Revue de presse mensuelle réalisée par le groupe de travail communication/médias – AFPS Lyon

1er décembre : Gaza, fin de la trêve et reprise des combats. L’armée israélienne annonce avoir « repris le combat » contre le Hamas alors que la trêve de sept jours entre les deux parties a expiré vendredi matin à 7 heures (6 heures heure de Paris). Au moins 109 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis la fin de la trêve, vendredi matin, a annoncé Ashraf Al-Qudra, porte-parole du ministère de la santé du Hamas. Selon des journalistes de l’Agence France-Presse, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de l’enclave, où des habitants se pressent également pour donner leur sang. (Le Monde)

– Le Malawi envoie des ouvriers dans les fermes israéliennes. Alors qu’Israël est aux prises avec une crise du travail déclenchée par l’exode des travailleurs étrangers, le Malawi a envoyé plusieurs centaines de travailleurs travailler dans des fermes en Israël. Un vol transportant 221 jeunes a quitté samedi ce pays d’Afrique australe à destination d’Israël et d’autres devraient suivre a annoncé lundi le ministère, selon Voice of Africa. (Middle East Eye)

2 décembre : L’intelligence artificielle mise au service du bombardement sur la bande de Gaza ; d’anciens officiers du renseignement parlent d’une « usine d’assassinat de masse ». D’après une enquête du média israélien +972 magazine, l’utilisation de ces solutions technologiques explique comment l’armée israélienne a pu bombarder la bande de Gaza à un rythme aussi effréné (15 000 cibles durant les seuls 35 premiers jours de bombardement, selon les chiffres mêmes de Tsahal). En effet, selon +972, l’armée israélienne dispose d’informations sur la majorité des cibles potentielles à Gaza, permettant notamment d’estimer le nombre de personnes civiles susceptibles d’être tuées en cas de frappes. Or, selon une autre source interrogée par le média israélien, depuis le 7 octobre, le nombre de morts civils jugé acceptable par le commandement militaire israélien dans l’objectif d’atteindre un dirigeant du Hamas serait passé de « dizaines » à « des centaines ». (Libération)

– Massacre à Shujaiya. Environ 300 personnes ont été tuées samedi dans une seule attaque israélienne d’un bloc résidentiel à Shujaiya à l’est de la ville de Gaza. On craint que des centaines d’autres soient blessés, a déclaré le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Basal, après que 50 immeubles résidentiels ont été détruits par des avions de combat israéliens. Les habitants affirment que jusqu’à 1 000 personnes vivaient dans la zone ciblée de Shujaiya, (Middle East Eye)

3 décembre  : Des avions britanniques à Gaza pour localiser les otages. Le Royaume-Uni va effectuer des vols de surveillance au-dessus d’Israël et de Gaza pour aider à localiser les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a annoncé le ministère de la défense britannique. (Le Monde)

– Cynisme sans borne de l’administration Biden. La Maison Blanche estime qu’Israël « fait des efforts » pour minimiser les pertes civiles à Gaza depuis la fin de la trêve de sept jours. « Nous pensons qu’ils ont été réceptifs à nos messages » a indiqué sur la chaîne ABC, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche cité par l’AFP. (L’Orient-Le Jour) Pourtant : les avions de combats israéliens ont bombardé massivement le nord et le sud de Gaza samedi soir et dimanche matin, tuant au moins 700 personnes au cours des dernières 24 heures, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza. (Middle East Eye)

4 décembre : Le monde universitaire israélien se joint à la répression de la dissidence. Les étudiants et professeurs palestiniens sont depuis longtemps confrontés au racisme, à la discrimination et au harcèlement dans les universités et collèges israéliens, mais les semaines qui ont suivi le 7 octobre ont vu une augmentation significative des cas. La répression de la liberté d’expression par les autorités israéliennes – qui affecte également les Juifs israéliens de gauche – a créé une atmosphère de peur qui cherche à faire taire toute dissidence contre les bombardements continus de l’armée israélienne sur la bande de Gaza. (+972 Magazine)

– La mairie de Paris annule une conférence pour la paix de la philosophe Judith Butler. La célèbre philosophe américaine devait intervenir ce mercredi 6 novembre à Paris, au nom de l’association juive antisioniste, Jewish Voice for Peace. Cette conférence a été annulée par la Marie de Paris, sous prétexte de possibles “troubles à l’ordre public”. La conférence intitulée “Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine”, devait avoir lieu au Cirque électrique à Paris. (Les Inrockuptibles)

