Prolongation scandaleuse de la détention de Salah Hamouri ! Rassemblement d’indignation le 28 novembre à Lyon

Le 6ème OTAGE français (oublié ?) par le Ministère des Affaires Etrangères

Article du Progrès de Lyon

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Le sujet sur Salah commence vers 5 minutes 40

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S.HAMOURI est écrit avec des bougies
S.HAMOURI est écrit avec des bougies

Lettre de Denise Hamouri, mère de Salah ce 29 novembre 2011

Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,

Alors que mon fils, Salah, devait sortir le 28 novembre, les autorités israéliennes en ont décidé autrement, de manière totalement arbitraire.

Bien sûr vous imaginez la déception énorme qui est celle de Salah et aussi celle de sa famille.

Mais je voudrais vous dire, en notre nom à tous, un « grand merci ». Un grand merci car depuis tellement longtemps vous vous êtes mobilisés en faveur de Salah et de la liberté – la sienne et celle de la Palestine.

Sans vous, qui êtes des dizaines de milliers, on ne parlerait même pas du tout de Salah et on n’aurait même pas fait attention à son sort pourtant injuste et terrible.

Merci vraiment car si Salah n’est pas sorti hier ce n’est pas par manque d’efforts de votre part mais bien malgré ces efforts. Vous n’avez rien à vous reprocher, au contraire vous pouvez être fiers de vous. On voit mieux, du coup, l’épaisseur du mur à percer et le poids et la détermination des forces adverses.

Aujourd’hui on me demande : « Mais que faire pour Salah ? »

Je vous répondrais : continuer à exiger sa libération et à élargir encore et encore le cercle des amis qui peuvent nous rejoindre dans cette cause qui dépasse le cas de Salah. Il sait, mon fils, tout ce que vous faîtes et il vous en est gré. Sachez-le.

Les autorités françaises nous ont contactés et ont contacté Salah en proposant de le placer dans la liste des prochains prisonniers palestiniens qui doivent sortir, théoriquement, à la mi-décembre.

Salah comme nous-mêmes, mon mari et moi, avons tous considéré que si cela devait se faire, il est impensable que l’on demande quoi que ce soit à Salah. Pas d’excuses, pas d’écrits d’aucune sorte, pas de signature, pas d’éloignement de sa terre natale. Sans conditions en un mot.

Nous en sommes-là. Nous n’avons aucune garantie que cela se fera. Mais nous refusons toute idée de discussion quant à sa sortie éventuelle. Cela a assez duré. Il ne s’est pas excusé hier pour « adoucir » sa peine, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va le faire.

Je tenais à vous informer de cette situation. Verrons-nous notre fils à Noël ? Rien n’est fait, rien n’est certain. Nous avons encore besoin de vous !

Merci infiniment pour ce que vous avez déjà fait avec son Comité de soutien.

Denise Hamouri, Jérusalem, le 29 novembre 2011.


Lettre de Jean Pierre Bel, Président du Sénat à Nicolas Sarkosy :

JP. Bel, Président du sénat à Sarkozy


Jour sombre : Salah toujours en prison…

Déclaration de Jean Claude Lefort par téléphone :

Il est 19 heures à Paris, et donc 20 heures à Jérusalem, et nous ne pouvons pas vous annoncer la très attendue bonne nouvelle : Salah est enfin libre !

Salah est toujours en prison. C’est un jour sombre. Pour Salah, pour sa famille et pour nous tous. C’est un jour sombre pour la France aussi.

Salah devait être libéré, c’était écrit noir sur blanc dans une note officielle du CICR, au terme de 6 ans, 8 mois et 15 jours après son arrestation, c’est-à-dire aujourd’hui 28 novembre.

L’administration pénitentiaire israélienne en a, de manière totalement arbitraire, décidé autrement. Estimant que désormais – du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange de Guilad Shalit

– les prisons n’étaient plus « surpeuplées » (sic), les prisonniers restants pouvaient rester au-delà des peines décidées et annoncées en années administratives (345 jours). Et donc ils pouvaient désormais purger des peines en années civiles (365 jours), ce qui équivaut pour Salah à une prolongation annoncée jusqu’au 12 mars 2012 de son incarcération ! Ni plus ni moins.

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées

Tout cela n’est possible que parce que les autorités israéliennes ont l’arbitraire comme loi. Mais aussi parce que – car personne ne peut imaginer les choses autrement – les autorités françaises n’ont pas « tapé du poing sur la table » pour défendre notre compatriote, le faire sortir et faire respecter le droit israélien par les… israéliens.

