Le 15 janvier 2026, Sophia Aram, qui se présente comme humoriste, est programmée au Toboggan de Décines.

Cette personnalité médiatique s’est, à plusieurs reprises, illustrée par des prises de position alignées sur la communication officielle israélienne, visant à discréditer celles et ceux qui dénoncent les crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. Par ses interventions publiques, elle a régulièrement stigmatisé les mouvements de solidarité avec Gaza et attaqué les militants engagés contre le blocus imposé à la population gazaouie.

Elle s’est notamment affichée aux côtés de Mila, militante d’extrême droite condamnée en décembre par le tribunal de Lyon pour un tweet à caractère raciste visant les Maghrébins. Sophia Aram s’est également distinguée par des propos méprisants à l’encontre des militants des flottilles de la liberté, engagés pour tenter de briser le blocus inhumain de Gaza.

Ses déclarations ont suscité une vive indignation, y compris au sein de la Société des journalistes du Parisien, qui a dénoncé des propos visant à humilier Greta Thunberg par des quolibets à caractère raciste.

Alors que la population de Gaza survit dans des conditions tragiques— déplacée sous des tentes inondées par les pluies, privée d’une aide humanitaire suffisante du fait des décisions du gouvernement israélien — il nous paraît inacceptable qu’une salle culturelle de notre région accueille une personnalité n’ayant jamais exprimé le moindre regret pour des propos frôlant l’apologie de crimes de guerre.

Le Collectif 69 de Soutien au Peuple Palestinien vous demande donc de déprogrammer ce spectacle, qui ne peut que porter atteinte à l’image du Toboggan et à ses valeurs.

Le Toboggan nous a, par le passé, habitué à une programmation audacieuse et respectueuse appréciée par le public pour sa prise de risque ouverte à l’innovation et à la création artistique.

Nous vous appelons donc à prendre vos responsabilités, à vous placer du côté du respect de la dignité humaine et à refuser de cautionner, par cette programmation, le mépris et la banalisation de crimes de masse.