Mbuyiseni Quentin Ndlozi


Lire sur RUE89 l’article du 20 mars
.

La conférence, très intéressante, s’est tenue à l’extérieur devant plus d’une centaine de personnes. En effet l’I.E.P. de Lyon, où devait se tenir la conférence, a été fermée les élèves étant obligés d’arrêter les cours ! La direction a dit avoir reçu des menaces. Voici le mail envoyé par la direction de l’I.E.P source rebellyon.info

Mail envoyé par la direction de l’I.EP

source Rebellyon.info

Mesdames, Messieurs, cher(e)s collègues,

Devant les risques avérés d’atteinte à l’ordre public en lien avec l’organisation, au sein de l’IEP, et par un collectif comprenant des étudiants de l’Institut, d’une « conférence » intitulée « Israël : un Etat d’apartheid ? », il a été décidé d’annuler cette conférence et de fermer les locaux ce jour à 17h30.

En vous priant de bien vouloir nous excuser pour les désagréments causés par cette fermeture contrainte et en urgence, veuillez croire, Mesdames, Messieurs, cher(e)s collègues en mes sentiments dévoués et cordiaux.

Gilles Pollet
Directeur de Sciences Po Lyon.


Lire les échos sur le Web :

– Lire sur Lyon-info.fr

– Lire sur soyoutv.com

– Lire l’article de Jacques Fontaines

Conférence

Lire sur Lyon Mag

Conférence

– Lire sur Lyon Première

Mbuyiseni Quentin Ndlozi
Mbuyiseni Quentin Ndlozi

« Deux intervenants ont pris la parole en anglais  : Wassem Ghanthous palestinien de Haïfa qui milite pour l’éducation des jeunes palestiniens vivant en Israël et Quentin Ndlozi étudiant en sociologie dans une université de Johannesburg..

Avant eux c’est Georges Gumpel de l’union juive française pour la paix, qui introduit la conférence en dénonçant le fait que le programme d’expansion sioniste implique en lui même un projet de rejet et de ségrégation des palestiniens. Les intellectuels ont peur de dénoncer ce crime contre l’humanité

W. Ganthous, axe son intervention sur la ségrégation dans les universités israéliennes. Les jeunes palestiniens ont des difficultés pour accéder aux Universités d’Israël. Par exemple, ils ne peuvent y entrer avant l’âge de 21 ans. Les cours sont donnés exclusivement en hébreux.

Quentin Ndlozi rappelle ce que fut l’apartheid dans son pays : la communauté blanche minoritaire ne voulait pas se mêler aux africains et avait mis en place un développement séparé. C’était une société d’exclusion, seuls les blancs avaient des droits et les autres étaient exclus !
La terre et l’identité des africains étaient volées. Il en est de même en Palestine.
Ce sont la désapprobation internationale et la mobilisation des pays européens qui ont fait bouger l’apartheid en Afrique du sud. La Palestine nécessite la même aide internationale et particulièrement européenne.

La campagne internationale : Boycott, Désinvestissement Sanction peut jouer ce rôle.
En Palestine comme naguère en Afrique du sud, La liberté , l’ Égalité et la Justice sont les besoins fondamentaux des populations victimes de l’apartheid.  »


CHRONOLOGIE – FERMETURE I.E.P – ASSEMBLEE DES ETUDIANTS – REUNION AVEC LE DIRECTEUR – COMMUNICATION DE LADIRECTION

1) Dans le cadre de l’apartheid week, Génération Palestine Lyon et le CCRASS rejoints par le Collectif 69 puis par l’UJFP ont appelé à une conférence sur le thème « Israël, un Etat d’apartheid ? » avec Mbuyiseni Quentin Ndlozi, étudiant doctorant au département de sociologie de l’Université Witwatersrand de Johannesbourg (Afrique du Sud), membre du Tribunal Russel pour la Palestine et Wasseem Ghantous, Palestinien de Haïfa membre de Baladna, une association pour le droit à l’éducation des jeunes palestiniens vivant en Israël.

C’est tardivement que Institut d’Etudes Politiques (IEP) a accepté d’attribuer la salle Salle L303 – 3ème étage.

