectif de soutien. Mounira a parlé de Georges qu’elle voit régulièrement.

Le collectif 69 Palestine a pris la parole et fait le lien avec les prisonniers palestiniens.

La soirée s’est continuée par une conférence/débat avec Mireille Fanon-Mendes-France *.

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Un appel a été fait à la manifestation du samedi 25 octobre 2014
devant la prison de Lannemezan (Rendez-vous à 14 h devant la gare de Lannemezan)


Samedi 25 octobre, 300 personnes se sont rassemblés à Lannemezan devant la prison pour la libération de Georges

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DANS LA PRESSE


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Nous reproduisons ci-dessous l’appel du Comité Lyonnais de Soutien à Georges Ibrahim ABDALLAH

APPEL

Voilà 30 ans, jour pour jour, que fut arrêté à Lyon Georges Ibrahim ABDALLAH, militant libanais pour la liberté, les droits de l’homme et la cause palestinienne (originaire de Koubeyat au Nord Liban, il transcendait dès son plus jeune âge, par sa culture familiale, tous les clivages politico-ethnico-religieux). Depuis le 24 octobre 1984, Georges est incarcéré pour des crimes et actes qu’il n’a pas commis. Il fut condamné en 1987 et à 3 reprises après à des peines lourdes et maximalisées (jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité), pour complicité d’assassinat d’un responsable du Mossad (service secret) israélien et d’un attaché militaire américain à l’ambassade à Paris, en 1982.
Lui furent aussi collés quelques chefs d’inculpation de la vague d’attentats qui a secoué Paris durant les années 1985-86 et dont le couple ultra-sécuritaire infernal de l’époque : PASQUA-PANDRAUD cherchait un bouc-émissaire, pour masquer leur incompétence devant les français.

Libérable depuis 15 ans, Georges Ibrahim ABDALLAH a été maintenu en détention administrative et d’exception sur intervention directe des Etats-Unis (par les injonctions incessantes de Ronald REAGAN auprès de François MITTERAND); alors qu’il avait purgé plus que largement sa peine, depuis 1999.
Ainsi, au-delà du bien-fondé de sa condamnation basée sur de preuves sujettes à caution, l’homme devient le « doyen des prisonniers politiques » en Europe, avec, dès demain, plus de 30 ans de prison, battant dès lors le triste record de réclusion détenu jusqu’à ces dernières années par le feu Nelson MENDELA (27 ans).

De plus, la justice française a tranché, en 2012, par deux fois : en première instance et en appel, en décidant la libération de Georges Ibrahim ABDALLAH, avec à la clé, un arrêté d’expulsion devant être signé par le ministre de l’intérieur (Manuel VALLS). Le refus de signer cette expulsion a permis de porter le jugement devant la cour de cassation. Cette dernière a estimé « qu’un prisonnier de longue durée doit faire une année de libération conditionnelle » ; ce qui est « vrai » pour un prisonnier français, mais « faux » pour un étranger qui doit être immédiatement expulsé, une fois sa peine purgée.

Donc, aujourd’hui, Georges Ibrahim ABDALLAH fait l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part du gouvernement français, qu’il importe de faire cesser au plus vite et sans conditions. Cette mesure d’exception qui frappe Georges a plus que trop duré et s’il se trouve encore détenu et prisonnier à LANNEMESAN jusqu’à l’heure, c’est par la seule volonté des Etats-Unis et Israël. Outre l’ingérence, l’interventionnisme extérieur et le débat sur l’indépendance de la justice, la France porte seule cette responsabilité, dans l’application d’une mesure d’exception, par des juridictions d’exception qu’on pensait hélas révolues …

Le Comité Lyonnais de Soutien à Georges Ibrahim ABDALLAH appelle en ce jour anniversaire à un large Rassemblement devant le Palais de Justice de Lyon (sur les quais de Saône), pour que la 31ème année de détention n’ait pas lieu et demande expressément au gouvernement français et à son chef : Manuel VALLS de :

– Cesser cette parodie de justice et déni de droit, en libérant immédiatement Georges Ibrahim ABDLLAH

– Rendre la souveraineté et l’indépendance à la justice française, sans subir les pressions et les diktats israélo-américains

