Que fait Veolia à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ?

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Information septembre 2013 : Veolia a vendu ses lignes de bus à la compagnie israélienne Afikim C’est une victoire importante mais qui ne suffit pas …

Veolia reste impliquée dans des projets israéliens en Cisjordanie occupée.

Que fait Veolia à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ?

– Veolia Waters Israel fournit des services à la colonie illégale de Modi’in Illit alors que Veolia Transportation Israel exploite sept lignes de transport par bus -au lieu de quatre- qui traversent les terres palestiniennes.

Who Profits ? – un projet de recherche de la Coalition Israélienne des Femmes pour la Paix- a dévoilé des faits qui indiquent l’implication de Veolia dans les « nouveaux » projets d’occupation israéliens. Ces faits se trouvent dans le site web de la compagnie ainsi que dans les sites officiels israéliens et les rapports financiers.

– Dans son site web, Veolia Water Israel indique que son usine Avalon Treatment Plant traite les eaux usées de plusieurs communautés dont la colonie israélienne de Modi’in Illit. Celle-ci est située entre Jérusalem et Tel Aviv dans la Cisjordanie occupée. D’après « Who Profits », Veolia Water Israel est une filiale à part entière de Veolia Environnement.

– Veolia exploitait trois autres lignes de bus qui traversent la Cisjordanie occupée l’entreprise dans son site en hébreu les lignes de bus qu’elle opère : 422, 425 et 427. En opérant ces lignes de bus, Veolia s’implique directement dans le maintien des colonies illégales dans les territoires palestiniens occupés.
Transdev a été vendu en septembre 2013

– Le Tramway de Jérusalem

Le projet du Tramway de Jérusalem (al Qods) a été conçu par les autorités israéliennes en vue de servir les besoins des colons dans les territoires palestiniens occupés. Ce tramway permet un déplacement rapide vers Jérusalem-Ouest. Pourtant, les colonies dans les OPT ainsi que l’annexion de Jérusalem-Est sont illégaux au regard du Droit international. L’article 49 de la Quatrième Convention de Genève précise : « la puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. »

Cependant, le tramway a été utilisé comme point de vente dans une publicité ( voir advertisement) pour un projet immobilier à Beit Hanina promu par le Fonds pour les Terres d’Israël. « Le projet est situé sur l’autoroute 60, tout près du rail léger et à 17 minutes à peine du centre-ville » dit l’affiche publicitaire. Cette affiche souligne l’importance du rail léger dans la colonisation de la Cisjordanie.

Le Fonds pour les Terres d’Israël (Israel Land Fund) vend des terres occupées afin que « tout Juif, quelle que soit le lieu où il réside, ait la possibilité d’obtenir une portion de la terre. Maison par maison, lot par lot, le Fonds pour les Terres d’Israël travaille afin de garantir que la terre d’Israël reste propriété du peuple juif pour toujours ». (Italiques de l’auteur) La campagne mondiale “Derail Veolia et Alstom” appelle au boycott et au désinvestissement de Veolia pour sa complicité avec Israël dans ses violations du Droit International.

Veolia est engagé dans des contrats avec les autorités israéliennes qui l’impliquent dans le projet du Rail Léger, dans le déversement de déchets dans la Tovlan landfill dans la vallée du Jourdain , dans l’exploitation des lignes de bus israéliens dans la Cisjordanie et dans le traitement des eaux usées en faveur de la colonie Modi’in Illit.

La campagne « Déraillez Veolia et Alstom » va maintenir la pression sur ces deux compagnies jusqu’à ce qu’il ne leur soit plus possible de profiter de l’occupation et de la colonisation israélienne de la Palestine.

* Adri Nieuwhof est avocate, conseiller et défenseur des droits de l’homme, travaillant en Suisse.


Plus d’infos sur whoprofits.org


NB : Dans les 58 communes du Grand Lyon, l’Eau distribuée par Veolia et la SDEI est une des plus chères de France.

L’eau est un bien commun, un bien public. En 2015 – date de fin du contrat avec Veolia et SDEI – les élu-es du Grand Lyon devront se prononcer pour un retour en gestion publique directe.

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