Rassemblement contre la colonisation et l’épuration ethnique à Jérusalem – Stop aux provocations israéliennes sur l’esplanade des mosquées !

Près de 400 personnes pour écouter Hocine Abu Khdeir, père de Mohamed Abu Khdeir, jeune palestinien de 16 ans brulé vif, le 2 juillet 2014, par trois israéliens d’extrême droite. et Raeed AMER coordonnateur de l’association des prisonniers palestiniens ayant purgé, lui même, plus de 6 ans de prison.
Ces personnes se sont rassemblées contre la colonisation et l’épuration ethnique à Jérusalem. Les manifestants se sont fait prendre en photo avec les panneaux #SaveAlAqsa #SaveJerusalem et #StopColonisation comme signe de leur engagement.



Jérusalem est aujourd’hui la capitale de l’apartheid israélien. Jérusalem devient le symbole de l’épuration ethnique entreprise par l’extrême-droite israélienne avec l’appui du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Brimades, humiliations, arrestations, expulsions quotidiennes et danger de mort pour les Palestiniens.
Nouvelles colonies, occupations des logements, fouilles archéologiques, incursions et occupations des lieux saints musulmans par les Israéliens.
Les quartiers arabes de Jérusalem Est sont fragilisés par l’intensification des fouilles archéologiques menées de manière agressive par des associations sionistes avec l’appui des autorités israéliennes, sans aucun égard pour l’un des sites les plus sacrés de Palestine.
Le danger d’effondrement d’Al-Aqsa est bien réel, tant les travaux de creusement sous la Vieille ville sont intenses.
De plus, Al Aqsa, troisième lieu saint pour l’islam, est interdit d’accès régulièrement aux musulmans de moins de 50 ans, tandis que des colons, sous la protection de l’armée israélienne, font des incursions répétées sur l’esplanade des mosquées.
Israël pourrait institutionnaliser cette occupation : les extrémistes de la coalition gouvernementale ont déposé un projet de loi devant le parlement qui vise à partager la Mosquée Al-Aqsa entre les musulmans et les juifs.
L’État d’Israël, pour son projet colonial, utilise les extrémistes qui cherchent à détruire la mosquée Al-Aqsa pour construire à sa place leur « Troisième Temple ». Jérusalem est en train d’être « judaïsée » à un rythme effréné, en violation de tous les accords internationaux.
Au-delà de la religion, Al-Aqsa et l’esplanade des Mosquées sont devenues le symbole de l’oppression israélienne des Palestiniens.
La politique d’accès aux lieux saints fait de Jérusalem une bombe à retardement.
– Stop aux provocations israéliennes sur l’esplanade des mosquées !
– Non à la colonisation et l’épuration ethnique de Jérusalem !
Il est plus que temps que l’État français cesse son silence complice de cette politique d’apartheid et de colonisation et adopte enfin des sanctions à l’égard d’Israël.
Elu(e)s, citoyen(ne)s, chacun(e) doit se mobiliser pour faire arrêter ces actions criminelles irresponsables.
Le Conseil d’Administration du Collectif 69 Palestine
Tract rassemblement 22 novembre 2014
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Interview de Charles Enderlin
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“Jérusalem : une ville d’apartheid meurtrie”, par Ben White
Jérusalem en chiffre
En juin 1967, Israël a illégalement annexé Jérusalem-Est pour formellement l’intégrer au territoire israélien.
