Conférence Réfugiés Palestiniens – Témoignages sur les camps du LIBAN – Mercredi 14 Octobre

Camp de réfugiés palestiniens au Liban

120 personnes ont participé à cette conférence.

Ci-dessous les textes des conférenciers :

Camp de réfugiés palestiniens au Liban
Camp de réfugiés palestiniens au Liban

HISTORIQUE DE LA QUESTION DES REFUGIES PALESTINIENS : FOCUS SUR LE LIBAN

par Kamel Chenoufi


0.INTRODUCTION :

A la base de l’implantation et de l’instauration du foyer juif en Palestine (au début de XXème siècle), les fondamentalistes juifs et les sionistes européens ont affirmé et annoncé, dès le départ, que la terre de Palestine serait exclusivement juive. Et cette approche d’une Palestine monochrome fut dominante et la même chez les 2 mouvements.

En 1922, sous le mandat britannique, un premier recensement de population en Palestine fait état de 757 182 habitants au total, dont 78% de musulmans, 11% de juifs et 10,6% de chrétiens.
Depuis 1917 et jusqu’à 1948 déjà, la Palestine n’a pas connu un seul jour de paix, ni de répis : des grèves aux révoltes éclatèrent un peu partout, des guérillas dans les maquis, des affrontements avec les colonies qui commençaient à se développer dans différentes régions du territoire palestinien, etc.

De plus, le début de la division des villes mixtes en quartiers communautaires accentua les contrastes, provoqua la séparation et le retranchement des 2 populations. L’arrivée de migrant juifs d’Europe et d’Amérique, dès les années 1930, afin de procéder à l’implantation des colonies et la création du foyer national juif en Palestine, amplifia ce phénomène (d’affrontements entre les 2 camps).

C’est dans ce contexte miné, que nous allons connaître la montée en puissance de l’idéologie du sionisme, alors que l’Europe connaît le développement de l’antisémitisme et la xénophobie, dès avant la première guerre mondiale et particulièrement après la crise de Wall Street de 1929.

Le sionisme ambiant, qui va connaître le jour à l’époque, suite aux différentes réunions, du congrès juif mondial, prôna l’idée que : « les Palestiniens ne sont pas chez eux en Palestine, ce sont des intrus qu’il faut chasser… Il faut qu’ils repartent et qu’ils abandonnent cette terre…pour laisser la place au peuple élu : Les enfants d’Israël à qui cette terre est promise… ».

Cela étant, le projet sioniste ne se contente pas de cette thèse. Il développe d’autres théories un peu du même ordre  « dans l’absurdité et l’arrogance » ; celles, par exemple : « d’un grand Israël dont les frontières ne sont pas définies… pouvant aller de l’Euphrate jusqu’au Nil », N’est-ce pas là d’ailleurs, la signification du drapeau israélien qui représente, à son tour, le royaume de David avec l’étoile au milieu et que celui-ci s’étendant aux 2 fleuves précités, symbolisés par les 2 traits bleus sur un fond blanc. Paradoxalement, cela ressemble fort curieusement aux théories nationalistes et expansionnistes du III ième Reich, ne déterminant pas ses frontières précises …

Au-delà, de l’emblème, tout se passe comme si cette terre de Palestine était vide, sans peuple …. et en tout cas, tout est fait pour la vider de sa population originelle, comme s’il n’existait pas depuis l’antiquité des philistins, ni de cananéens… Pour les tenants de l’idéologie sioniste : « la Palestine est une terre sans peuple et les israéliens sont un peuple sans terre… », de même :  « cette terre promise, rendue à son peuple doit être juive…  et n’avoir que ce caractère…»

A l’approche de 1936, les affrontements avec l’armée britannique qui avait le mandat sur la Palestine, furent rage et les opérations armées entre arabes et juifs se multiplièrent, pour donner lieu après la fin de la 2 ème guerre mondiale en 1945 à une véritable guerre civile et une guérilla urbaine entre les 2 populations juxtaposées d’une part et contre les anglais d’autre part, jusqu’à la fin du mandat britannique qui laissa une situation plus qu’explosive.

1. LE PLAN DE PARTAGE ET LA DECLARATION DE L’ETAT D’ISRAEL DU 15 MAI 1948 :

Le 29 novembre 1947, fut votée à l’ONU la résolution ou la recommandation du plan de partage. Celle-ci prévoyait : « la création des 2 Etats : un Arabe et l’autre Juif, avec une zone internationale pour ce qui concerne Jérusalem.

