INFO-PALESTINE NOVEMBRE 2023
Reue de presse mensuelle réalisée par le groupe de travail communication/médias – AFPS Lyon Du 15 au 30 novembre 2023
15 novembre : Guerre Israël-Palestine : les hommages affluent après le décès de l’activiste Vivian Silver, tuée dans l’attaque contre un kibboutz. L’activiste pour la paix israélo-canadienne de 74 ans habitait Beeri, l’un des kibboutz attaqués par les combattants palestiniens le 7 octobre. Des militants palestiniens et israéliens rendent hommage à l’ex-membre du conseil d’administration de B’Tselem, saluant une femme très engagée, qui a œuvré pour la paix et la justice en Cisjordanie, à Gaza et auprès des communautés bédouines. (Middle East Eye)
– Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés, a fait valoir, devant le National Press Club à Canberra, en Australie, qu’en vertu du droit international, Israël « ne peut pas revendiquer le droit de légitime défense contre une menace qui émane du territoire qu’il occupe , d’un territoire qui est maintenu sous occupation belligérante ». Elle a également déclaré que la communauté internationale avait « échoué de manière aussi épique à promouvoir la paix et la sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens ». (The Guardian)
– Le Centre pour les droits constitutionnels a intenté une action en justice contre le président Biden, le secrétaire d’État Blinken et le secrétaire à la Défense Austin. Le Centre considère que Washington, en tant que « proche allié d’Israël et principal fournisseur de soutien militaire a manqué à son devoir de prévention des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, conformément au droit international et refusé d’user de son influence pour mettre fin aux bombardements massifs« . (Defense for Children International – Palestine)
17 novembre : Gaza : situation dans les hôpitaux. Hôpital Al-Shifa : Les forces israéliennes ont pris d’assaut deux bâtiments du complexe, des chars et des tireurs d’élite sont toujours présents à proximité de l’hôpital. Selon Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère palestinien de la Santé à Gaza « aucune eau n’est entrée dans l’hôpital », la seule chose qui s’y trouve est « l’occupation, les meurtres et la mort ». Hôpital al-Ahli : Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré jeudi que ses équipes médicales d’urgence restaient assiégées à l’hôpital baptiste al-Ahli, des chars israéliens sont stationnés à proximité de l’hôpital et il y a « des tirs nourris de la part des soldats israéliens ». (Middle East Eye)
– Des médias occidentaux émettent des doutes concernant les découvertes de l’armée israélienne à l’hôpital Al-Shifa. Dans une vidéo publiée mercredi, un porte-parole des forces de défense israéliennes effectue une visite de plusieurs salles de l’hôpital, montrant ce qu’il présente comme des armes et du matériel militaire appartenant au Hamas. Plus tard dans la journée, la BBC et la chaîne américaine FoxNews ont à leur tour eu accès à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, mais leurs vidéos ne correspondent pas aux images diffusées par les forces israéliennes. (Le Monde)
18 novembre : Israël : marche pour la libération des otages. Partie de Tel-Aviv mardi, la marche des proches d’otages retenus à Gaza est arrivée samedi à Jérusalem. Les participants entendent maintenir la pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir la libération des otages, alors qu’Israël a jusque-là rejeté tous les appels au cessez-le-feu dans le conflit qui l’oppose au Hamas. « Remmenez-les à la maison maintenant !», scandaient des familles et les proches d’otages. (France 24)
– Bombardement d’une des écoles l’UNRWA dans nord de la bande de Gaza samedi soir. Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, a affirmé que c’était la deuxième fois en moins de vingt-quatre heures qu’une de ses écoles était prise pour cible, faisant référence à l’une des attaques survenues dans le camp de Jabaliya samedi matin. Le bâtiment servait de « refuge » à « 4 000 personnes », précise M. Lazzarini, assurant que « des dizaines de personnes auraient été tuées, dont des enfants ». (Le Monde)
19 novembre : Manifestation pour Gaza partout en France. À l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, plusieurs milliers de manifestants ont bravé la pluie battante à Paris samedi. Principale revendication de la manifestation, celle qui figurait en gros caractères sur la banderole de tête : « halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez le feu immédiat« . Outre cette marche à Paris, 83 autres rassemblements étaient organisés un peu partout en France. (L’Humanité)