Désormais que faut-il faire ? Accepter cette prolongation ? Accepter qu’à l’injustice soit ajouté à l’arbitraire ? Impossible d’accepter pour le Comité de soutien qui regroupe des dizaines de milliers de personnes.

Nous demandons encore une fois solennellement aux autorités françaises d’agir pour que Salah sorte « au plus vite ». Il n’aurait pas du faire un jour de prison.

Nous prendrons d’ici peu des initiatives auxquelles nous vous confierons et pour lesquelles toutes les idées que vous pourriez avoir seront utiles. N’hésitez pas. Notre combat rassembleur n’est donc pas terminé. Il faut sortir Salah des griffes de ses geôliers.

Le gouvernement doit intervenir énergiquement.

Liberté pour Salah plus que jamais !

Préparation du rassemblement devant l'Hôtel de ville
Préparation du rassemblement devant l’Hôtel de ville

– Salah HAMOURI, franco-palestinien (sa mère est originaire de Bourg-en-Bresse) a été accusé sans preuve et sans témoin, de projeter un attentat contre un rabbin, parce qu’il est passé devant son domicile à Jérusalem.

Un tribunal militaire israélien lui a imposé de plaider coupable pour un délit d’intention que Salah a toujours nié, sinon il effectuait 15 ans de prison. Il l’a condamné à 7 années d’emprisonnement.

– Libérable le 28 novembre 2011, il ne sera remis en liberté que le 12 mars 2012 selon la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Madame Sivan Weizman, en vertu de la « nouvelle » loi Shalit.

Cette « ancienne » loi israélienne réactualisée offre à la justice militaire la possibilité de convertir au cours d’une peine les années administratives (345 jours) en années civiles (365) ce qui ferait pour Salah 140 jours supplémentaires d’emprisonnement !

Salah-video
Salah-video

Malgré les nombreuses démarches de ses parents et de ses comités de soutien auprès du Président de la République et des Ministres des Affaires Etrangères qui se sont succédés au Quai d’Orsay, Salah aura effectué plus que la peine qui lui a été arbitrairement infligée.

La France doit agir pour la libération de Salah.

Venez exprimer votre indignation et exiger sa libération.

(apportez des bougies)

Lundi 28 novembre 18 h 30

Place de la Comédie (devant l’opéra – métro Hôtel de ville)

Lyon 69001

28 novembre 2011 Liberté pour Salah Hamouri
28 novembre 2011 Liberté pour Salah Hamouri

Salah Hamouri est citoyen d’honneur de la Ville de Grigny (Rhône) depuis le 17 mai 2009.

Comité de soutien à Salah Hamouri et Ville de Grigny

tél : 06 01 91 52 18

ouvrageChagnollaudBlanc
contact :ouvrageChagnollaudBlanc

http://www.salah-hamouri.fr/


Un message de Salah depuis sa prison : Le 23 novembre 2011

« J’ai espéré être avec vous ces prochains jours mais on sait bien que l’occupation essaie toujours de confisquer notre joie et notre espoir. Mais notre volonté et la votre, notre combat et le votre, et les buts collectifs pour la liberté et la justice vont continuer à dessiner notre chemin pour le futur. Et pour un nouveau monde sans occupation et sans souffrances. »

Salah Hamouri
Prison de Shata
Le 23 novembre 2011


Ecrivons à Salah !

Les parents de Salah ont pu le voir

Depuis plus d’un mois Salah Hamouri était isolé de tout, ses parents interdits de visite. Ce jour ils ont pu le voir dans la nouvelle prison où il se trouve. « Il a maigri mais il conserve le moral » nous fait savoir Denise Hamouri.

On peut désormais lui écrire à :

Salah Hamouri
Shata prison
Section 7
10900 Afoula
Israël

Nous rappelons qu’il convient de ne pas mettre d’adresse au dos de votre lettre au risque qu’elle vous soit retournée.


Salah dans une semaine ? (Texte de JC Lefort)

Toutes les pièces officielles en attestent, Salah devrait sortir de prison le 28 novembre prochain, dans une semaine très exactement.

Le certificat du Comité International de la Croix Rouge (CICR) dûment établi le 26 octobre 2011 indique très clairement que : « Selon les informations reçues des autorités israéliennes » Salah devait accomplir une peine de 6 ans, 8 mois et 15 jours (période administrative) à compter du 13 mars 2005.

Ce certificat très officiel et très récent est également très clairement signé par la déléguée du CICR sur place, Madame Patricia Remacle. Elle est facilement joignable.