– 1°) L’Etat Arabe : Celui-ci doit renfermer une population de 725 000 Palestiniens et 100 000 juifs. Il doit s’étendre sur seulement 42,88% du territoire du pays.

– 2°) L’Etat Juif : Ce deuxième Etat devait renfermer, pour sa part, une population de 498 000 Juifs, avec 405 000 Arabes Palestiniens. L’étendue du territoire de cet Etat représente 56,47% de l’ensemble de ce même pays.

– 3°) Jérusalem : La vieille ville regroupe 105 000 Palestiniens, augmentés de 100 000 Juifs, sur une superficie représentant 0,65% du territoire de la Palestine réelle.

Une fois votée, le Plan de Partage fut rapidement accepté par les juifs et non par les arabes. Ainsi, dès le 29/11/1947, éclata alors la première guerre israélo-arabe, avec des affrontements violents entre juifs et arabes un peu dans tout le pays que fut la Palestine sous le mandat britannique. Il s’en suivit une deuxième guerre jusqu’au 14/05/1948.

BEN GOURION proclama le 15 mai 1948, au lendemain du cessez-le feu, la création de l’Etat d’Israël. Dès lors, ce furent quelques 800 000 Palestiniens qui prennent, forcés, le chemin de l’exil ; car, BEN GOURION complétant sa déclaration par la spécificité du caractère juif de cet Etat naissant, confirmant ainsi les thèses sionistes et racistes.
La démographie de l’époque donne lieu à une répartition des 1,4 millions de la population palestinienne de l’ensemble du territoire comme suit :

800 000 réfugiés seront déplacés

151 000 vont rester en Israël

450 000 vont se répartir entre la Cisjordanie et Gaza

Pour la bande de Gaza, elle va passer sous contrôle Égyptien. La Cisjordanie ainsi que Jérusalem vont passer à leur tour sous contrôle de la Jordanie. De fait, ces 2 catégories de palestiniens vont devenir des exilés (sans patrie) sans être déplacés.

En définitive, en 1948, seuls 8,2% des palestiniens sont restés en Palestine, devenue Israël ; 30,8% sont placés sous souveraineté égyptienne ou jordanienne et les 60% restant vont peupler les 57 camps de réfugiés (les exilés ou déplacés réellement). Ils seront répartis sur 5 pays de la région du moyen orient :

– 15 camps de réfugiés au Liban (soit environ 14% des réfugiés palestiniens).

– 10 camps en Syrie (9% des réfugiés palestiniens)

– 24 camps en Jordanie (55% des réfugiés palestiniens)

– 8 camps dans la bande de Gaza et en Cisjordanie (22% des réfugiés palestiniens)

Leur territoire perdu, certes, les réfugiés des camps essaient en général de se regrouper par ville, par village, voire par région entière de leurs origines. Ils reproduisent ainsi des pans entiers de leur géographie nationale.

2 . LA CREATION DE L’U.N.R.W.A. :

L’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine in the Near-East) fut créé, le 08 décembre 1949, par la résolution 302 (IV) de l’assemblée générale de l’ONU. Cette agence va être l’organe de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine.
C’est l’équivalent du HCR, mais réservé aux seuls palestiniens. Son mandat devait être temporaire au début (de 3 ans, renouvelables par l’A.G. de l’ONU) ; seulement voilà que le provisoire dure et ce dernier aura été constamment renouvelé jusqu’à ce jour (le dernier mandat voté se prolonge jusqu’au 30/06/2017).

Au moment de sa création, l’UNRWA distribuait juste les cartes de réfugiés aux palestiniens de 1948, en-dehors des territoires occupés par l’Etat d’Israël (ou sur lesquels s’est constitué l’Etat d’Israël). Elle entérinait en quelque sorte la disparition de l’entité palestinienne. Mais, au-delà de ce rôle purement administratif et/ou d’enregistrement civil, l’agence onu’sienne lui seraient confiées d’autres missions. Elle intervient pour l’aide aux réfugiés palestiniens, afin de répondre à leurs besoins essentiels dans les camps, dans les domaines de : la santé, l’éducation, les services sociaux, les abris et mise en sécurité des populations, l’aide humanitaire, etc.

Et cette intervention couvre alors les 5 pays : le Liban, la Jordanie, la Syrie, la Bande de Gaza et la Cisjordanie.

La notion de réfugié palestinien selon l’UNRWA est la suivante :  » est réfugié palestinien = toute personne dont le lieu d’habitation habituel était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 «  ; cette définition englobe et s’étend aussi aux descendants de ces réfugiés, désormais appelés ceux de 1948.

