Bienvenue Palestine : ils sont à Gaza

Samedi 29 décembre. Il est aux alentours de 10h30 lorsque nous nous dirigeons vers le lycée Al Karmel.
… Ce sont des lycéens en Première Littéraire qui sont devant nous. Pour eux, l’année prochaine sera synonyme de baccalauréat si Israël ne vient pas changer ces projets.
Un échange s’opère alors entre eux et nous. Nous posons des questions, eux en font autant. Précises. Directes. Claires ….
Gaza : un stade de foot en ruines, qui en dit long sur le « ciblage » israélien
La pelouse, les tribunes, les bâtiments…. il ne reste pas grand chose du stade de football de Gaza. Et il a fallu plus d’une bombe pour le mettre dans cet état !
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Vidéo
C’est avec beaucoup d’émotion que les membres de la mission Bienvenue en Palestine (dont plusieurs lyonnais) sont entrés dans la bande de Gaza jeudi 27 décembre au soir, accueillis avec enthousiasme dès Rafah par les journalistes, les autorités et nos amis Amir Hassan et Ayman Qwayder.
Pendant quelques heures, après l’attente au terminal de Rafah où plus d’une tonne de médicaments, ainsi que des monceaux de livres, de bonbons et de chocolats sont passés par les contrôles électroniques, ce fut l’ovation à l’appel de chacun des 100 noms auquel un passeport dûment tamponné d’un visa d’entrée pour Gaza était remis.
La délégation devait se rendre dans la foulée dans le plus grand hôpital de Gaza, l’hôpital Shifa:
Vendredi, jour de congé à Gaza. Mais pas dans les hôpitaux et encore moins à l’hôpital Shifa, plus grand hôpital de la bande de Gaza et hôpital de référence réunissant toutes les spécialités médicales et chirurgicales.
Après remise officielle des médicaments et des deux distracteurs aux docteurs EL Tater et Omar Tarik, nous nous sommes divisés en 3 groupes pour une visite de tous les services, à l’exception bien entendu du bâtiment détruit en 2006 par Israël, et qui n’a toujours pas été reconstruit faute des matériaux de construction nécessaires et non disponibles du fait du blocus. Quant à la mosquée de l’Hôpital qui avait été reconstruite après l’attaque de 2008, elle a été détruite une nouvelle fois par des bombardements israéliens.
Visite éprouvante face au dénuement matériel des équipes médicales et soignantes. Au service des urgences, qui a accueilli jusqu’à 700 victimes par jour le mois dernier lors des bombardements israéliens, le Dr Ayman n’en peut plus de recevoir des enfants, des bébés, des femmes et autres civils dans un état catastrophique. Même en triplant le personnel, soit 15 médecins et 15 infirmier(e)es en permanence opérationnels, ils se sentent impuissants face aux blessures provoquées par les armes chimiques et non conventionnelles de toutes sortes utilisées par Israël.
« Blessés criblés de centaines de trous dans tout le corps, calcinés, arrivant sans tête ou sans membres inférieurs, c’est insoutenable », explique le dr. Ayman qui sort son portable pour ceux qui voudraient vérifier ses propos en regardant des photos qu’il a prises lui-même dans son service, où certains médecins ont vu arriver les corps méconnaissables de leurs propres enfants, après le bombardement de leur maison.
« Les médicaments sont bienvenus, car nous manquons de tout, de la lidocaïne pour l’anesthésie aux solutions salées pour laver les blessures, en passant par la gaze stérile et le matériel d’intubation », dit le Dr Ayman en nous montrant des paquets de tuyaux qu’il utilise malgré le fait que leur date de péremption indique septembre 2009 sur l’emballage !
« Et en plus des victimes immédiates des attaques israéliennes, nous devons prendre en charge les conséquences à plus long terme des armes chimiques utilisées par Israel. Depuis la guerre de 2008, nous observons notamment une multiplication des cancers, des problèmes sanguins et des malformations à la naissance ». Certains des participants à la mission ont été constater dans le service de néonatalogie la présence de nouveaux nés présentant des malformations telles que des mains à 6 doigts.
Dans la salle des soins intensifs, les malades intubés que nous voyons sont reliés à des appareils qui tombent de plus en plus souvent en panne en raison des fréquentes coupures d’électricité. De puissants générateurs ont beau prendre le relais, le passage du courant est instable et ces machines très sensibles se détraquent.
Tous les habitants de Gaza subissent des coupures d’électricité toutes les 6 heures. Les dégâts et accidents qu’elles induisent sont nombreux, comme on peut l’imaginer.
Les urgences accueillent également un nombre anormalement élevé d’enfants. L’absence de jardins, parcs, aires de jeux, liée au blocus, les amènent à se retrouver dans la rue, à la merci de la circulation automobile, ou encore aux accidents domestiques.
LYON Collecte pour Gaza le Samedi 15 décembre place Bellecour – (Mission « Bienvenue en Palestine » du 25 Décembre 2012)

A Lyon samedi, des femmes, sur la place Bellecour des hommes et même d’enfants sont venus apporter leur soutien à la population palestinienne et demander la levée du blocus de Gaza.
Sachant qu’une centaine de femmes et d’hommes s’apprêtent à partir à Gaza et y sont attendus le 27 décembre prochain, nombreux sont celles et ceux qui ont apporté des médicaments et des dons pour aider une population assiégée depuis plus de 6 ans.
Des cartes personnalisées ont été envoyées à François Hollande pour lui demander de cesser d’encourager les crimes de guerre et de prendre des sanctions contre l’occupant israélien.

Une centaine de femmes et d’hommes s’apprêtent à se rendre dans la bande Gaza en cette fin décembre pour montrer leur solidarité à une population martyrisée, bombardée, « ghettoïsée », qui souffre d’un terrible blocus depuis maintenant 6 ans.
Un blocus injuste et criminel qui prive près de 2 millions de femmes, d’hommes et d’enfants de quasiment tout.
L’occupant israélien transforme en enfer la vie des Palestiniens :
– Manque d’eau potable, de médicaments, d’électricité, de matériaux de reconstruction
– Impossibilité de circulation dans le reste de la Palestine comme à l’extérieur de la Bande de Gaza,
– Attaques répétées des avions militaires israéliens qui survolent en permanence leur territoire et lâchent à n’importe quel moment des missiles sur la population.
C’est pourquoi nous tenons à aller sur place, via l’Egypte, 4 ans jour pour jour après la sanglante attaque israélienne, qui a fait plus de 1400 morts, dont 400 enfants, ainsi que des milliers de blessés et mutilés, pour dire que nous n’avons pas oublié, et pour apporter un peu de réconfort à cette population meurtrie.
Nous refusons ce blocus lâchement cautionné par nos gouvernements
Album de photo après les bombardements
Nous remercions toutes les personnes et toutes les associations qui nous ont déjà aidés :
– en faisant connaître cette mission composées de Français, d’Italiens, de Belges, d’Américains et d’Egyptiens
– en nous aidant à récolter des médicaments faisant défaut en raison du blocus.
– en offrant des méthodes d’apprentissage du Français que nous allons apporter aux étudiants de Gaza,
– en faisant des dons pour acheter et apporter deux distracteurs (un pour adulte et l’autre pour enfants) permettant à l’équipe de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital Shifa à Gaza de reconstruire les mâchoires cassées par des tirs de missiles ou balles.
Liste des médicaments :
Liste des médicaments pour Gaza (déc 2012)
Liste de livres :
Liste de livres pour Gaza 25 décembre 2012