Cette conférence a été appelée le vendredi 2 mars à 18h00

2) Le directeur de l’I.E.P décide de fermer l’Institut à 16 h 30 puis envoie le mail suivant à 17 h 30 :

Mesdames, Messieurs, cher(e)s collègues,

Devant les risques avérés d’atteinte à l’ordre public en lien avec
l’organisation, au sein de l’IEP, et par un collectif comprenant des
étudiants de l’Institut, d’une « conférence » intitulée « Israël : un Etat
d’apartheid ? », il a été décidé d’annuler cette conférence et de fermer
les locaux ce jour à 17h30.
En vous priant de bien vouloir nous excuser pour les désagréments causés
par cette fermeture contrainte et en urgence, veuillez croire, Mesdames,
Messieurs, cher(e)s collègues en mes sentiments dévoués et cordiaux.


Directeur de Sciences Po Lyon.

3) Les organisateurs décident de tenir la conférence dans la cour de l’I.E.P, puis en extérieur à l’université Lyon II. Un communiqué des associations organisatrices a été largement envoyé en ce sens à 18 h 11.
120 à 130 personnes ont assisté à la conférence dans la cours de Lyon II. Aucune provocation n’a eu lieu, aucune présence n’a été remarquée ni de contradicteurs, ni d’éléments perturbateurs, ni non plus de forces de l’ordre.

4) jeudi 8 mars, à l’initiative du CCRASS un débat a eu lieu dans le hall de l’IEP de 12h a 14h sur la liberté d’expression a l’IEP.
38 étudiants y participent, il est décidé de demander des explications au Directeur le lundi 12 mars de 12 à 13 h.

5) Vendredi 9 mars le Directeur envoie ce mail aux étudiants :

Bonjour à toutes et à tous,

Suite à l’annulation de la conférence « Israël : un État d’apartheid ? »
du vendredi 2 mars dernier, et à ses conséquences, la Direction vous
convie à une réunion d’information/échanges sur le contexte qui à
présidé à cette décision :

le lundi 12 mars à 12h dans le Grand Amphithéâtre

Bien cordialement.


Directeur de Sciences Po Lyon

5) Lundi 12 mars s’est tenue la réunion en présence d’une centaine d’étudiants qui ont « demandé des comptes » à la Direction qui a publié après 16 h 00 le communiqué suivant.

Objet : Communiqué de la Direction

Communiqué :

Le vendredi 2 mars devait se tenir à l’IEP une conférence intitulée «
Israël : un état d’apartheid ? ».

Des menaces , allant crescendo, se sont multipliées jusqu’au jour de la
conférence. Face à un faisceau concordant d’informations selon
lesquelles il existait un risque avéré d’intervention violente
d’opposants à la tenue de cette réunion, la Direction a été contrainte
d’annuler la conférence et d’ordonner la fermeture de l’établissement.
L’IEP, établissement public d’enseignement supérieur et de recherche,
fondamentalement attaché à la liberté d’expression, ne peut que dénoncer
et déplorer ces intimidations et ces menaces inacceptables qui empêchent
tout débat démocratique.


Directeur de Sciences Po Lyon


COMMUNIQUE 2 mars 2011

Génération Palestine Lyon, le Collectif 69 Palestine, le CCRASS (Collectif Critique de Réflexion et d’Actions Sociales et Solidaires) et l’L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
COMMUNIQUE
Nous apprenons avec indignation à l’instant que l’I.E.P Lyon ferme les locaux qui devaient accueillir la conférence « Israël : un Etat d’Apartheid ? » ce vendredi 2 mai à 18 h 00 !

EST-IL POSSIBLE DE CRITIQUER L’ETAT D’ISRAEL EN MILIEU UNIVERSITAIRE FRANCAIS ?

I.E.P Lyon a fermé suite à des menaces reçues. (nous n’avons pas plus de précisions actuellement).
Cette censure à l’I.E.P Lyon fait suite à la fermeture de Paris 8, aux refus de l’ENS et de l’EHESS d’autoriser la tenue de débats sur la question de la Palestine.

Il est absolument incroyable que l’on ne puisse tenir cette conférence dans les locaux de l’Institut d’études politiques ! Rappelons qu’un intervenant universitaire d’Afrique du Sud Mbuyiseni Quentin Ndlozi et Wasseem Ghantous, Palestinien de Haïfa se proposaient d’étudier les parallèles entre l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1960-1990 et l’apartheid entre Israël et la Palestine aujourd’hui. La conférence devait également évoquer la campagne pour le « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » à l’égard d’Israël, lancée à l’appel de la société civile palestinienne en 2005

Nous posons les question suivantes : est-il possible de critiquer l’état d’Israël en milieu universitaire français ?

Une telle rage devant la notion d’apartheid appliquée à Israël n’est-elle pas révélatrice d’une vérité ?

