17 avril 2013 : Journée des prisonniers palestiniens – LYON Place de la République – 17 h 00

Rassemblement Place de la République Mercredi 17 avril
Chacun brandit une photo d’un prisonnier palestinien
A l’appel de
l’UJFP ‘ avec le soutien par le Collectif 69 Palestine

Déclaration du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
La situation des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes a été condamnée par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Ces deux dernières années ont vu la situation des prisonniers politiques palestiniens atteindre un paroxysme dans l’horreur : sont morts le 23 février, Arafat Jaradat, 30 ans, père de deux enfants, des suites des tortures pratiquées dans une prison israélienne
le 2 avril, Missarah Abu-Hamdiyeh, 64 ans, emprisonné depuis 2002, victime depuis plusieurs années de négligences médicales délibérées alors qu’il était atteint d’un cancer.
Une très longue et difficile grève de la faim en 2011 aboutit à un accord signé entre les représentants des prisonniers et Israël sur les conditions de détention. Cet accord systématiquement violé par Israël entraine plusieurs autres grèves de la faim et la mise en danger de la vie de plusieurs détenus qui restent parfois plus de 220 jours en grève.
On compte aujourd’hui 4 800 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.
Aujourd’hui les mouvements de solidarité sont mobilisés pour les droits des prisonniers,
– pour le respect de la 4e convention de Genève par Israël qui en est signataire,
– pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
Les gouvernements européens doivent prendre des mesures pour cela :
exigeons
– des sanctions pour mettre fin à l’impunité d’Israël
demandons, en particulier,
– la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël
Prisonniers politiques palestiniens : un scandale qui ne peut plus rester dans l’ombre – Le Bureau national de l’AFPS
– mardi 16 avril 2013
Le 17 avril 2012, plusieurs centaines de prisonniers politiques palestiniens déclenchaient une grève de la faim pour protester contre les conditions de leur détention. En quelques semaines, le mouvement rassemblait 2 000 prisonniers, décidés à faire entendre leur voix et à faire ressurgir cette question longtemps ignorée.
En 2013, trois faits symbolisent la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Arafat Jaradat, 30 ans, est mort le 23 février 2013 « d’un arrêt cardiaque » après cinq jours d’interrogatoire. Quelques semaines plus tard, Missarah Abu-Hamdieh, 64 ans, et atteint d’un cancer, est mort en prison, victime de négligence médicale. Samer Issawi est en grève de la faim depuis le 1er août et se trouve aujourd’hui en danger de mort.
Tous trois sont victimes de pratiques courantes dans les prisons israéliennes : torture, négligence médicale et maintien en détention administrative.
A ce jour, quelque 5000 prisonniers sont détenus dans les prisons et centres d’interrogatoire israéliens. Parmi eux, au moins 220 enfants dont 45 de moins de 16 ans, 2 anciens ministres, 14 députés, 109 prisonniers d’avant les accords d’Oslo.198 sont en détention administrative (enfermement sans charge ni procès, renouvelable à l’infini tous les 6 mois).
L’AFPS a lancé en juillet 2012 une campagne de parrainage des prisonniers politiques palestiniens appelant à écrire une fois par mois à un prisonnier pour lui transmettre un message de soutien. Aujourd’hui, plus de 2 000 personnes parrainent un prisonnier détenu dans une prison israélienne. Dans certaines prisons, des prisonniers ont pu répondre à leurs parrains, confirmant l’importance de ces démarches de solidarité.
L’AFPS a reçu Mahmoud Sarsak, ancien joueur de football et prisonnier politique, en tournée en Europe. Il avait fait une grève de la faim de 92 jours, alors qu’il était en détention administrative depuis trois ans. Interrogé sur le soutien international, il nous a dit : « La solidarité internationale est très importante. Elle fait comprendre au prisonnier que ses parents ne sont pas les seuls à se préoccuper de son sort. Ces lettres confortent les prisonniers. Pour tout vous dire, même lorsque je ne comprenais pas la langue dans laquelle les mots étaient écrits, j’étais heureux de recevoir une lettre venant d’Europe. »
La semaine du 17 avril, marquée par de nombreuses initiatives de solidarité avec les prisonniers palestiniens, donnera à la campagne de parrainages une dimension nouvelle à la hauteur des enjeux. Avec ces emprisonnements de masse et de longue durée, l’objectif des autorités israéliennes est bel et bien de briser la résistance du peuple palestinien.
Nous ne laisserons pas la question des prisonniers retomber dans l’ombre : cruciale pour toute la société palestinienne, elle est désormais au premier plan de l’agenda politique.
