1/ nous sommes restés restés 4 jours à cette frontière, le temps de faire toutes les démarches qui nous ont permis de passer, et pendant ces 4 jours nous avons vu passer chaque jour des groupes de palestiniens qui rentraient, soit de soins médicaux au Caire, soit de retour après leur départ au moment de l’agression israélienne, soit pour faire du biseness, ( hommes d’affaire), et même un footballeur professionnel palestinien jouant dans un club égyptien qui rentrait chez lui à Gaza pour les vacances ;
donc ces faits montrent qu’il n’y a plus fermeture totale;
2/ chaque jour j’ai vu aussi rentrer des marchandises mais en petite quantité, et en fait nous n’avons vu passer que quelques gros camions, 3 ou 4 pendant ces 4 jours ;
3/ sont aussi passés dans les 2 sens 2 bus de membres de CODEPINK ( codepink.org) organisation étatsunienne, et après les avoir connectés le jeudi matin 4 Juin à l’hôtel Commodore où ils couchaient, nous avons pu rentrer avec eux et passer la frontière de Rafah inscrits sur leur liste, ce qui fait que nous avons franchi en moins d’une heure au lieu des 3 heures de l’aller, alors que là nous étions un groupe d’une cinquantaine de personne et qu’il a fallu faire les tests de détection de la grippe machin, ce qui prend du temps ;
OBAMA Viens à Gaza !
à gauche le maire de Rafah-palestine
J’ajoute que
– le cout de la vie en Egypte est dérisoire : bon repas pour 2 euros, plein d’essence ( clio) pour 8 euros, hôtel = 3 ou 4 euros ( attention l’eau du robinet donne la courante)
– en revanche pour ce que nous en avons connu, la vie à Gaza est chère, comme en France voir plus : hôtel Palestine : 40 euros la nuit, resto 20 euros, mais peut être il y a la possibilité de vivre moins cher, ça reste à voir ;
à Gaza le canon ou une arme de même type tonne toute la nuit, et aussi des mitrailleuses lourdes ( probablement);
chaque jour les israéliens bombardent donc la bande de Gaza, mais ils ciblent très précisément ce qui donne ce spectacle très étonnant de voir un immeuble totalement détruit au milieu d’autres immeubles tout près ( 10 mètres ) totalement normaux ;
ce spectacle est très étrange, mais une fois fini le tour de ces destructions le but des israéliens apparait très clairement :
– il s’agit de détruire tout ce qui peut constituer la population palestinienne en peuple organisé, cohérent tendant à son autonomie à son indépendance ;
– sont détruits les immeubles officiels à commencer par les ministères de la sécurité, le parlement, le palais présidentiel, les immeubles de garnison, puis les maisons des responsables du Hamas qui bien sur sont morts ainsi assassinés quand ils sont dans la maison ciblée;
– et avec les mitrailleuses ils tirent souvent sur les pécheurs, qui peuvent pécher mais seulement sur un kilomètre de large, et quand ils dépassent ce kilomètre alors les bateaux de guerre israéliens qui patrouillent les canardent ;
au bout du compte Gaza City donne une impression de force, de solidité
– par la richesse de ses batiments et maisons du centre, par la propreté de ses rues, il y a un ramassage des poubelles, …,
– les enfants vont à l’école, les gens se rendent à leur travail, aux commerces, à la plage, aux maraichages nombreux, et pourtant ils sont sous la menace constante des agressions israéliennes;
j’ai ressenti une profonde afdmiration pour ces gens qui continuent ainsi et qui en plus nous accueillent avec de la sympathie et des remerciements ;
anecdote : lors du retour halte à Khan Younès, je cherche une bouteille d’eau minérale ; difficile, eux achètent un verre d’eau distribuée à partir de bonbonnes de 10 litres ;
plusieurs boutiques : echec ;
alors un responsable du hamas m’a demandé ce que je voulais j’ai répondu en anglais et il m’a emmené à la boutique qui vendait des bouteilles ;
par comparaison El Arich ville egyptienne beaucoup plus grande que Gaza donne une image de pauvreté, de saleté et au final de misère beaucoup plus préoccupante ;
– ais je n’ai pas eu le temps d’aller visiter les 8 camps de réfugiés existant autour de Gaza, ni les colonies israéliennes abandonnées, luxueuses dont une a été transformée par les palestiniens en université : tout cela je le dis d’après les discussions avec les camarades de codepink qui elles en 4 jours ( elles sont arrivées à Rafah le méme jour que nous) ont pu faire tout cela et bien d’autres choses encore, bref une visite approfondie de Gaza Strip ce qui me reste à faire ;
ainsi que l’ouverture définitive de ce poste frontière entre l’Egypte et la Palestine, afin de garantir la libre circulation des biens et des personnes, comme l’exige le droit international.;
l’aide à Gaza doit être maintenue, d’autant qu’elle est concrètement possible ;
quelle aide ?
– Faire reconnaitre le HAMAS comme un pôle politique responsable, le faire retirer de la liste des organisations terroristes par une pétition, et le faire reconnaître comme un interlocuteur incontournable sont des objectifs plus d’actualité que jamais ;
– je pense d’ailleurs que nous devrions nous servir du discours du président Obama dans nos actions de soutien au peuple palestinien ici en France ;
– ensuite les camarades de codepink n’hésitent pas à organiser du « tourisme de solidarité » en combinant versement d’un don pour l’aide à Gaza et visite organisées de la bande de Gaza, avec d’abord la visite des 8 camps de réfugiés où les gens vivent dans dans conditions très dures ;
– il me semble qu’en dehors de l’assistance médicale toujours nécessaire, mais réservée aux professionnels de ce secteur, d’autres formes d’aide peuvent exister mais cela suppose de notre part une connaissance plus grande de la situation concrète à Gaza ;
il faut donc y retourner en préparant d’ici le voyage ( démarches etc.) et en programmant plus de temps au moins 2 semaines sur place …
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