Les associations appelantes tiendront la conférence quand même à l’heure prévue dans la cour devant l’I.E.P, elles appellent au soutien de tous.

Wasseem Ghantous
Wasseem Ghantous

COMMUNIQUE 3 mars 2011


Faces aux pressions, continuons à dénoncer l’apartheid israélien.

Dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week (IAW), la conférence sur l’apartheid israélien du 2 mars s’est finalement déroulée dehors, suite à la capitulation de l’IEP (l’Institut des Etudes Politique de Lyon) face aux menaces de groupes sionistes.

Pour rappel, IAW est un évènement international qui a lieu chaque année, notamment dans les universités, visant à démontrer le système d’apartheid sur lequel repose l’Etat israélien. De l’Australie au Liban, de l’Afrique du Sud à l’Angleterre, où l’IAW est présente dans une dizaine de campus universitaire, le combat contre l’oppression s’organise. Respectivement venus de Johannesbourg (Afrique du Sud) et de Haïfa (Palestine), Mbuyiseni Ndlozi, et Wassim Ghantous sont intervenus à Londres, Bruxelles, Le Mans ou encore Paris. A Lyon, Génération Palestine, le CCRASS, l’UJFP et le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien ont pris en charge l’évènement.

Après l’université Paris 8 (1), l’ENS et l’EHESS (2 et 3), c’est au tour de la conférence qui devait se tenir à l’IEP de Lyon dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week de faire l’objet de pressions et de menaces par ceux qui se font le relais en France de la politique coloniale de l’Etat d’Israël.
Face à ces menaces, l’IEP a cédé et a décidé de fermer administrativement, laissant les associations organisatrices et les militant-e-s venu-e-s participer à l’évènement dans la rue.
Le cadre universitaire ne semble plus être l’espace d’analyse, de débat et de construction politique qu’il devrait être. Malgré les menaces, l’évènement s’est tenu dans la cour de l’Université Lyon 2 proche de l’IEP. C’est donc à l’extérieur que nous avons dénoncé la politique d’apartheid israélien.

Ils ont voulu nous faire taire, mais la solidarité avec le peuple palestinien s’est exprimée.

A présent il s’agit moins de crier contre une censure que de s’organiser pour continuer à diffuser cette dénonciation qui dérange tant les défenseurs du sionisme.
Oui, l’Etat d’Israël est un Etat d’apartheid et la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions est un des outils dont les solidaires peuvent se saisir.
Oui, le colonialisme israélien ne concerne pas que la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza assiégée : il frappe aussi les Palestinien-ne-s de 48, tout comme ceux et celles en exil.
Oui, la complicité de l’Etat français et de l’Union Européenne fait de nos sociétés un terrain légitime de positionnement et d’action politique.
Oui, il ne s’agit pas seulement d’analyser de manière détachée le régime d’apartheid israélien mais de construire une réflexion politique propre à porter une solidarité concrète avec le peuple palestinien.

L’IAW est finie, la lutte continue.
– pour l’autodétermination du peuple palestinien et le droit au retour.
– contre l’apartheid israélien et le racisme d’Etat dans nos sociétés.
– contre les systèmes coloniaux, en Palestine comme ailleurs.

Génération Palestine Lyon, CRASS, UJFP, Collectif 69 de soutien au peuple palestinien

Ps : les organisateurs remercient tous ceux venus, parfois dans l’urgence, et qui ont permis que la conférence ait lieu ; grâce à eux l’action a été celle de tous ceux présents.


APPEL initial à la conférence :

Alors que le colloque « Israël : un Etat d’Apartheid ? » a du se tenir à St Denis du fait de la fermeture de l’université Paris 8 par la présidence de l’université sous la pression du CRIF – voir le communiqué final du colloque en fin de l’article – nous vous proposons de tenir un débat sur ce thème le Vendredi 2 mars à 18h00, à l’IEP de Lyon. Avec Mbuyiseni Quentin Ndlozi, étudiant doctorant au département de sociologie de l’Université Witwatersrand de Johannesbourg (Afrique du Sud), membre du Tribunal Russel pour la Palestine et Wasseem Ghantous, Palestinien de Haïfa membre de Baladna, une association pour le droit à l’éducation des jeunes palestiniens vivant en Israël.

CONFERENCE « Israël, un Etat d’Apartheid ? »

Vendredi 2 mars – 18h00

à L’Institut d’Etudes Politiques (IEP)

Salle L303 – 3ème étage – 14 avenue Berthelot, 69007 Lyon.

