Salah Hamouri : le point au 1er juin

Nous publions ici l’actualité publiée par le comité de soutien à


Salah Hamouri :

Tandis que nous entamons le mois de juin, nous souhaitons faire un point à toutes fins utiles sur la situation actuelle et ses évolutions.

Tout d’abord, à l’occasion de la visite du Consul général de France à Tel Aviv auprès de Salah Hamouri, le 26 avril, ce dernier a fait la demande expresse – confirmée par nos soins et son conseil français auprès de l’Elysée – de bénéficier désormais de la protection diplomatique. Celle-ci, en deux mots, consiste à ce que l’Etat français – un individu ne pouvant le faire – saisisse les juridictions internationales pour faire condamner l’Etat responsable de la détention arbitraire de l’un de ses concitoyens. En quelque sorte le préjudice subi par Salah est considéré comme un préjudice contre la France. Cette procédure dépend uniquement du Président de la République qui a un droit discrétionnaire pour le faire ou non.

En second lieu, lors de l’audience dite de « mi-peine », le 22 mai, le juge israélien, sous l’influence du Shin Bet déclarant avoir de nouveaux éléments qu’il ne pouvait rendre publics – a laissé planer la prolongation de 3 mois de l’emprisonnement de Salah qui devrait « normalement » sortir fin juin. Cet arbitraire est une machine infernale. On affirme sans jamais avoir à prouver et on ajoute des peines de prison à l’infini à un Palestinien.

En troisième lieu, l’ONU, que nous avions saisie, a rendu son rapport par l’intermédiaire du groupe de travail sur la détention administrative au sein du Comité des droits de l’homme de l’organisation. Ce rapport aboutit à la même conclusion que nous concernant le caractère arbitraire et abusif de la détention administrative et demande à Israël (qui a connaissance de ce rapport) de libérer Salah sans délai et de lui accorder des dommages et intérêts. Ce rapport conforte notre position même si, comme nous le savons, Israël n’a que faire de l’ONU en général et encore moins de ce type de rapport qui n’a aucun caractère impératif de surcroît.

En quatrième lieu, suite à nos efforts conjoints, le Président de la République qui avait demandé à Benjamin Netanyahu de libérer Salah, le 10 décembre dernier, lui a écrit pour le lui demander une seconde fois, tandis que le ministre des Affaires étrangères, en visite sur place les 25 et 26 mars, en a fait de même. Le Premier Ministre israélien a alors promis… un rapport sur la situation évoquée par le Président en décembre dernier ! Bref, notre pays est de nouveau bafoué et humilié par Israël. Et cela ne semble pas choquer plus que cela puisque Netanyahu sera à Paris, invité par le Président, le 5 juin prochain pour inaugurer la « saison France-Israël » décidée sous le précédent quinquennat pour marquer les 70 ans de la création de cet État en 1948.

En cinquième lieu, et quoi que nous pensions de cette visite, nous avons demandé que la femme de Salah, Elsa Lefort soit reçue par le Président, justement pour signifier publiquement l’importance accordée par la France à la situation de notre compatriote et à indiquer publiquement sa volonté de ne pas céder. C’est une fin de non-recevoir qui a été signifiée un mois après une rupture de tout contact avec l’Elysée pendant un mois malgré nos demandes et courriers nombreux et l’envoi du rapport de l’ONU.

Dans ces conditions nous n’avons pas d’autre choix que de continuer nos efforts. Salah doit être libéré au plus tard à fin du mois de juin au terme de 10 mois de prison arbitrairement décidés. Ces efforts dont nous vous remercions marquent des points malgré les nouvelles qui ne sont pas toutes satisfaisantes que nous vous communiquons ce jour. Des villes ont décidé de faire Salah Hamouri citoyen d’honneur et ils sont près de 3.000 élu-e-s à s’être mobilisé-e-s en sa faveur. On peut sans doute encore élargir et les initiatives et les soutiens.

Reste que le grand point noir est le silence total des grands médias pourtant informés de la situation et de ses développements. Toute idée de votre part sera la bienvenue concernant ce point (comme tout autre point). N’hésitez pas !

Nous estimons enfin que la demande de réception d’Elsa Lefort par le Président est une exigence politique et non pas seulement la manifestation d’une nécessaire compassion que ce dernier se doit manifester à l’endroit de la famille de Salah Hamouri. Ce mot d’ordre devrait trouver à s’affirmer par vous et grâce à vous devenir une réalité.


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