Actions aux Assemblées Générales de la Caisse d’Epargne à Lyon les 27 et 28 juin 2018 : Stop au financement des colonies israéliennes ! #BDS
Les 27 et 28 juin 2018, une vingtaine de militant.e.s lyonnais.e.s ont mené une action au cours des Assemblée Générales (A.G) de la Caisse d’Épargne à Lyon qui se tenaient à la cité internationale.
Cette action fait suite au rapport sur « Les liaisons dangereuses des banques et assurances françaises avec la colonisation israélienne ».
Près de 500 personnes étaient présentes le 27 et un peu moins le deuxième jour. A l’extérieur, devant la banderole « BANQUE COMPLICE DE LA COLONISATION ISRAÉLIENNE » un tract d’information était distribué ainsi qu’aux personnes intéressés, une carte postale à envoyer aux directions des banques.
A l’intérieur des militant.e.s participaient aux A.G, des questions écrites ont été posées. 500 tracts ont été distribués au cours des deux journées :
– Compte rendu de l’AG du 27
Question posée :
Notre banque, par Natixis, est impliquée dans la colonisation israélienne, en violation du droit international. Depuis l’an passé des sociétaires et des citoyens alertent la banque en vain. La réponse la plus courante est que le boycott serait interdit en France, ce qui est faux ; il n’y a pas de loi qui l’interdise. De plus ce qui est demandé à la banque, ce n’est pas du boycott, c’est du désinvestissement. Pour l’image de marque de notre banque et pour le respect du droit, je, nous vous demandons donc de faire en sorte que cette implication dans les colonies cesse.
Mr Jérôme Ballet, membre du directoire de la banque a répondu. Il a commencé en disant que des tracts ont été distribués à l’entrée de l’AG et a traité la question en 4 points :
1) Il a reconnu que le groupe Banque Populaire-Caisse d’épargne est présent mais pas directement et encore moins la SLE (Société Locale d’Épargne) de Lyon Centre,
2) c’est par Natixis que le groupe est présent,
3) mais le business de Natixis ne représente que 0,5% de son activité
4) enfin, la banque a fait travailler ses juristes car la question est importante, a-t-il dit, et comme l’an dernier, répondant à côté de la question, de plus par une fausse information, il déclare que le boycott est interdit en France sur décision de la Cour de cassation (!). Il se justifie enfin en prétendant que la banque ne fait pas de politique.
– Compte rendu de l’AG du 28 juin
Question posée :
Notre banque, via Natixis, est impliquée dans la colonisation israélienne, en violation du droit international (de nombreuses résolutions de l’Onu à ce sujet).Depuis l’an passé, des sociétaires et citoyens alertent la banque en vain. La réponse obtenue avait été que le boycott est interdit ce qui est faux, d’une part, et ce qui ne vous est pas demandé, d’autre part.
Nous vous demandons simplement de désinvestir notre argent d’un projet illégal d’un point de vue du droit international et immoral d’un point de vue des droits humains.
Les clients C.E vous demandent de respecter le fait qu’ils ne déposent pas leur argent à la Caisse d’Épargne pour participer à une opération illégale de vol de terres et de colonisation.
Vous parliez de « valeurs »? De « responsabilité societale »? D’ « avoir du coeur »? Eh bien, à vous de jouer! Nous comptons sur vous! Désengagez-vous des colonies israéliennes.
Il y avait 279 clients de la Caisse d’Épargne à cette l’AG.
Les militant.e.s n’étaient pas les seuls à poser des questions : plusieurs autres questions concernaient les investissements dans les banques israéliennes. C’est un très bon signe !
Le représentant de la Caisse d’Épargne qui a répondu n’a pas défendu ces investissements dans les banques israéliennes. Il avait l’air plutôt gêné.
Sa réponse : le financement interbancaire est quelque chose de classique. Natixis a un investissement faible dans des banques israéliennes qui seraient amenés à financer des opérations dans les territoires occupés/Palestine. La SLE (Société Locale d’Épargne) étant propriétaire de la C.E, elle serait, en cascade, « financeur ».
La position du groupe : « l’analyse juridique est que le groupe considère que l’on ne peut pas ne pas faire ces investissements que l’on rappelle faible » (on sent à quel point il est mal à l’aise…). Il dit aussi timidement que l’argent des sociétaires reste plutôt au local. Il a terminé sa réponse en indiquant qu’elle « n’épuise pas le débat complexe entre Palestine et israël ». Il a, également, répété plusieurs fois « Palestine ».
– CONCLUSIONS
Nous ne lâcherons rien ! Les banques BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole (et sa filiale LCL), BPCE (et sa filiale Natixis), et AXA. doivent couper tout lien avec les banques israéliennes !
Demandez la carte pour envoyer à la direction de votre Banque, parlez-en avec votre conseiller.