SIGNATURES :
Collectif Lyonnais de Soutien à Georges Ibrahim ABDALLAH ; Collectif.69 Palestine ; Parti de Gauche (Rhône) ; Syndicat Solidaires (Rhône) ; Ligue des Droits de l’Homme (Rhône) ; Fondation FRANTZ FANON ; Parti des Travailleurs Tunisiens (Section de Lyon) ; NPA (Rhône) ; OCML-Voie Prolétarienne; « Ensemble! 69 » ; CAPJPO-EUROPALESTINE ; Rassemblement des Démocrates Libanais et Amis du Liban (R.D.L.A .L.) ;

Véronique MOREIRA (Vice-Présidente du Conseil Régional Rhône-Alpes /EEV) ; Ferjani CHERIF (Enseignant Universitaire –Université Lyon II) ; KOHLHAAS Jean-Charles (EEV) ; Armand CREUS Conseiller Régional (Front de Gauche) ; Gilles Chavassieux, Metteur en scène, fondateur du Théâtre Les Ateliers ; Michel FREY EELV ; Gilbert Meynier Professeur émérite ; Christine Chevalier ; Paul Vuillermoz …. liste reste ouverte…

Contact


George Ibrahim Abdallah
George Ibrahim Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah a adressé ce texte aux militants lyonnais. Ce texte a été lu au rassemblement :

Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,

Vous savoir réunis ce soir à Lyon à l’initiative du Comité lyonnais de soutien à G.A. m’apporte beaucoup de force et me réchauffe le cœur et surtout me conforte dans la conviction que c’est toujours ensemble dans la diversité de l’expression solidaire que l’on peut faire avancer la mobilisation en assumant toujours plus le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste.

Comme vous voyez Camarades, par delà les barbelés et les miradors qui nous séparent physiquement, nous voici ce soir toujours ensemble, résolument débout face à cette nouvelle année de captivité, la 31ème année.

Certes des années, des très longues années derrière ces abominables murs, ce n’est pas vraiment la joie, c’est humainement presque insupportable ; il n’en demeure pas moins camarades, grâce à la solidité de votre engagement, c’est toujours ici la même émotion et surtout la même détermination en échos à votre mobilisation solidaire.

Certainement Camarades, vous n’êtes pas sans savoir quelle force et quel enthousiasme votre initiative solidaire ce soir tout particulièrement, m’apporte ici dans ce sinistre lieu.

Bien entendu, camarades, nous n’ignorons nullement que ma situation est loin d’être un cas à part, isolé ou quelque peu exceptionnel, elle répond en tout point aux critères de la politique d’anéantissement dont font l’objet les protagonistes révolutionnaires incarcérés aussi bien ici, dans les centres du système impérialiste que là-bas dans ses périphéries. Encore faut-il préciser camarades, que l’acharnement judiciaire en vue de la destruction et l’anéantissement des protagonistes révolutionnaires incarcérés n’est ni fortuit ni gratuit, il s’inscrit d’emblée et d’une manière systématique dans la dynamique globale de la contre-révolution préventive… (La contre-révolution préventive telle qu’elle se dessine à l’échelle mondiale du système capitaliste en putréfaction et ses exigences nationales et régionales.) Des geôles sionistes à celles du Maroc, des cellules d’isolement en Turquie à celles encore plus sombres en Grèce et ailleurs en Europe et de par le monde, c’est toujours le même constat : l’acharnement judiciaire n’est qu’un élément d’une large panoplie mise à disposition de la contre-révolution préventive. Bien entendu cette panoplie des mesures et des lois ne cesse de s’étoffer toujours plus Camarades, en ces temps de crise générale qui ébranle les piliers du système au niveau mondial.

Certainement, camarades, la mobilisation solidaire tout au long de ces années passées et les multiples initiatives que vous avez su développer avec les autres collectifs et comités, ont participé efficacement à démasquer l’acharnement judicaire et sa fonction réelle intégrée au sein de la contre-révolution préventive loin des arguties judiciaires des tribunaux …

C’est pourquoi Camarades, de nos jours, il est évident que le temps passé derrière les barreaux n’est jamais plus la raison principale de la libération de tel ou tel prisonnier révolutionnaire… En effet, on libère le prisonnier révolutionnaire quand la mobilisation en faveur de sa libération commence à peser réellement dans le processus de la lutte globale contre la répression et l’exploitation.
Il faut savoir que seulement quand le maintien en détention commence à peser plus lourd que les possibles menaces inhérentes à l’élargissement de ce militant incarcéré, l’ordre de sa mise en liberté ne trouvera plus alors d’opposition au niveau des instances concernées.

