Conférence / débat de Amjad Al Shawa – représentant des ONG de GAZA à LYON
Le premier mai 2011 à Lyon

En ce début 2012, quelle est la situation des palestiniens de Gaza ?

Comment aider à briser le blocus ? Quelle solidarité internationale ?

Le mardi 24 janvier à la Bourse du Travail de LYON s’est tenu la conférence d’Amjad Al Shawa*

« Avec les habitants de Gaza dans le port de Gaza, et sur les bateaux nous attendions la flottille en provenance de France. Cette initiative de la société internationale est très importante pour nous ! Amjad al Shawa a ensuite décrit la terrible réalité du blocus. « Auparavant Gaza exportait pour 700 Millions de dollars, aujourd’hui Gaza importe et encore par les tunnels de survie ! ». … Mais la question du blocus Gaza n’est pas qu’une question humanitaire, L’Etat d’Israël cherche à diviser Gaza de la Cisjordanie.
Gaza est repoussée vers l’Egypte et la Cisjordanie vers la Jordanie. C’est la disparition de la Palestine qui est en jeu ! Le PNGO travaille aussi bien des deux côtés, malgré les difficultés

La société civile palestinienne doit se battre pour que le rapport Goldstone (rapport de l’ONU) soit « déterré », elle doit travailler à la réconciliation palestinienne entre Fatah et Hamas.

Amjad Al Shawa explique que le combat de la société civile internationale contre l’apartheid en Israël est très important.


Deux militants de la campagne « Bateau français pour Gaza » Yamin, passager du « DIGNITE EL KARAMA » arraisonné par la marine Israélienne en juillet 2011 et Salah qui faisait partie de la première flottille où neuf militants turcs ont trouvé la mort en mai 2010, sont également intervenus.

Le premier mai 2011 à Lyon
Le premier mai 2011 à Lyon

* Amjad Al Shawa est le directeur du réseau des ONG palestiniennes (PNGO) dans la
bande de Gaza depuis 1999. Journaliste pour l’agence de presse jordanienne Petra depuis 1996, il coordonne la Campagne palestinienne pour la fin du blocus. C’était un des interlocuteurs de la campagne « Un bateau français pour Gaza » que beaucoup d’entre nous ont soutenue

beitHanoun2012-01-18
beitHanoun2012-01-18
La mère de Mouhamad Abou A’wdeh, tué lors du raid israélien sur Gaza (Beït Hanoun), embrasse son fils avant son inhumation.
(Photo Apa, prise le 18 janvier 2012)

Communiqué de l’agence CPI sur la tournée française d’Amjad Shawa

[ 01/02/2012 – 06:45 ]

Gaza – CPI

Des personnalités et organisations civiles, comités et campagnes de solidarité française ont affirmé l’intensification de leurs activités en solidarité avec le peuple palestinien et leur soutien aux droits légitimes et la poursuite de leurs efforts pour lever complètement le siège imposé sur la bande de Gaza.

Cela est arrivé lors d’une visite du directeur au réseau des organisations privées palestiniennes, Amjad Shawa, à Paris, et un certain nombre de villes françaises, qui a duré dix jours, durant laquelle il a participé à un certain nombre de réunions et de rencontres de solidarité avec les responsables, personnalités, les ONG et les comités de solidarité français.

Shawa a confirmé lors de sa participation à la réunion de la campagne «bateau français pour Gaza »-qui comprend dans sa composition un certain nombre de partis politiques et des dizaines d’ONG françaises- de la nécessité de poursuivre toutes les activités, afin de lever complètement le siège de la bande de Gaza et luter contre les violations de l’occupation sioniste dans les territoires palestiniens occupés.
Il a souligné que l’occupation cherche par le blocus de la bande de Gaza à l’isoler de la Cisjordanie et de Jérusalem et son intégralité, tout appelant à soutenir les efforts de la réconciliation nationale palestinienne face à des attaques et des politiques de l’ennemi occupant.

