Succès de la rencontre-débat avec Pascal Boniface autour du livre « La France malade du conflit Israélo-palestinien » le 20 mai à LYON

La salle attentive devant Pascal Boniface ce 20 Mai

Devant une salle comble (plus de 300 personnes), Pascal Boniface nous a parlé de son livre. Il dénonce les pressions et menaces qu’il subit de la part d’institutions communautaires juives. En critiquant la politique de l’État d’Israël il s’est attiré leurs foudres et s’est fait traité d’antisémite (ou plutôt de personne favorisant l’antisémitisme). Il a parlé également des tentative de le destituer de son titre de Directeur de

l’IRIS
(Institut des relations Internationales et Stratégiques)

.

La salle attentive devant Pascal Boniface ce 20 Mai
La salle attentive devant Pascal Boniface ce 20 Mai

Critiquer la politique de l’État d’Israël en France c’est risquer de se retrouver sous le « rayon paralysant » de l’injure d’antisémite. « On peut critiquer la politique de la Chine au Tibet sans que personne ne vous taxe d’anti-chinois, on peut critiquer la politique de Poutine sans que personne ne vous taxe d’anti-russe ».

Il dénonce le danger de ce « deux poids deux mesures » permanent. Les actes anti-arabes et islamophobes sont le plus souvent minorés voire contestés. « J’ai connu Dieudonné, il n’était pas antisémite auparavant, mais il est tombé de l’autre côté »

Sur la politique du gouvernement Israélien, il indique que c’est une politique à court terme, ce gouvernement pense que chaque jour qui passe sans un accord avec les Palestiniens est un jour gagné, car de nouveaux territoires sont conquis, mais « la solution à deux états » n’est peut-être déjà plus possible …

Puis Pascal Boniface a répondu aux nombreuses questions de la salle.
La soirée s’est terminée alors que les doigts se levaient encore pour de nouvelles questions …

Pascal Boniface
Pascal Boniface

Pascal Boniface est Directeur de
l’IRIS
et enseignant à l’Institut d’Études européennes de l’Université de Paris 8.

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Résumé : Le conflit israélo-palestinien a fait une victime supplémentaire : la société française. Celle-ci est rongée de l’intérieur par cette guerre lointaine qui est devenue l’un des sujets qui divisent le plus les Français. Les juifs français craignent un développement de l’antisémitisme qui les met en danger. Ils ont peur. D’autres Français estiment que l’antisémitisme est plus nettement combattu par les pouvoirs publics et les médias que les autres formes de racisme et de discrimination. Le fossé s’élargit entre ces deux perceptions, divisant les familles, séparant les amis, rendant trop souvent les fréquentations impossibles entre ceux qui ne sont pas d’accord sur ces points

Pascal Boniface, est fondateur et directeur de
« l’Institut de relations internationales et stratégiques »

Mardi 20 mai à 18h

Bourse du Travail de Lyon

Place Guichard, Lyon 3ème (métro B – Guichard) Salle Moissonnier 3° étage (Entrée rue Créqui au n° 205)

ENTREE LIBRE

(une dédicace des livres, de P Boniface, aura lieu à 18h)

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Soirée à l’initiative du Collectif 69 Palestine, de la

FSU
, de la librairie
Terre des livres


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Interview de France Info



Pétition de soutien à Pascal Boniface


– Conflit Israël/Palestine : la lâche censure de mon livre par les éditions Robert Laffont – Publié le 27-02-2014

(Tiré de
« LE PLUS Le nouvel Observateur »
)

Est-il possible de critiquer Israël sans être accusé d’antisémite ? C’est la question polémique posée par Pascal Boniface, dans un livre publié en 2003 aux éditions Robert Laffont. Plus de 10 ans après, il a souhaité en rédiger une nouvelle version, mais celle-ci n’a finalement pas été acceptée par les éditeurs. L’auteur, dont l’ouvrage a finalement été publié aux éditions Salvator, dénonce une censure inacceptable.


