Georges Gumpel l’infatigable combattant nous a quitté.

Georges GUMPEL

Georges s’en est allé

Georges Gumpel l’infatigable combattant nous a quitté.

Il y a quelques jours, nous étions à la conférence de Salah Hamouri et de Jean Claude Samouiller à la Bourse du travail de Lyon. Nous savions qu’il avait l’intention ferme d’en être, une nouvelle fois. D’être encore et toujours présent dans le combat. Nous avons pu esquisser ce soir-là ce que fût cette personnalité marquante de la vie lyonnaise. Mais, bien sûr, une soirée n’y aurait certainement pas suffit. Que de souvenirs de manifs, de rassemblements, de réunions et conférences.

L’écorché vif, l’homme ne « lâchait rien ». Parfois il nous secouait, nous engueulait, car nous savions l’homme entier.

Mais l’émotion affleurait toujours face aux dénis de justice de ce Monde. Le sort des réfugiés entrait en résonance avec le petit Georges « enfant caché » et bien sûr, combat d’une vie, le sort inique réservé au peuple palestinien.

Notre ami ne supportait pas une seule seconde que les crimes commis ne se fasse, manipulation insupportable, au nom des juifs. « Pas en notre nom » était l’étendard de ce membre fondateur de
« l’Union Juive Française pour la Paix »

La parole de Georges était précieuse. A l’instar de ses amis anticolonialistes israéliens, elle permis de déconstruire l’équation du discours pro israélien en France. Non, tous les juifs du Monde ne sont pas porte-parole de l’Apartheid israélien, parfois ils se revendiquent même juifs antisionistes.

En cela Georges aura combattu l’antisémitisme mille fois plus surement que les prétentieux affidés de l’État d’Israël. Le Georges Gumpel, partie civile au procès du bourreau Barbie, nous rappelait toujours l’imprescriptibilité des crimes contre l’Humanité commis en Palestine occupée. Tous les mots chargés d’histoire avaient une résonance toute particulière pour notre camarade.

Georges GUMPEL
Georges GUMPEL

Nous n’oublierons pas ces engagements mais nous n’oublierons pas non plus les éclats de rire tonitruants, ces moments de convivialité et de repas partagés avec tel conférencier ou militant de passage. Je n’oublierai pas, cher Georges, cette journée, à la Maison d’Izieu, ou tu te fit guide pour mes filles, qui avaient alors dix ans. Une journée marquante avec le passeur de mémoire, grand père d’un jour.

Adieu l’ami, adieu camarade.

Jérôme FAYNEL. « Collectif 69 de soutien au peuple palestinien »

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