Shawa a également rencontré des membres du réseau des ONG françaises pour la Palestine et a examiné, au cours de la réunion, la réalité de la détérioration des conditions économiques dans la bande de Gaza, en déclarant qu’on ne peut pas séparer la souffrance du peuple palestinien dans le secteur des violations globales de l’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem.

Shawa a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour tenir l’entité sioniste sur les crimes successifs contre le peuple palestinien, en particulier pendant la guerre sur le secteur assiégé, grâce à l’appui de l’adoption du rapport Goldstone.

Il a salué les événements des ONG française organisés en solidarité avec le peuple palestinien, réaffirmant la nécessité de poursuivre l’occupation sur ses attaques contre les navires à lever le siège, y compris la « Flottille de la Liberté 1».

Lors de sa tournée dans les villes françaises, Paris, Lyon, Bordeaux, Lille et Nantes et en cours de ses rencontres avec divers acteurs politiques, civils et sociaux, Shawa a ainsi examiné les risques de la poursuite du blocus sioniste contre la bande de Gaza.

Il s’est félicité des nouvelles campagnes qui s’organiseront afin d’organiser de bateaux à voile à partir de plusieurs ports européens vers la bande de Gaza, ainsi que la participation de milliers de militants qui iront à travers les aéroports européens vers l’aéroport de Lod à la solidarité avec le peuple palestinien, en plus d’autres événements et campagnes.

Shawa a également rencontré un certain nombre de responsables du ministère français des Affaires étrangères, soulignant la nécessité d’intensifier les efforts des Français pour soutenir les droits du peuple palestinien, et la pression sur l’occupation sioniste à cesser toute forme d’agression contre les Palestiniens, y compris la fin du blocus de la bande de Gaza et d’assurer l’intégralité du secteur assiégé avec la Cisjordanie et Jérusalem et soutenir les efforts de réconciliation nationale palestinienne.

En effet, il a souligné l’importance de pousser vers le développement réel dans les territoires palestiniens occupés, en particulier pour la jeunesse palestinienne qui souffre à cause de l’ennemi occupant israélien et son embargo, ainsi que le manque d’opportunités de développement appropriées pour profiter des énergies des jeunes palestiniens pour la reconstruction et le développement des infrastructures économiques et sociales.



Le Réseau des Organisations Non Gouvernementales Palestiniennes (PNGO):

Le PNGO a reçu en 2009 le prix des Droits de l’Homme de la République Française

Le Réseau des Organisations Non Gouvernementales Palestiniennes est un organisme civil et démocratique, qui vise à soutenir, consolider et renforcer la société civile palestinienne sur la base des principes de démocratie, justice sociale et de développement durable. Il s’agit d’une plateforme d’ONG palestiniennes composée de 132 organisations membres travaillant dans différents domaines de développement. Le PNGO a été créé en Septembre 1993, après la signature des Accords d’Oslo, avec l’objectif de renforcer la coordination, la consultation et la coopération entre les différents secteurs de la société civile.

Mission :

Le PNGO envisage la création d’un État palestinien démocratique fondé sur la primauté du droit, de la justice sociale et du respect des droits de l’homme.

Afin de soutenir le processus décrit ci-dessus, le PNGO :

• Contribue à la résistance nationale pour mettre fin à l’occupation

Plaide pour les droits du peuple palestinien aux niveaux local, régional et mondial
Plaide pour une législation et des politiques publiques responsables et appropriées
Renforce la coordination au sein du secteur des ONG
Renforce les valeurs démocratiques au sein de la société
Renforce les capacités organisationnelles de la société civile
Objectif global :

L »objectif global du PNGO est de renforcer le rôle joué par les ONG en contribuant au développement et à l’autonomisation de la société civile au sein d’un État palestinien indépendant, basé sur les principes de démocratie, de justice sociale et de respect des droits de l’homme.