Cependant, il est important de rappeler que l’A.G. de l’ONU a voté aussi, dans la foulée, la résolution 194 qui garantit le droit au retour des palestiniens « qui souhaitent rentrer vivre en paix avec leurs voisins », alors qu’ils étaient forcés de quitter leurs terres et maisons en Palestine, suite à la guerre israélo-arabe en 1948

Le nombre de réfugiés palestiniens dans l’ensemble des camps de ces 5 localisations du proche orient n’a cessé d’augmenter, compte tenu de la forte natalité chez les palestiniens. Il est à multiplier par 5 ou 6, depuis. Avec la croissance démographique, il a été estimé à plus de 5 millions en 2005 (source l’UNRWA).

Toujours à la même date, l’UNRWA assure ses services dans 59 camps de réfugiés palestiniens pour l’ensemble de la région (certains camps ont été détruits, d’autres se sont rajoutés, vu l’intensité des conflits sur la durée). Enfin, quant à la réalité de ces chiffres, on peut toujours les discuter, de par le contexte sensible et le tiraillement politique entre les parties ; mais nous avons tenté d’être objectif et de croiser plusieurs sources à la fois.

3. LE FINANCEMENT DE L’U.N.R.W.A. :

– A/ Organisation de sa présence et origine de ses financements :
L’UNRWA est donc l’une des principales agences des Nations Unies, pour ne pas dire la plus grande, consacrée à la spécificité palestinienne du Proche-Orient. Son siège est réparti essentiellement entre la Bande de Gaza et la Jordanie (à Amman), mais il existe des bureaux et locaux centralisateurs dans les capitales des autres pays abritant les camps de réfugiés : à Beyrouth, Damas et Ramallah.

Elle emploie environ 113 personnels internationaux et 27 500 personnels locaux (cf. Publications ONU ; chiffres de 2007) et plus de 70% du personnel local travaille dans le secteur de l’Éducation. Sa direction est assurée par un Commissaire Général, nommé à New York, par le Secrétaire Général de l’ONU ; depuis 2010, ce poste revient à l’italien Filippo GRANDI.

Dès le début de sa création, les fonds de l’UNRWA provenaient essentiellement des USA à 80% et le reste des pays donateurs essentiellement européens. Une petite partie seulement provient des fonds de l’ONU.

– B/ Quelques données chiffrées sur l’évolution de son budget :

En 2003 : le Budget total atteignait environ 440 000 000 de dollars (USD) et les principaux donateurs restaient toujours les USA en tête, avec plus de 134 millions de dollars, suivis par l’Union Européenne avec environ 94 millions de dollars (USD).

En 2008 : le Budget est passé à 545 millions de dollars, avec une participation cette fois plus réduite des États Unis, puisqu’elle passe à environ 185 millions de dollars (soit 33,9%) derrière l’Union Européenne qui verse plus de 321 millions de dollars (soit 59% du total du budget annuel) et les États arabes du Golfe participèrent alors à hauteur de 4%, pour cette année.

En 2013 : le total des fonds collectés pour le budget va atteindre les 1 122 millions de dollars (USD) ; mais constitués de la manière suivante : Contributions au financement du Budget permanent (550 millions de dollars) & contributions aux financements de projets non-récurrents (572 millions de dollars).

Lors de cet exercice budgétaire, les États Unis passent en tête avec 294 millions de dollars, suivis par l’Union européenne avec une contribution de 216 millions de dollars, l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe (essentiellement le Koweït) à 168 millions de dollars et le reste est réparti entre les autres pays donateurs et la participation annuelle directe de l’ONU, donc soit environ 444 millions de dollars ; il faut noter que le chiffre global paraît gonflé puisque plus que doublé, mais cela est dû aux financements exceptionnels à des projets non-récurrents (hors budget habituel) et surtout pour calmer les tensions générées par les « intifadhas » et la gestion directe de Gaza par les autorités palestiniennes… 

En 2014 & 2015 : Ces budgets vont connaître une baisse considérable, dont on n’a pas encore la communication des chiffres officiels précis, ni par l’UNRWA, ni par l’ONU. Tout ce que l’on sait, c’est que : Israël fait tout pour bloquer l’arrivée de ces fonds et aides humanitaires sur le terrain aux civils palestiniens et en particulier dans la bande de Gaza (avec le blocus qui dure depuis plusieurs années).

