Jour de l’an 2010 à Sheikh Jarrah
Lundi 28 décembre 2009
Cet après midi, dans le cadre de la 160° mission civile nous allons à Sheikh Jarrah, quartier d’où les palestiniens se font expulser de leur maisons.
Nasser nous explique la situation :
«La population de Sheikh jarrah est composée de réfugiés de 1948 – 1952. L’ONU (UNRWA) a construit le camp en 1956. UNRWA a construit les maisons, et les réfugiés en cessant de bénéficier de son assistance deviennent propriétaires.
En 1972, des colons revendiquent la maison, s’appuyant sur des documents falsifiés, et cette question est restée en jugement depuis.
Puis la cour de justice israélienne a déclaré que les documents de propriété présentés par les palestiniens sont conformes, mais arrivés trop tard. La cour suprême a confirmé ce verdict !
Le 02/08/2009, à 4 heures du matin, les familles sont expulsées « manu militari », 37 palestiniens sont mis en garde à vue. L’expulsion est violente, le mobilier est cassé. Le commissaire de police récupère la clé de la maison, l’embrasse et la donne aux colons !»

La maison de Nasser, «colonisée»
28 maisons ont déjà été volées dans ce quartier.
Les « volontaires » assurent la protection par leur présence et également en prenant photos et vidéos. La plupart des membres de la mission assureront la garde de nuit, chaque jour, par roulement, relayant ainsi les activistes de l’ISM (International Solidarity Movment). Nasser depuis 5 mois dort sous la tente sur le trottoir en face de sa maison !

La veille de nuit autour du feu
S. : Cette jeune étudiante de 20 ans, expulsée de sa maison, raconte avec détails les circonstances et la violence de l’expulsion. Les internationaux sont restés 5 mois, et cela a repoussé les expulsions.
Certaines familles dorment dans les voitures.
Les enfants palestiniens ont des problèmes psychologiques, certains emportent leurs objets personnels à l’école de peur de ne pouvoir le retrouver en rentrant.
S. souhaite que les prochaines familles menacées ne subissent pas l’expulsion et elle nous confie qu’elle se « sent mieux », plus en sécurité, quand des volontaires internationaux sont présents.
N. lui, vit dans la moitié de sa maison ; l’extension qu’il a crée dans le jardin est « colonisée ». Tout le monde, colons, Nabil, sa familles passent par la même porte, les provocations des colons sont incessantes.
Vendredi 1 janvier
Une manifestation venant du centre de Jérusalem se dirige vers sheikh Jarrah. Très jeune et dynamique elle rassemble palestiniens et israéliens anticolonialistes au son des percutions. Cette manifestation est autorisée, mais seulement sur le trottoir. Les palestiniens qui passent dans la rue klaxonnent, d’autres font le signe de la victoire avec les doigts.
De l’autre côté de la rue, la police est en force. Les colons viennent les rejoindre et agitent le drapeau israélien, bien à l’abri des militaires et des forces de polices. Cela illustre bien les rapports entre colons et la politique gouvernementale

Samedi 2 janvier 2010
Le matin, une juive américaine cherche à parler avec des colons de sheikh Jarrah, « Que feriez-vous si on vous traitait comme vous traitez ces gens » répète-t-elle en hébreu de plus en plus fort. Plus tard, elle cherche encore à parler aux soldats, ses mains tremblent …
L’après midi la tension est palpable et notre présence est bienvenue.

Les colons multiplient les provocations, l’un d’entre eux porte un fusil mitrailleur.
Sur cette vidéo on voit clairement la provocation d’un colon armé

Une femme assez âgée git par terre sans connaissance, brutalisée par un colon. Des membres du groupe lui portent les premiers soins. Le croissant rouge arrive et l’emporte à l’hôpital.