J’ai publié « Est-il permis de critiquer Israël ? » en 2003 aux éditions Robert Laffont. J’avais essuyé sept refus d’éditeurs avant que Nicole Lattès n’accepte mon manuscrit. L’année suivante, après la guerre d’Irak j’ai écrit chez le même éditeur « La France contre l’empire ». Robert Laffont ne donna pas suite à mes projets, sans doute pas assez « grand public » pour cet éditeur.

Silence radio des éditions Robert Laffont

En octobre 2012, je reprends contact avec Nicole Lattès pour lui demander de récupérer les droits de « Est-il permis de critiquer Israël ? ». Je trouvais que la problématique n’avait pas changé et qu’on pouvait le rééditer avec un nouveau chapitre introductif. Elle me répondit qu’il était nul besoin de trouver un autre éditeur et qu’elle était tout à fait partante pour une deuxième édition de ce livre.

Après une lecture séparée, nous arrivâmes à la conclusion commune que si la problématique générale avait peu évolué, les faits évoqués, portant sur la période 2000-2002, avaient vieilli. Il était préférable de faire un livre totalement nouveau. Je devais remettre copie en juin 2013 selon le nouveau contrat mais pour la première fois, j’avais un peu de retard pour la remise du manuscrit.

Comment se démarquer du premier livre, ne pas faire un remake ? J’ai finalement rendu mon texte à la fin du mois d’août. Nicole Lattès reprend contact avec moi et me fixe un rendez-vous le 30 septembre avec Pierre Dutilleul, éditeur chez Robert Laffont. Tous deux me disent qu’ils ont fortement apprécié le manuscrit, que c’est un bon livre, et suggèrent quelques modifications mineures. La sortie est prévue pour début février 2014. Je reprends le texte, le réécrit et l’envoi une semaine plus tard à Pierre Dutilleul.

Entre-temps, je reçois une lettre de Nicole Lattès m’indiquant qu’elle va quitter ses fonctions chez Robert Laffont. Le 14 octobre, j’essaie de joindre Pierre Dutilleul pour savoir s’il a bien reçu le texte remanié, s’il lui convient, et pour savoir où on en est pour le processus d’édition et confirmer la date de sortie. Il ne me rappelle pas. Je retente ma chance, son assistante me répond qu’il est très pris par les remaniements internes à la maison. Je comprends mais suis néanmoins étonné qu’il ne puisse pas prendre cinq minutes pour finaliser notre accord.

La critique d’Israël, un sujet tabou

Au bout de plusieurs coups de fils – l’assistante de Pierre Dutilleul qui prend la succession de Nicole Lattès, me dit chaque fois qu’il va me rappeler dans la journée –, j’appelle Nicole Lattès. Elle est étonnée que je n’aie pas reçu de réponse. Elle me promet de s’en occuper, ce qui sera fait puisque le 24 octobre, alors que je chemine vers une soirée en hommage à Stéphane Hessel, Pierre Dutilleul appelle, s’excuse pour ne pas m’avoir rappelé plus tôt du fait des remaniements internes chez Robert Laffont. Puis il en vient au fait.

Le comité de lecture a émis un avis négatif sur le livre, et il ne veut pas se mettre en porte-à-faux par souci de démocratie interne. Il m’assure que ce n’est pas le sujet du livre qui pose problème mais parce qu’il y a trop de chiffres dedans. Je n’en crois bien sûr pas un mot. Je suis surpris qu’un comité de lecture intervienne alors que l’ancienne et le futur responsable de Robert Laffont avait accepté le livre.

Le livre de Pascal Boniface a été publié aux éditions Salvator sous le titre « La France malade du conflit israélo-palestinien »

C’est bien sûr un acte de censure qui me laisse avec un manuscrit sur les bras et guère de temps pour me retourner pour trouver un nouvel éditeur.

Cette lâche décision donne encore plus de poids à mon propos.

C’est en tous les cas symptomatique de l’existence de sujets tabous dans le monde de l’édition et d’une volonté de formater les esprits. S’il n’entre pas dans le cadre de la pensée commune, il vous faut prendre des chemins de traverse et renoncer à la voie royale des grandes maisons d’édition avec un grand service de presse et un accès aux médias centraux visibles.

Démocratie, à condition d’entrer dans le moule.

Pascal Boniface
Pascal Boniface

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