On compte 301 100 Palestiniens (soit 37% de la population de la ville) et 200 000 colons israéliens dans Jérusalem-Est. [1]
En 1993, les autorités Israéliennes ont mis en place 12 checkpoints militaires restreignant l’entrée dans la ville. Pdf coalition
Colonisation
80% des colons israéliens vivent dans un périmètre de 25 kms autour de Jérusalem. 10 colonies israéliennes sont construites dans la vieille ville [2]
Dans la zone dite « E1 », autour de Jérusalem, il existe un projet de construction de 3 500 unités de logement dans des colonies pour 14 500 personnes [3]
15 colonies israéliennes illégales ont été construites à Jérusalem-Est depuis 1967. 28 colonies ont été construites dans le district de Jérusalem. Pdf coalition
Démolition de maisons / permis de construction
Depuis 1967, 2 000 maisons ont été détruites à Jérusalem-Est. [4]
Un palestinien doit attendre de 5 à 10 ans sinon plus pour obtenir un permis de construire, les permis de construire délivrés représentent répondent seulement à 5% des demandes. [5]
il manque actuellement 42.000 logements pour les palestiniens. Pdf coalition
Environ 20.000 maisons ont été construites sans permis de construire à cause de ces restrictions. Pdf coalition
Depuis début 2014, plus de 17 maisons et bâtiments ont été détruits. [6]
Permis de résidence
Les habitants palestiniens de Jérusalem-Est sont munis d’un titre de « résident permanent » délivré par les autorités israéliennes. C’est le même que celui accordé aux résidents étrangers en Israël. [7]
En 2013, le ministre de l’intérieur a révoqué le statut de résidence à 106 résidents de Jérusalem Est. [8]
Entre 1967 et 2011, Israël a retiré le permis de résidence à 14 561 Palestiniens. [9]
Le mur
A l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem, le Mur est long de 168 kms, seuls 4 kms suivent le tracé de la ligne verte [10]
On estime que plus de 100 000 habitants palestiniens de Jérusalem, munis du titre de résident dans la ville, des quartiers de Ras Khamis, Dahiyat al-Salaam, Shuafat, Kafr Aqab et Samirami sont coupés de la ville par le Mur et sont obligés de traverser un checkpoint pour s’y rendre. [11]
Voir le tracé du mur dans la zone dite « E1 » en cliquant ici. http://www.ochaopt.org/documents/E1_Jerusalem_Graphic_Barrier_August05.pdf
Chômage et Pauvreté
Le taux de chômage dans Jérusalem-Est est de 40% chez les hommes et 85% chez les femmes [12] [13]
Le taux de pauvreté dans Jérusalem-Est est de 75.3%.
82,2% des enfants de Jérusalem Est vivent sous le seuil de pauvreté. [14]
25% des commerces des palestiniens ont dû fermer à cause de la politique de séparation de Jérusalem et de taxes élevées. Pdf coalition
Inégalités
Seul 10% du budget de la ville est dépensé à Jérusalem-Est entrainant un manque de services de base (routes, pavage, système d’écoulement des eaux) [15]
Seulement 14% de la superficie de Jérusalem Est est réservée à la construction de résidences palestiniennes. Le taux de construction dans les quartiers palestiniens est de 25 à 50% de la capacité alors que dans les quartiers juifs ce chiffre atteint 75 à 125%. [16]
On compte 5 bureaux de la sécurité sociale à Jérusalem Est contre 18 à l’Ouest. [17]
25 centres de santé pour enfants et femmes enceintes existent dans Jérusalem-Ouest contre seulement 4 à Jérusalem-Est [18]
Jérusalem-Est n’a que 9 bureaux de postes comparés aux 42 à Jérusalem Ouest. [19]
Entre 85% et 90% des adultes et 90% des enfants qui ont besoin de soin de santé mentale, ne sont pas en mesure d’en recevoir. [20]
Il manque 50 km de canalisations d’eaux usées à Jérusalem-Est, ce qui oblige la population à utiliser des fosses septiques provoquant régulièrement des débordements, d’où des risques sanitaires importants. [21]
Seule 53% des étudiants palestiniens bénéficient de l’enseignement public. Il manque 2000 salles de classe dans le système scolaire local. 36% des écoliers de Jérusalem-Est ne terminent pas leur cursus scolaire Les diplômes obtenus dans des universités palestiniennes ne sont pas officiellement reconnu par les institutions israéliens. [22]
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