Il faut rentrer en France … malgré la résistance des habitants, la colonisation continue à Jérusalem-Est …
Dominique
lire le rapport de la mission CCIPPP
Plus d’éléments sur le vol des maisons de Sheikh Jarrah

Lundi 28 décembre 2009
Cet après midi, dans le cadre de la 160° mission civile nous allons à Sheikh Jarrah, quartier d’où les palestiniens se font expulser de leur maisons.
Nasser nous explique la situation :
«La population de Sheikh jarrah est composée de réfugiés de 1948 – 1952. L’ONU (UNRWA) a construit le camp en 1956. UNRWA a construit les maisons, et les réfugiés en cessant de bénéficier de son assistance deviennent propriétaires.
En 1972, des colons revendiquent la maison, s’appuyant sur des documents falsifiés, et cette question est restée en jugement depuis.
Puis la cour de justice israélienne a déclaré que les documents de propriété présentés par les palestiniens sont conformes, mais arrivés trop tard. La cour suprême a confirmé ce verdict !
Le 02/08/2009, à 4 heures du matin, les familles sont expulsées « manu militari », 37 palestiniens sont mis en garde à vue. L’expulsion est violente, le mobilier est cassé. Le commissaire de police récupère la clé de la maison, l’embrasse et la donne aux colons !»
La maison de Nasser, «colonisée»
28 maisons ont déjà été volées dans ce quartier.
Les « volontaires » assurent la protection par leur présence et également en prenant photos et vidéos. La plupart des membres de la mission assureront la garde de nuit, chaque jour, par roulement, relayant ainsi les activistes de l’ISM (International Solidarity Movment). Nasser depuis 5 mois dort sous la tente sur le trottoir en face de sa maison !
La veille de nuit autour du feu
S. : Cette jeune étudiante de 20 ans, expulsée de sa maison, raconte avec détails les circonstances et la violence de l’expulsion. Les internationaux sont restés 5 mois, et cela a repoussé les expulsions.
Certaines familles dorment dans les voitures.
Les enfants palestiniens ont des problèmes psychologiques, certains emportent leurs objets personnels à l’école de peur de ne pouvoir le retrouver en rentrant.
S. souhaite que les prochaines familles menacées ne subissent pas l’expulsion et elle nous confie qu’elle se « sent mieux », plus en sécurité, quand des volontaires internationaux sont présents.
N. lui, vit dans la moitié de sa maison ; l’extension qu’il a crée dans le jardin est « colonisée ». Tout le monde, colons, Nabil, sa familles passent par la même porte, les provocations des colons sont incessantes.
Vendredi 1 janvier
Une manifestation venant du centre de Jérusalem se dirige vers sheikh Jarrah. Très jeune et dynamique elle rassemble palestiniens et israéliens anticolonialistes au son des percutions. Cette manifestation est autorisée, mais seulement sur le trottoir. Les palestiniens qui passent dans la rue klaxonnent, d’autres font le signe de la victoire avec les doigts.
De l’autre côté de la rue, la police est en force. Les colons viennent les rejoindre et agitent le drapeau israélien, bien à l’abri des militaires et des forces de polices. Cela illustre bien les rapports entre colons et la politique gouvernementale
Samedi 2 janvier 2010
Le matin, une juive américaine cherche à parler avec des colons de sheikh Jarrah, « Que feriez-vous si on vous traitait comme vous traitez ces gens » répète-t-elle en hébreu de plus en plus fort. Plus tard, elle cherche encore à parler aux soldats, ses mains tremblent …
L’après midi la tension est palpable et notre présence est bienvenue.
Les colons multiplient les provocations, l’un d’entre eux porte un fusil mitrailleur.
Sur cette vidéo on voit clairement la provocation d’un colon armé
Une femme assez âgée git par terre sans connaissance, brutalisée par un colon. Des membres du groupe lui portent les premiers soins. Le croissant rouge arrive et l’emporte à l’hôpital.
Il faut rentrer en France … malgré la résistance des habitants, la colonisation continue à Jérusalem-Est …
Dominique
lire le rapport de la mission CCIPPP
Plus d’éléments sur le vol des maisons de Sheikh Jarrah