> A Gaza, faute de carburant, les charrettes sont devenues le principal moyen de transport utilisé par les civils pour se déplacer à la recherche de nourriture, de produits de première nécessité ou pour fuir les bombardements israéliens. (Middle East Eye)
– Décès de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Tha’er Sameeh Abu Asab, 38 ans, est décédé subitement dans une prison de la région du Néguev, selon le Comité palestinien pour les affaires des prisonniers et ex-prisonniers. Il était détenu depuis mai 2005. Ce comité de prisonniers a déclaré samedi soir dans un communiqué qu’Israël procédait à des « assassinats ciblés contre des détenus avec préméditation ». Ce dernier décès porte à six le nombre de détenus palestiniens tués dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre. (Middle East Eye)
20 novembre : A Gaza, la stratégie israélienne du champ de ruines. Un géant aveugle semble avoir piétiné des pans entiers de cette métropole de 1,2 million d’habitants. Les bombardements indiscriminés de l’armée israélienne, lancés en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre, l’ont ruinée pour une bonne part. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires avance qu’au moins 58 % des habitations de l’ensemble de l’enclave sont détruites ou endommagées. Les réseaux de distribution d’eau et d’électricité sont inutilisables. Un quart des routes de l’enclave ont subi des dommages. (Le Monde)
21 novembre : MSF a rapporté mardi que trois médecins, dont deux travaillant pour l’organisation, ont été tués dans une frappe contre l’hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza. Les deux médecins de l’organisation « se trouvaient à l’hôpital lorsque l’établissement a été touché aux troisième et quatrième étages D’autres membres du personnel médical, notamment du personnel de MSF, ont également été grièvement blessés », a précisé l’ONG dans un communiqué. (Le Monde)
– Le Parlement sud-africain vote la fermeture de l’ambassade d’Israël. Le parlement a voté à une forte majorité la fermeture de l’ambassade israélienne en Afrique du Sud, le renvoi de l’ambassadeur israélien chez lui et la suspension des relations diplomatiques avec Israël. (Middle East Eye)
22 novembre : Gaza : ordre d’évacuer totalement l’hôpital al-Shifa. Un médecin de l’hôpital al-Shifa à Gaza a déclaré à Middle East Eye que lui et ses collègues avaient reçu l’ordre d’évacuer par Israël sans aucun plan clair quant à l’endroit où déplacer le personnel et les patients. L’évacuation de l’hôpital leur semble « extrêmement dangereuse », mais ils n’avaient pas le choix. Il a déclaré que la situation était « totalement imprévue » et qu’ils n’avaient aucune idée réelle de l’endroit où emmener les patients une fois qu’ils auraient quitté l’hôpital. (Middle East Eye)
– Du nord au sud, Gaza est un cimetière de journalistes. Le drame de ces derniers jours – une dizaine de journalistes tués en 72h – porte à 48 le nombre de journalistes tués depuis le 7 octobre à Gaza, dont 11, à ce jour, dans l’exercice de leurs fonctions selon les informations de RSF. Si la plupart de ces crimes ont été commis dans le nord de Gaza, au moins cinq journalistes ont été tués dans le sud de l’enclave, notamment dans les villes de Rafah et de Khan Younès. La majorité des journalistes ont été tués avec des membres de leur famille, à leur domicile, touché par des frappes israéliennes. (Reporter Sans Frontière)
23 novembre : Le directeur de l’hôpital Al-Shifa a été arrêté par l’armée israélienne. « Le docteur Muhammad Abu Salmiya a été arrêté avec plusieurs autres cadres soignants », a déclaré Khaled Abou Samra, chef de service à l’hôpital Al-Shifa, à l’AFP. Ce jeudi. Israël a confirmé l’avoir transféré pour un interrogatoire par le Shin Bet. Depuis des jours, les soldats fouillent pièce par pièce l’établissement. (Le Monde)
– Le gouvernement du Hamas a annoncé que 14 854 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 6 150 enfants, a-t-il précisé. En outre, 36 000 personnes auraient été blessées. (Le Monde)
24 novembre : Israël détruit les installations hospitalières d’Al-Shifa. L’armée israélienne s’est retirée de l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza et a fait exploser un certain nombre de ses installations, selon l’agence de presse turque Anadolu. Pendant des semaines, Israël a affirmé que l’un des plus grands hôpitaux de Gaza était un « centre de commandement et de contrôle » pour le Hamas. Israël n’a pas réussi à produire de preuves de cela, malgré le contrôle de l’établissement médical pendant plus d’une semaine. (Middle East Eye) La destruction des infrastructures médicales semble faire partie de la stratégie israélienne pour pousser les Palestiniens hors de Gaza, car, qui voudra rester dans un territoire qui n’a plus d’hôpitaux, plus aucun moyen de soigner ses habitants ?