4 . LES CAMPS DE REFUGIES PALESTINIENS AU LIBAN & LA CRISE ACTUELLE DU FINANCEMENT DE L’UNRWA :

Aujourd’hui, la situation des camps de réfugiés palestiniens du Liban est plus qu’alarmante. C’est le Liban qui devient le plus vulnérable et le plus touché par la crise pour la prise en charge par l’UNRWA de ces camps de réfugiés. Notons que ces derniers sont au nombre de 16 camps actuellement, dont certains ont été détruits massivement ou partiellement avec l’invasion israélienne du Liban de 1982, puis la guerre de 2006 et enfin, les événements tragiques de 2007 au Nord Liban au camp de «  Nahr El Bared », où la complicité et les directives des monarchies du Golfe étaient flagrantes, cette fois-ci, pour tenter de rayer de la carte ce camp de réfugiés, peuplé à plus de 32 000 palestiniens (quasiment tous forcés de fuir et de s’installer dans le camp voisin de « EL Beddaoui »

Ces camps sont les suivants :

– SUD LIBAN :


Rashidiyyeh 367 200 m² 28 263 réfugiés palestiniens

Al Buss 80 000 m² 10 000  

Borj Eshémali 134 000 m² 18 670

Aïn El Héloueh 301 039 m² 57 000

Mieh Mieh 50 040 m² 7 067

Nabatieh 103 455 m² détruit totalement


– BEYROUTH :

Mar Elias 5 400 m²  2 200 réfugiés palestiniens

Chatila 79 772 m² 13 980  

Sabra 282 894 m² 42 650


– MONT LIBAN:

Borj El Barajneh 104 000 m² 24 282 réfugiés palestiniens

Dbayeh 83 576 m² 5 702

Tall Ez Zaatar 56 646 m² détruit

Jisr El Basha 22 000 m² détruit


– NORD LIBAN :

Nahr El Bared 198 129 m² 32 620 réfugiés palestiniens

El Baddawi 200 000 m² 22 725
 


– BEQAA :

Wivell 43 435 m² 9 492 réfugiés palestiniens

Total Liban = 16 camps dont 3 détruits définitivement / Pop .= 274 651 réfugiés palestiniens


Rappelons que ces chiffres proviennent de l’Agence : UNRWA, comme source. Ils reflètent l’état des enregistrements de cette agence, en 2014. Mais en réalité, selon des sources palestiniennes, leur nombre est plus proche d’un demi million sur le sol libanais.

D’ailleurs, l’UNRWA reconnaît que ces statistiques peuvent être lacunaires et ne pas comprendre tous les palestiniens de façon précise.
L’UNRWA intervenait au Liban sur des programmes touchant à la vie courante des réfugiés palestiniens des 13 camps (dénombrés en actif) tels que : l’éducation, la santé, les services sociaux, les secours, les micro-entreprises et les microcrédits, l’aide alimentaire et les opérations d’urgences…

Le Budget consacré aux camps de réfugiés du Liban s’élève en 2014 à environ 110 millions de dollars (USD), avec 56 millions de dollars pour les projets non récurrents. Depuis le début de janvier 2015, l’UNRWA affiche un déficit conséquent de près de 101 millions de dollars et a donc décidé de réduire ses services et de contracter au minimum son personnel au Liban.

Ainsi près de 242 000 enfants palestiniens ont failli ne pas retrouver les chemins des écoles au mois de septembre 2015, faute de fonds suffisants. Aussi, plus de 35 000 étudiants sont menacés de cessation de leurs bourses et de financement de leurs formations. Près de 1700 personnels enseignants sont mis au chômage et se sont vus leurs contrats non renouvelés. Des coupes sombres ont été opérées et désormais, l’UNRWA a décidé, suite à un accord forcé avec les responsables palestiniens, de ne plus financer le secteur de la santé et des soins, dès le mois de septembre dernier. L’agence a annoncé une réduction de plus de 35% de son budget par rapport aux précédents exercices ; elle menace même de suspendre toutes ses activités et services au Liban, face au trou grandissant dans ses dépenses.

Les camps de réfugiés palestiniens au Liban court aujourd’hui à la catastrophe et sont en proie à de vives tensions depuis la diffusion de cette nouvelle. De plus, avec la crise syrienne, la situation n’a fait qu’empirer et une action d’aide d’urgence est plus que nécessaire au Liban (avec la présence de plus de 1,2 millions de réfugiés syriens sur le sol libanais, dont bon nombre sont entassés avec les palestiniens dans les mêmes camps), mais également avec le nouvel exode des réfugiés palestiniens de Syrie qui quittent et vident leurs camps, fuyant les hostilités et les combats qui ne les concernent pas (ex : le camp de Yarmouk). Tout est à ce jour déstabilisé malheureusement.