Objectifs généraux :

PNGO estime que l’objectif mentionné ci-dessus peut être obtenu en s’attelant à la réalisation des objectifs suivants :

• Mettre en place d’une éducation publique internationale et des groupes de solidarité en faveur des droits légitimes du peuple palestinien

Renforcer la coordination et la coopération entre les différents réseaux d’ONG palestiniennes et les organisations de la société civile
Fournir des analyses politiques en matière de législation et de planification du développement
Améliorer la gestion et la capacité institutionnelle des membres du PNGO
Valeurs et principes :

PNGO est guidé dans son travail par un certain nombre de valeurs et de principes :

PNGO considère comme important que le secteur des ONG doit être responsable, transparent et engagé à la mission du secteur associatif.

PNGO croit en la responsabilité à l’égard de toutes les parties prenantes, y compris ses organisations membres, la communauté locale, l’Autorité Nationale Palestinienne et les donateurs.

Le travail du PNGO est fondé sur la transparence des systèmes administratifs et financiers qui nécessitent la production régulière de rapports administratifs et financiers.

Le PNGO est guidé par le principe que le rôle de développement national des ONG devrait compléter la construction d’une société civile démocratique fondée sur la justice sociale, la souveraineté du droit et le respect des droits de l’homme.

Le PNGO croit en un leadership partagé et au travail en équipe, avec des décisions prises dans un processus de consultation entre toutes les parties concernées.

Le PNGO croit en l’égalité des partenariats avec ses partenaires internationaux et en des discussions fondées sur l’égalité et le respect mutuel.

Structure organisationnelle :

PNGO se compose de trois organismes : le Bureau de coordination (un à Gaza et un en Cisjordanie), le Conseil d’Administration (un à Gaza et un en Cisjordanie) et l’Assemblée Générale (une dans la Bande de Gaza et une en Cisjordanie).

L »Assemblée Générale comprend toutes les organisations membres du PNGO et se réunit au moins deux fois par an. L »Assemblée Générale approuve le rapport financier et narratif annuel, établi conjointement par le Bureau de coordination et le Conseil d’Administration

Texte de la convocation à la conférence

Gaza 3 ans : on n’oublie pas !

– Le 27 décembre 2008 commençait l’opération « Plomb Durci ». Après avoir rompu la

trêve le 6 novembre, prétextant une riposte aux tirs de roquettes palestiniennes, l’armée

israélienne mettait en œuvre un plan élaboré de longue date qui avait pour but de réprimer et

punir la population palestinienne de Gaza. Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, l’armée

israélienne a bombardé sans relâche et massacré 1400 personnes, blessé plus de 5000

personnes, dont femmes, vieillards et enfants.

Les dégâts matériels ont été considérables et les premiers témoins occidentaux rendus sur

place ont confirmé que les principaux objectifs étaient civils : zones industrielles, hôpitaux,

mosquées, écoles …

.

– Un rapport demandé par l’ONU a mis en évidence l’existence de « crimes de guerre voire

de crimes contre l’humanité ». Ce rapport Goldstone, du nom d’un des enquêteurs juge sud

africain, est resté jusqu’à ce jour dans les tiroirs de l’ONU sans être transmis à l’Assemblée

Générale pour engager des poursuites.

– Depuis 3 ans, le blocus est total et permanent, empêchant les déplacements libres de la

population et l’entrée des produits de première nécessité.

– À deux reprises en mai 2010 et juillet 2011, des « flottilles de la Liberté » internationales

ont tenté de briser le blocus maritime. Elles ont été victimes d’actes de piraterie par l’armée

israélienne qui a assassiné 9 militants pacifistes dans la première. Pour la deuxième, une

partie des bateaux a été bloquée dans le port du Pirée avec la complicité du gouvernement

grec, le dernier bateau français (Dignité El Karama) étant arraisonné par la marine israélienne dans les eaux

internationales.

– Mais cette opération a mis en évidence la formidable solidarité et la mobilisation des

citoyens européens, notamment des Français. Le gouvernement israélien s’en trouve plus

isolé sur le plan international.