– Trêve et libération de 24 otages détenus par le Hamas. Treize Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin ont été libérés vendredi, annonce Majed Al-Ansari, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar, sur X. « Nous confirmons également la libération de trente-neuf femmes et enfants détenus dans les prisons israéliennes, en application des engagements du premier jour de l’accord », ajoute M. Al-Ansari sur le réseau social. (Le Monde)
– Israël a décidé vendredi de convoquer les ambassadeurs de Belgique et d’Espagne pour une « réprimande sévère », après que leurs chefs de gouvernement ont dénoncé d’Egypte « la destruction de Gaza » et appelé Israël à « reconnaître l’Etat de Palestine ». Selon le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, les deux dirigeants « soutiennent le terrorisme ». (Le Monde)
25 novembre : Guerre Israël-Hamas : l’effarement à Gaza, où règne « un niveau de destruction absolue ». Les hôpitaux de Gaza, dont vingt-quatre sur trente-deux ont cessé de fonctionner, exhibent les stigmates des quarante-neuf jours de frappes : à l’hôpital Al-Awda, les troisième et quatrième étages, où sont morts trois soignants dont deux membres de MSF le 21 novembre, sont réduits à l’état de gravats. Selon le médecin et député indépendant Mustafa Barghouti, qui dirige une association regroupant des dizaines de ses confrères à Gaza, l’armée israélienne s’est retirée de l’hôpital Al-Shifa après avoir détruit les générateurs électriques, les générateurs d’oxygène et les appareils à rayons X et d’imagerie médicale. (Le Monde)
26 Novembre : Treize Israéliens et quatre Thaïlandais ont été libérés de Gaza samedi 25 novembre. Dix-sept otages ont été libérés et remis à la Croix-Rouge en échange de 39 détenus palestiniens. Dans le même temps, les camions d’aide humanitaire continuent à entrer par centaines dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par sept semaines d’intenses bombardements israéliens. Remplis d’eau, de nourriture et de médicaments, 248 camions sont entrés dans le sud de l’enclave par le point de passage de Rafah depuis vendredi. (Différents médias)
– Huit Palestiniens ont été tués en vingt-quatre heures en Cisjordanie. Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne a déclaré dimanche qu’au moins huit Palestiniens ont été tués en vingt-quatre heures en Cisjordanie, dont cinq à Jenine, par les forces israéliennes, selon Associated Press. (Le Monde) Le nombre de Palestiniens arrêtés depuis le 7 octobre s’élève à 3 200, selon le Club des prisonniers palestiniens. L’armée israélienne prend quotidiennement d’assaut des villages et des villes à travers la Cisjordanie, accompagnée d’affrontements et d’arrestations. (Middle East Monitor)
– Maroc : des dizaines de milliers de personnes en soutien aux Palestiniens. Plusieurs dizaines de milliers de Marocains ont manifesté dimanche à Casablanca en solidarité avec le peuple palestinien, appelant à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. Brandissant des drapeaux palestiniens, des manifestants ont par ailleurs appelé à l’arrêt des relations entre Israël et le Maroc. (Le Monde)
29 novembre : ONU : « Désastre humanitaire monumental à Gaza ». Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies a déclaré mercredi que les habitants de la bande de Gaza subissent « une catastrophe humanitaire monumentale », il a appelé à un « véritable cessez-le-feu » et a déclaré que le monde « ne doit pas détourner le regard ». (Middle East Eye)
– Négociations intensives en cours pour obtenir une deuxième prolongation de la trêve dans le conflit israélo-palestinien alors que la pause convenue dans les combats devrait se terminer tôt jeudi. Les négociations, impliquant les deux parties ainsi que les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, ont porté sur la durée de la prolongation et sur l’échange de captifs contre des prisonniers. (Al Jazeera)
30 novembre : Un jeune Palestinien « a été tué par les forces d’occupation israéliennes à Beitunia [en Cisjordanie] tôt jeudi matin », a déclaré sur Facebook le ministère de la santé palestinien. L’autorité estime désormais le nombre de morts en Cisjordanie depuis le début de l’année à 455. Elle précise que, « 247 l’ont été depuis le 7 octobre ». (Le Monde)