Communiqué du Bureau national de l’UJFP – Paris le 25 février 2013
LE TRAITEMENT DES PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS PAR ISRAEL : HORREUR DE L’ARBITRAIRE COLONIAL ET COMPLICITÉ INTERNATIONALE
Plus de 700000 Palestiniens sont passés par la prison en Israël depuis 1967, en violation de la 4e convention de Genève. Pas une famille palestinienne n’a échappé à cette épreuve. La prison est une arme de répression et de pacification coloniales, ainsi que l’indique crûment un des responsables des services secrets israéliens interrogé dans le film « Gate keepers » (les gardiens).
Les prisonniers politiques palestiniens ne cessent depuis des années de pratiquer des grèves de la faim massives pour alerter l’opinion internationale sur le sort qui leur est imposé : détentions arbitraires sans limite de temps, impossibilité d’avoir accès à un avocat, mauvais traitements généralisés, éloignement de leurs lieux de résidence, impossibilité et/ou interdiction de recevoir des visites de leurs familles, surtout pour celles qui résident à Gaza.
Les associations palestiniennes Addameer, Al Hak, ne cessent de nous alerter sur la situation des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.
L’association de juristes Adalah représentant les Palestiniens d’Israël et le Réseau euro-méditerranéen sur les Droits de l’Homme – REMDH –, viennent de publier un rapport sur la situation générale des droits de l’Homme en Palestine et en Israël, à la veille de la réunion du groupe de travail informel UE- Israël sur les Droits de l’Homme. L’ONG israélienne des droits humains B’Tselem indiquait, fin novembre 2012, qu’il y avait 4432 « prisonniers et détenus sécuritaires » dans les prisons israéliennes, dont 178 détenus administratifs et 177 enfants ( 21 âgés de moins de 16 ans ).
Les prisonniers palestiniens avaient gagné, par la très longue et dure grève de la faim collective de 2012, des améliorations de leur sort garanties par un accord israélo-egypto-palestinien. Cet accord garantissait la fin de l’isolement carcéral, une amélioration conséquente du régime des visites familiales y compris pour les familles de Gaza, la pratique exceptionnelle et limitée de la détention administrative. Aucun de ces éléments n’a été respecté par Israël depuis cet accord. Quelques visites au compte-goutte accordées à quelques familles de Gaza, ré-arrestation de prisonniers libérés et reprise massive de la détention administrative, maintien de l’isolement carcéral. C’est ce qui motive la très longue grève de la faim de Sameer Issawi et de 3 de ses compagnons.
La mort de Arafat Jaradat, trente ans, enlevé en bonne santé par l’armée, survenue lors de ses interrogatoires dans la prison de Meggido, est un point culminant dans l’horreur de ce tableau.
Elle a relancé depuis hier la grève de la faim dans toutes les prisons où l’on compte plus de 3000 prisonniers en grève. Israël a demandé à l’Autorité Palestinienne de « calmer » la révolte populaire dans les Territoires Occupés…
Les recommandations modérées de la communauté internationale relèvent à présent de l’insupportable. Le régime pénitencier colonial a atteint depuis longtemps pour les prisonniers et pour leurs familles la limite du supportable et de l’inhumain. La « démocratie israélienne » se comporte envers les prisonniers palestiniens comme la pire des dictatures ! Le déni de réalité pratiqué par l’ensemble de la communauté internationale sur toutes les formes de l’oppression coloniale israélienne fait d’elle aujourd’hui la complice du pire.
Le 29 janvier dernier, l’État d’Israël ne s’est même pas présenté au deuxième Examen Périodique Universel – EPU – lors de la 15e session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, montrant au monde entier le peu de cas qu’il fait du droit international et de la conscience universelle.
Torture, isolement, régime d’exception, violation de la 4e convention de Genève relative à la protection des populations civiles vivant sous occupation, font d’Israël aujourd’hui un État qui doit être soumis au droit international ou enfin mis au ban de la communauté internationale.
– Une seule réponse s’impose : SANCTIONS INTERNATIONALES !
Bureau national de l’UJFP – Paris le 25 février 2013
« La torture et le mauvais traitement des Palestiniens dans le cadre de la privation généralisée de liberté découlant de la politique d’arrestations arbitraires et de détentions administratives sans chef d’accusation constituent une forme de domination sur les Palestiniens en tant que groupe ». Tribunal Russell : conclusions de la Session du Cap sur l’Apartheid israélien – novembre 2011