QUE FAUT-IL FAIRE ?

5 . TEMOIGNAGES SUR LES BESOINS URGENTS & PERSPECTIVES D’ACTIONS :

Voilà , maintenant, exposées quelques idées et pistes possibles qui ont émergées suite à nos échanges sur place avec les responsables des camps palestiniens au Liban :

– Collecte de : vivres, vêtements, médicaments, couvertures, etc.

– Envoi d’argent via des ONG mixtes coordonnées avec les acteurs locaux sur le terrain.

– Agir dans le domaine universitaire, avec des conventions de recherche et de coopération, en les concrétisant par l’inscription des étudiants à l’Université Française et l’accueil des étudiants palestiniens dans les cycles d’apprentissage du français.

– Interpeller et sensibiliser nos élus à la condition de vie des palestiniens et les pousser à faire des jumelages de leurs villes avec des camps palestiniens.

– Faire et promouvoir des échanges culturels et économiques avec les camps palestiniens et les acteurs ou agents locaux, etc.

– Travailler sur la salubrité et l’hygiène dans les camps via des projets de développement durable et d’assainissement de l’environnement, la fourniture de l’énergie et de l’eau potable (car coupures toutes les 2 heures).

Il faut rappeler qu’à ce titre, il y a carence totale d’infrastructures et les palestiniens sont laissés pour compte au bord d’une économie libanaise en plein boom et totalement libérale.

Enfin, un dernier point à rappeler sur la particularité de la situation au Liban c’est que : « Les palestiniens n’ont ni le droit de travailler au Liban, ni le droit à la propriété . Avec cela, leur condition de vie est rendue impossible… » . L’organisation spatiale des unités résidentielles dans les camps est devenue anarchique (constructions à la verticale et toujours en hauteur, car pas d’extension des surfaces des camps depuis 1949, ni de droit d’habiter en-dehors des camps pour les palestiniens du Liban). Ils ont juste le droit à «  un non-droit »…

Kamel CHENOUFI

Université Lumière Lyon II

Le 14 octobre 2015


Notes

Nombre de réfugiés palestiniens enregistrés par UNRWA par pays

– Jordanie 10 camps 2 154 486 personnes

– Liban 12 camps 483 375 personnes

– Syrie 9 camps 569 645 personnes

– Cisjordanie 19 camps 914 192 personnes

– Bande de Gaza 8 camps 1 307 014 personnes

Total 58 camps représentant 5 428 712 personnes

Source : UNRWA (agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens). Estimations au 1 janvier 20142.

Ces réfugiés sont ceux enregistrés par l’UNRWA, mais il existe aussi des Palestiniens, descendants de réfugiés, qui ne sont plus aujourd’hui enregistrés. On les trouve en particulier dans les pays du Golfe Persique. Ils seraient ainsi 500 000 en Arabie saoudite, et 400 000 au Koweït (estimations fin 2004).

On dénombre également entre 150 000 et 200 000 palestiniens aux États-Unis et entre 50 000 et 80 000 en Égypte (estimations en 2000)34.

Les réfugiés de Jordanie ont la nationalité Jordanienne. Ceux des autres pays n’ont généralement pas la nationalité de leur pays de résidence et sont reconnus uniquement comme « réfugiés palestiniens »




TEXTE DE L’APPEL A LA CONFERENCE

– Des millions de réfugiés palestiniens en 1948 et 1967, exilés dans différents pays, attendent l’application de la résolution 194 de l’O.N.U pour leur retour en Palestine.

– A partir du témoignage de Kamel Chenoufi de l’Université Lumière Lyon II et de médecins palestiniens travaillant dans les camps, cette conférence montrera la situation intenable des réfugiés palestiniens au Liban, notamment sur les plans sanitaires et sociaux.
Lire le rapport

D’autre part un point a été fait sur le congrès de PALMED (Medecins Palestiniens en Europe) qui vient de se tenir à Paris

– Mais aussi, avec des témoins Palestiniens nous aborderons la situation d’ensemble des camps dans les autres pays du moyen Orient face à la guerre d’Irak et de Syrie, et devant les difficultés actuelles de l’UNRWA (Agence de l’O.N.U pour les réfugiés palestiniens)
Une collecte de médicaments est organisée par le CBSP (voir liste)

CONFERENCE

Mercredi 14 octobre 2015 à 20h00

Bourse du travail – Place Guichard

Camp de réfugiés palestiniens au Liban
Camp de réfugiés palestiniens au Liban

Tract Conférence Réfugiés Palestiniens au Liban


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