Les tampons du CICR sont clairs et nets et ils ne présentent aucune altération, comme on a pu l’entendre ici ou là. Honteusement. Pour se décharger de ses responsabilités et pour marquer un refus obstiné à intervenir pour que cette libération s’opère le 28 novembre, date donnée par les israéliens eux-mêmes.

L’Etat français est encore et encore devant ses responsabilités.

Nous nous sommes réjouis de la libération du soldat franco-israélien Guilad Shalit. Il n’est pas excessif de dire – et nous ne les en blâmons pas – que les responsables français ont été particulièrement actifs sur ce dossier.

Mais cela ne fait que souligner du même coup l’attitude aux antipodes qu’ils observent vis-à-vis d’un civil franco-palestinien. L’un avait le « droit » de tuer. Le second, Salah, est un étudiant condamné qui, sans la moindre preuve, à été condamné à cet emprisonnement au « motif » qu’il aurait eu « une intention ».

Preuve supplémentaire s’il en était besoin : des parlementaires de toutes les tendances politiques ont écrit au Président de la République pour être reçus à ce sujet. Aucune réponse. Salah n’a pas été libéré avant terme mais plus encore il nous faut maintenant exiger qu’il sorte à la date prévue ! Et en haut-lieu on fait le « dos rond ». Comment accepter cette dissymétrie ? On continue donc, forts de notre bon « droit », pour exiger la libération de Salah le 28 novembre !


Neuf parlementaires demandent à être reçu par Monsieur Sarkozy


Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Paris, le 10 novembre 2011

Monsieur le Président,

– Par delà nos engagements respectifs, nous souhaitons attirer votre attention sur la situation de notre compatriote Salah Hamouri, incarcéré en Israël depuis le 13 mars 2005 et condamné à une peine de 6 ans, 8 mois et 15 jours de prison – ainsi qu’en atteste formellement un document officiel du CICR remis à sa famille daté du 25 octobre. Il devrait donc être libéré le 28 novembre prochain.

– Or, le parlement israélien a adopté une loi qui, d’une part, aggrave les conditions de détention des prisonniers et, d’autre part, modifie de manière rétroactive les peines de prison prononcées par les tribunaux militaires : celles-ci ne seront plus accomplies selon les années administratives mais en années civiles. Ainsi, les détenus devront effectuer 20 jours supplémentaires d’incarcération par année de prison.

– Dans ce contexte, la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Madame Sivan Weizman a indiqué que Salah Hamouri ne sortirait pas avant le 12 mars 2012, ce qui le condamnerait à purger 140 jours de prison supplémentaires.

– La non-rétroactivité des lois en matière pénale, sauf dans le cas de peines plus douces, est pourtant un principe que l’on retrouve dans les grandes démocraties du monde et il n’est donc pas acceptable que notre compatriote reste incarcéré plus longuement.

– Dans ce contexte, il ne nous semble pas non plus opportun de négocier la présence de Salah Hamouri dans le prochain contingent de 550 prisonniers qui seront libérés en décembre suivant les modalités de l’accord de libération de Gilad Shalit.

– En effet, cette négociation aurait pour conséquence d’augmenter la durée de la peine de prison de Salah Hamouri bien au-delà du 28 novembre. Ce dernier prendrait de plus la place d’un autre détenu à qui il resterait sans aucun doute une peine de prison beaucoup plus longue à purger. Enfin, une libération négociée dans ce cadre risquerait d’être assortie d’un bannissement des territoires d’Israël et de Palestine occupée, ce que ne souhaite absolument pas Salah Hamouri.

– Pour toutes ces raisons, nous souhaitons pouvoir évoquer avec vous l’action que la France pourrait engager afin d’obtenir la libération de notre compatriote à la date fixée par son jugement, soit le 28 novembre prochain.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, monsieur le président, à l’assurance de notre considération distinguée.

Michel BILLOUT
sénateur de la Seine et Marne
vice-président de la commission des affaires européennes

Patrick BRAOUEZEC
député de la Seine St Denis
membre de la commission des lois

Marc DOLEZ
député du Nord
membre de la commission des lois

Noël MAMERE
député de Gironde
secrétaire de la commission des lois

Etienne PINTE député des Yvelines membre de la commission des affaires sociales

Daniel REINER
sénateur de Meurthe-et-Moselle
vice-président de la commission des affaires étrangères, de la _ défense et des forces armées

François ROCHEBLOINE
député de la Loire
vice-président de la commission des affaires étrangères


Catherine TASCA

sénatrice des Yvelines
vice-présidente de la commission des lois

Christiane TAUBIRA
députée de Guyane,
membre de la commission des affaires étrangères


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