C’est pourquoi la solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à un prisonnier politique c’est de s’engager toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système d’exploitation et de domination. C’est toujours à la lumière de ce constat que l’on doit lire les diverses mesures et lois adoptées un peu partout ce dernier temps concernant les prisonniers politiques et cela est aussi vrai au niveau des diverses pays européens qu’ailleurs de part le monde…

Camarades, vous n’êtes pas sans savoir qu’en ces de temps de crises et tout au long de ces dernières années plus que jamais votre mobilisation ainsi que Les multiples initiatives solidaires, ont fortifié et conforté toujours plus la détermination et la résolution des prisonniers révolutionnaires derrière les abominables murs… Mais aussi il faut le signaler avec force, ces tant d’années de mobilisation ont enrichi votre expérience et consolidé vos structures solidaires dans la diversité de leurs expressions, et par là même elles ont taillé en pièce toutes les tentatives de mettre à genoux vos camarades prisonniers. Et ce soir à la veille de cette 31ème année de captivité vous êtes toujours là camarades… et c’est surtout parce que vous avez su assumer la solidarité avec les prisonniers révolutionnaires sur le terrain de la lutte anticapitaliste/ anti-impérialiste. Ceux qui misaient sur l’essoufflement de votre élan solidaire en sont pour leurs frais.

Que fleurissent les initiatives solidaires du Maroc à la Turquie, de la Palestine à la Grèce et ailleurs en Europe et de par le monde…
À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes !

Honneur aux Martyrs et aux masses populaires en lutte !

La solidarité, toute la solidarité avec la lutte du peuple palestinien et ses Résistants incarcérés !

Honneurs aux valeureux camarades Kurdes du PKK.

Ensemble camarades et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
À vous tous Camarades mes plus chaleureuses salutations Rouges.

Votre Camarade Georges Abdallah.


Libérable d’après le droit français depuis 1999, Georges Abdallah a déposé sa neuvième demande de libération en mars 2014. Afin de statuer sur cette dernière demande de libération le tribunal d’application des peines de Paris tiendra audience le 30 septembre 2014 à 13h30 au centre pénitentiaire de Lannemezan.

Le collectif soutient et signe
l’appel de l’Union syndicale Solidaires
voté lors de son dernier congrès

« La justice, en 2012, a tranché par deux fois, en première instance et en appel, en décidant sa libération, avec à la clé, un arrêté d’expulsion devant être signé par le ministre de l’intérieur.

Le refus de signer cette expulsion a permis de porter le jugement en cassation. Cette dernière a estimé « qu’un prisonnier de longue durée doit faire une année de libération conditionnelle ». Ce qui est vrai pour un prisonnier français est « faux » pour un étranger qui doit être immédiatement expulsé. Aujourd’hui Georges Ibrahim Abdallah est en détention administrative. Cette exception comme toutes les mesures exceptionnelles a été appliquée à ce prisonnier détenu par la volonté des Etats-Unis ET de la France qui porte cette responsabilité.

Nous exigeons sa libération sans condition. »

Pour en savoir plus :

Voir le blog de
liberonsgeorges

Lire
« George Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats »
par Pascal Priestley (TV5 monde, 24 octobre 2013).

Pour mémoire un extrait de l’appel d’élus -sénateurs, députés, conseillers généraux et régionaux…- d’octobre 2013 qui rappelle le rôle du politique dans cette injustice :

«Il a passé plus de temps en prison que Nelson Mandela. Il est le plus vieux prisonnier politique du continent européen et sans doute un des plus vieux du monde. Le 24 octobre 2013, il entamera sa trentième année de détention. Georges Ibrahim Abdallah a été condamné le 24 octobre 1987 à la prison à vie.

Il peut bénéficier d’une libération conditionnelle depuis 1999. Et, pourtant, alors même que le Liban s’est dit prêt à l’accueillir, il s’est vu refuser huit fois cette demande.

Ce refus est d’autant plus scandaleux que, en 1985, dans le cadre de négociations menées pour la libération d’un otage français, les plus hautes autorités de la France avaient accepté qu’il soit libéré. Elles n’ont pas tenu parole. Ce qui indignait l’ancien directeur de la direction de la surveillance du territoire (DST), le préfet Yves Bonnet : « Cette injustice a assez duré ; elle a même dépassé les limites du raisonnable. Qu’on le mette dans un avion et qu’on le renvoie chez lui, au Liban, où les autorités sont disposées à l’accueillir. » (Déclaration à France 24, 28 décembre 2011). ...»


Lire sur le site plus d’infos sur Georges Ibrahim Abdallah et les actions menées à LYON :

Prison sans fin pour Georges Abdallah restera en prison !