Prisonniers palestiniens : Dernières infos -Les chiffres clés – avril 2017
27 avril 2017 Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ont observé jeudi une grève générale exceptionnellement suivie en soutien aux grévistes de la faim.
26 avril 2017 : « Les organisations internationales comme la Croix-Rouge, les députés arabes israéliens et les avocats sont interdits de visite aux prisonniers grévistes », a déclaré l’avocate Fadwa Barghouti, « Ces mesures d’Israël sont illégales et contreviennent aux droits de l’Homme les plus basiques » !
24 avril 2017 : , les Palestiniens ont annoncé une dégradation « dangereuse » de l’état de santé de M. Barghouthi.
Alors que 1300 prisonniers palestiniens engagent une grève de la faim à l’appel de Marwan Barghouti, voici les chiffres clés qui démontrent que la prison est pour Israël un outil pour exercer l’oppression d’un peuple :
On compte, au mois d’avril 2017, 6 300 prisonniers palestiniens dont 61 femmes, 6, 13 membres du Conseil législatif palestinien dans les prisons israéliennes.
300 enfants (moins de 18 ans) sont également dans les prisons militaires israéliennes.
Entre 2015 et 2016, le nombre d’enfants détenus a triplé.
458 prisonniers purgent des sentences de prison à vie, et 459 des sentences de plus de 20 ans de prison.
Selon le Club des Prisonniers Palestiniens, 1 700 prisonniers malades sont incarcérés dans les prisons israéliennes ; 25 d’entre eux seraient dans un état critique et ne recevraient pas les traitements appropriés.
Depuis 1967, 850 000 Palestiniens ont été emprisonnés par les autorités israéliennes. Presque toutes les familles palestiniennes ont des membres qui ont subi des peines d’emprisonnement.
Détention administrative
La détention administrative est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.
500 Palestiniens sont en détention administrative, dont 8 parlementaires.
– Enfants prisonniers
Depuis 2000, au moins 8 000 enfants palestiniens ont été détenus, interrogés et inculpés par la justice militaire israélienne, soit 500 à 700 par an.
La plupart sont inculpés pour avoir lancé des pierres et 3 enfants sur 4 subissent des violences physiques lors de leur arrestation, transfert ou interrogatoire.
Une fois leur sentence prononcée, 60% des enfants détenus sont transférés des territoires occupés vers les prisons israéliennes, en violation avec la Quatrième Convention de Genève.
On compte 4 centres d’interrogatoire, 3 centres de détention et 18 prisons dans lesquels sont détenus les prisonniers palestiniens. A l’exception de la prison d’Ofer (Cisjordanie), toutes les prisons sont situées en Israël, en violation du droit international.
2 cours militaires israéliennes sont présentes en Cisjordanie, à Salem (au nord) et Ofer (près de Ramallah).
99,74% des Palestiniens inculpés par la justice militaire israélienne sont condamnés. La grande majorité de ces condamnations résulte du « plaider coupable » (l’accusé doit plaider coupable pour que la peine requise par le procureur soit réduite).
Un prisonnier peut être détenu pendant 90 jours sans voir un avocat, période qui peut être étendue une fois, soit 180 jours au total.
– Pourquoi nous sommes
en grève de la faim par Marwan Barghouti
Sources :
ADDAMEER – Prisoner Support and Human Rights Association
B’Tselem
daysofpalestine.com
electronicintifada.net
DCI – Defense for Children International Palestine
WAFA – Palestinian News & Info Agency