5 décembre : Greta Thunberg et Fridays for Future : « il n’y a pas de justice pour le climat sans droits de l’homme ». « Des dizaines d’experts de l’ONU ont décrit la situation comme « un génocide en voie de fait« , des centaines d’universitaires internationaux ont mis en garde contre un génocide en cours (…) Mais une grande partie du monde, en particulier les pays du Nord, détourne les yeux  (…) Nous n’arrêterons pas de parler de la souffrance de Gaza – il n’y a pas de justice climatique sans droits humains ». (The Gardian)

6 décembre : Les Palestiniens à Gaza vivent dans « l’horreur la plus totale  », selon l’ONU. Lors d’une conférence de presse à Genève, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a dénoncé « l’horreur la plus totale » et la « situation apocalyptique » dans lesquelles vivent les Gazaouis. Deux mois après « les horribles attaques perpétrées contre Israël par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens », « les civils à Gaza continuent d’être bombardés sans relâche par Israël et punis collectivement », a-t-il déclaré. (Libération)

7 décembre : Cisjordanie : attaques contre des professionnels de santé palestiniens. Depuis le 7 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé un « nombre sans précédent d’attaques » contre des professionnels de santé palestiniens en Cisjordanie occupée. Au total, 236 attaques ont été enregistrées, parmi lesquelles des meurtres, des obstructions aux soins, le recours à la force et la détention de personnel de santé ou d’ambulances. Six professionnels de santé palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon l’OMS. (Middle East Eye)

8 décembre  : Gaza : Le poète palestinien Refaat Alareer a été tué lors d’une frappe israélienne, ont annoncé ses proches au cours de la nuit de jeudi à vendredi. Alareer, 44 ans, était un éminent professeur de l’Université islamique de Gaza et l’un des dirigeants de la jeune génération d’auteurs de l’enclave. Il a été tué mercredi, aux côtés de plusieurs membres de sa famille, par une frappe aérienne dans la ville de Gaza. Alareer a également co-fondé le projet We Are Not Numbers, qui propose des ateliers d’écriture aux jeunes Palestiniens de Gaza. (Al Jazeera)

9 novembre : Les Etats-Unis ont mis leur veto, vendredi, à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat  » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens. La résolution préparée par les Emirats arabes unis et soutenue par près de cent pays a recueilli, vendredi, treize voix en sa faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni. (Le Monde)
10 décembre : L’armée française en cordon de protection autour d’’Israël. Une frégate française patrouillant la mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôles des rebelles houthistes, qui menacent de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. (Le Monde)
– Washington approuve « d’urgence » la vente de 14 000 obus de chars à Tel-Aviv. Les réserves israéliennes de munitions s’épuisent ; le gouvernement américain a fait savoir samedi qu’il avait approuvé « d’urgence », court-circuitant le Congrès, la vente à Israël de près de 14 000 obus de chars pour sa guerre contre le Hamas. (Le Parisien)

12 décembre : C’est « l’enfer sur terre » à Gaza, a affirmé mardi Philippe Lazzarini, haut responsable de l’ONU et patron de l’UNRWA, l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, après une visite dans le territoire palestinien. La « tragédie s’aggrave interminablement », écrit M. Lazzarini sur X. « Les [Gazaouis] manquent de tout. Ils supplient d’être mis en sûreté et que cet enfer sur terre se termine. » (Le Monde)

– Sept Palestiniens tués lors d’un raid militaire israélien sur Jénine en Cisjordanie occupée ce mardi. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que parmi les victimes, deux Palestiniens, dont un enfant de 13 ans, avaient succombé à leurs blessures après que les forces israéliennes ont empêché les ambulances d’atteindre les blessés dans la ville de Jénine. (Middle East Eye)

13 décembre : l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé, mardi, à une écrasante majorité « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, un texte non contraignant voulant mettre la pression sur Israël et son allié américain. La résolution a été adoptée par 153 voix pour (dont la France), 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 23 abstentions sur 193 Etats membres (7 pays n’ont pas participé au vote). (Le Monde)

15 décembre : 18 800 Palestiniens morts depuis le début de la guerre. Le gouvernement du Hamas palestinien a annoncé vendredi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 18 800 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. Les Palestiniens morts, tués en majorité dans des frappes aériennes, sont à 75 % des enfants (8 000) et des femmes (6 200), a précisé dans un communiqué le bureau de presse du Hamas, qui estime à 7 500 le nombre des disparus au 70e jour de la guerre avec Israël. (Le Monde)

– Une frappe israélienne tue un caméraman d’Al Jazeera et blesse le chef du bureau de Gaza. Un caméraman d’Al Jazeera, Samer Abudaqa, a été tué par des missiles israéliens dans le sud de Gaza. Le chef du bureau de Gaza, Wael al-Dahdouh, a été blessé lors de la même frappe. Le réseau Al Jazeera considère cet incident comme une tentative délibérée visant ses correspondants et leurs familles dans la bande de Gaza. (Al Jazeera)