Aux portes de Gaza, une mission humanitaire de six lyonnais reste bloquée à Al Arish à 30 Km de Rafah

Partis en Égypte le 19 mai dans l’espoir de passer à Gaza, nous sommes bloquées depuis 5 jours dans la ville d’Al Arish à une trentaine de kilomètre de Rafah. Malgré tous nos efforts entrepris pour réunir les autorisations nécessaires, nous sommes refoulés quotidiennement au check point à la sortie d’ Al Arish. Il est évident qu’on assiste à un durcissement de la politique égyptienne pour contenir les internationaux loin de la frontière. Ceci rend ainsi invisible leur action et empêche toutes formes de protestation collective. Ce renforcement de l’isolement de Gaza voulu ainsi par l’état d’Israël et ses alliés occidentaux, avec la collaboration active des autorités égyptiennes, parachève l’offensive ignoble menée par Tsahal contre l’ensemble de la population de Gaza.

A un peuple Gazaoui affamé ne parvient qu’une aide alimentaire au compte goutte, malgré les milliers de tonnes entreposées à Al Arish ; cette situation est encore aggravée par l’interdiction totale par Israël de l’importation de semences et de produits vétérinaires empêchant ainsi cultures et élevages.

Nous étions partis dans le but de briser l’isolement du peuple palestinien, avec l’espoir de rentrer à Gaza. Mais aussi de manifester notre solidarité et notre détermination par notre présence quotidienne à la frontière en nous joignant aux nombreux internationaux déjà présents.

Nous sommes convaincus que notre présence à Al Arish n’a malgré tout pas été inutile ; nous avons ainsi démontré, par notre détermination, aux autorités égyptiennes notre opposition à la fermeture de cette frontière. De nombreuses autres missions devront prendre le relais pour que des citoyens du monde imposent l’ouverture définitive de la porte de Rafah.

Plus d’informations sur les missions civiles internationales bloquées aux portes de Rafah sur le site de l’ ISM

lire aussi l’article de Claude à Gaza ]