A Lyon ce 9 avril, les militants sont déterminés à intensifier la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction)

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Ce samedi 9 avril 2016, au centre ville de Lyon, les militants se sont rassemblés pour dénoncer les attaques contre la campagne de boycott et contre la liberté d’expression.

Ils ont également affirmé, malgré les menaces et les pressions des organisations sionistes et du pouvoir politique en place, leur volonté de poursuivre et s’engager plus encore dans la campagne BDS.

Sur les trois tables de stands des informations sur BDS étaient disponibles, des tee-shirts « Boycott », des pétition étaient signées …

700 tracts ont été diffusés aux passants.

Tout au long du rassemblement de la musique palestinienne résonnait sur la place et n’a été interrompue que par les prises de paroles (voir en bas de la page) qui ont complété l’information des militants et informé les passants.

Ce rassemblement qui s’est tenu dans une ambiance déterminée et sympathique était organisé par l’afps Lyon (dans le cadre d’une action nationale) et par le Collectif 69 Palestine.


TEXTE DU TRACT DIFFUSE

Pour la justice en Palestine défendons le droit au Boycott !

– Au jour du 40ème anniversaire de la « journée de la terre », les Palestiniens de Gaza vivent toujours dans les décombres occasionnés par Israël durant l’été 2014 et dans un siège qui dure depuis bientôt 10 ans ; plus de 200 Palestiniens, dont une majorité de jeunes, ont été abattus depuis le 1er octobre avec le « permis de tuer » accordé par Netanyahu ; bouclages, vol des terres, destruction de maisons se succèdent ; la colonisation se poursuit et s’accélère.

– Face à cela, aucune réaction des États occidentaux, ils sont inactifs (complices ?) et au mieux font quelques timides déclarations verbales. C’est pourquoi nous avons rejoint la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) à l’appel de 170 organisations de la société civile palestinienne pour mettre fin à l’impunité d’Israël.

Devant les succès remportés par cette campagne internationale BDS (Orange, Sodastream, Puma, Veolia …), Netanyahu et son gouvernement d’extrême-droite l’ont désigné comme « menace stratégique ». C’est pourquoi les zélés et aveugles partisans d’Israël en France accentuent les attaques contre cette campagne :

Ce furent d’abord les circulaires Alliot-Marie et Mercier, les procès des militants BDS, l’Arrêt de la Cour de Cassation condamnant l’appel au boycott des produits, les déclarations scandaleuses de Manuel Valls, l’adoption d’un vœu par le Conseil de Paris contre le Boycott, etc. Ils cherchent à diffamer et criminaliser ce mouvement citoyen, pacifique et pour le respect du droit international.

Ils cherchent à assimiler le Boycott d’Israël à de l’antisémitisme ! C’est scandaleux et ne convainc personne alors que la France est, en ce moment même, engagée dans un Boycott de la Russie sans que personne ne puisse parler de politique anti-slave ou russophobe !

La France est le seul pays démocratique du monde où le gouvernement cherche à interdire le mouvement BDS !

Nous ne nous laisserons pas intimider ! Les militants de Mulhouse contestent l’arrêt de la Cour de cassation en s’adressant à la Cour Européenne de Justice (CEDH). Nous continuerons nos actions citoyennes, non-violentes, anti-racistes, jusqu’à ce qu’Israël applique les lois internationales et les principes universels des droits humains.
Nous appelons toutes les personnes éprises de liberté et de justice à la solidarité avec tous les militants honteusement poursuivis ou inquiétés et à soutenir la campagne BDS !

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France Palestine Solidarité (AFPS)
afps-lyon@orange.fr

Collectif 69 de soutien au peuple palestinien
palestine69@orange.fr


Plus d’info :

Non, le boycott d’Israël n’est pas illégal en France ! Lire l’article

En dépit de l’arrêt de la Cour de cassation l’appel au boycott n’est pas illégal :

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Tract rassemblement 9 avril 2016 – BDS


TEXTE DE LA PRISE DE PAROLE DE L’AFPS

Boycott : liberté pour l’action citoyenne !
A la suite de la condamnation de citoyens qui avaient appelé au boycott de produits israéliens ; à la suite aussi des propos scandaleux du Premier ministre, Manuel Valls et du vœu du conseil municipal de Paris visant à interdire toute critique de la politique israélienne, nous voulons dire notre indignation face à une telle atteinte aux libertés publiques.
Les actions de boycott pour pousser à des changements sur le plan social, politique ou économique, ont toujours été considérées, par les pays démocratiques, comme des formes protégées de liberté d’expression.
Au nom de quoi en vient-on, en France, à considérer qu’un appel au boycott est une incitation à la discrimination quand il concerne Israël alors qu’il ne poserait aucun problème quand il s’agit d’un autre pays ? Est-ce que le boycott contre l’apartheid sud-africain était une forme de discrimination ?
Cela fait des dizaines d’années que l’État d’Israël viole les conventions internationales et bafoue les droits du peuple palestinien reconnus par l’ONU, et notamment son droit inaliénable à l’auto-détermination, et ces violations ne provoquent pas d’autres réactions que des condamnations verbales de la part de nos gouvernements. Devant cette inaction, c’est le droit et le devoir des citoyens d’agir par les moyens pacifiques qui sont à leur disposition.
Le Boycott par les citoyens, l’appel au Désinvestissement adressé aux entreprises, l’exigence de Sanctions de la part des États, sont des moyens non violents répondant à l’appel publié par la grande majorité de la société civile palestinienne en 2005.
Cet appel de la société civile palestinienne s’appuie sur les principes de la déclaration universelle des droits de l’homme et le rejet de toute forme de racisme y compris l’islamophobie et l’antisémitisme. Il a de ce fait reçu l’appui de nombreux militants, universitaires et artistes juifs à travers le monde.
L’État d’Israël est mobilisé partout dans le monde pour promouvoir un amalgame extrêmement dangereux, y compris pour les citoyens juifs des différents pays, entre la critique de la politique d’Israël et l’antisémitisme. Il est consternant de voir que l’État français persiste à céder à ce type de pression.
Nous appelons le Président de la République et le gouvernement français à réagir de toute urgence :
Abrogez immédiatement les circulaires Alliot Marie et Mercier, sénateur du Rhône et maire de Thizy-les-Bourgs, circulaires qui demandent au parquet de poursuivre exclusivement les citoyens qui appellent au boycott des produits d’origine israélienne,
Marquez de manière claire et publique les limites entre l’antisémitisme, qui est un délit, et l’action citoyenne contre les dénis du droit international commis par l’État d’Israël, qui est un droit citoyen imprescriptible.
Cette clarification est particulièrement urgente dans le contexte dramatique que vit la France depuis le 13 novembre, contexte qui exige la plus grande clarté dans le refus de tout amalgame.
Nous réaffirmons solennellement, ici, à Lyon ce matin, que l’appel au boycott n’est pas illégal.
Nous continuerons à défendre fermement le droit à la mise en cause de la politique d’un État, Israël en l’occurrence, par des moyens pacifiques dont l’appel au boycott. Nous le ferons au nom de la liberté d’expression et d’action citoyenne aux côtés de toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de liberté fondatrices de la République.
Nous sommes, nous Association France Palestine Solidarité –AFPS, pleinement impliqués avec nos partenaires dans la campagne internationale BDS que nous menons dans les conditions propres à la France. 

Depuis samedi dernier, partout en France, les groupes locaux AFPS sont mobilisés avec leurs partenaires autour des mots d’ordre :
« Pas de produits de la colonisation dans nos magasins ! »
« Liberté d’expression, droit au boycott ! »