(Tramway T2, arrêt Centre Berthelot)

Génération Palestine Lyon, le Collectif 69, le CCRASS et l’L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) vous invitent à une conférence sur « Israël, un Etat d’apartheid ? »

Avec Mbuyiseni Quentin Ndlozi, étudiant doctorant au département de sociologie de l’Université Witwatersrand de Johannesbourg (Afrique du Sud), membre du Tribunal Russel pour la Palestine et Wasseem Ghantous, Palestinien de Haïfa membre de Baladna, une association pour le droit à l’éducation des jeunes palestiniens vivant en Israël.

Tous les ans depuis 2005, une quarantaine de villes et de campus universitaires à travers le monde accueillent la Semaine contre l’Apartheid Israélien, un évènement international en solidarité avec la Palestine ayant pour but de faire connaître le régime d’apartheid sur lequel repose l’Etat d’Israël.

Dans le cadre de cette manifestation, alors que le colloque « Israël : un Etat d’Apartheid ? » prévu à l’Université Paris 8 a été annulé par la présidence de l’université sous la pression du CRIF, nous vous proposons de maintenir un débat sur ce thème le Vendredi 2 mars à 18h00, à l’IEP de Lyon.

Il s’agira d’étudier les parallèles entre l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1960-1990 et l’apartheid entre Israël et la Palestine aujourd’hui. La campagne pour le « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » à l’égard d’Israël, lancée à l’appel de la société civile palestinienne en 2005, sera également évoquée.

La semaine internationale de l’apartheid

Conférence


Tract d’invitation à la Conférence


Lire dans le Monde.fr à propos de la fermeture de l’université Paris 8.



PARIS 8 Fermé par la direction !

Le Collectif Palestine Paris 8 condamne la fermeture de l’Université
Le Colloque aura donc lieu, malgré nous, à la Bourse du travail de Saint-Denis

Nous venons de prendre connaissance du communiqué de la direction de Paris 8 informant la communauté universitaire de la fermeture administrative de l’établissement jusqu’au 29 février.

La direction de Paris 8 rejette la responsabilité de cette décision grave sur les organisateurs du colloque « Israël : un Etat d’apartheid ? » qui, malgré l’interdiction prononcée par le Président, avait décidé de maintenir le colloque à l’Université.

Nous assumons le choix que nous avons fait et ne nous considérons pas comme responsables de la fermeture de l’Université, grave décision que nous condamnons. Car c’est bien l’obstination du Président à refuser la tenue du colloque à Paris 8, malgré la lettre des 500 universitaires et chercheurs, malgré les protestations des étudiants de Paris 8 (plus de 1000 pétitions signées!), malgré les condamnations de la plupart des syndicats et associations de l’université, et malgré les prises de position de plusieurs départements de Paris 8, qui a conduit à cette situation de blocage.

En décidant de fermer l’Université, la direction de Paris 8 reconnaît implicitement qu’elle est isolée et qu’elle n’a pas les moyens de faire respecter sa décision illégitime. Organisé à Paris 8, le colloque, avec un riche programme et plus de 300 inscrits, aurait été un succès, de toute évidence intolérable pour certains.

En prenant cette décision et en invoquant les prétendues « menaces » (lesquelles?) qu’aurait fait planer le colloque, le Président sacrifie les libertés pédagogiques et la liberté de critique qu’il prétendait défendre en interdisant l’événement. Nous invitons donc l’ensemble des étudiant-e-s de Paris 8 à exercer ces libertés, dont ils viennent d’être abusivement privés, en assistant au colloque.

Semaine contre l'apartheid Israélien 2012

Nous l’avons toujours dit : le colloque aura lieu. Mais il ne pourra bien évidemment pas se tenir dans une université fermée par son Président. En conséquence, et au vu de l’urgence, nous avons décidé d’organiser le colloque à la Bourse du travail de Saint-Denis, aux dates et heures prévues.

Le colloque débutera, à 9h, par une déclaration du Collectif Palestine Paris 8, revenant sur les conditions « particulières » de la tenue du colloque. La presse est bien évidemment conviée à ce rendez-vous, à l’occasion duquel elle pourra poser des questions aux organisateurs et organisatrices.

Un accueil sera organisé à Paris 8 pour expliquer la situation aux étudiant-es et pour diriger vers la Bourse du travail celles et ceux qui n’auraient pas eu l’information.

Nous appelons donc tous les inscrits et toutes celles et tous ceux qui veulent participer au colloque à se retrouver lundi matin, à partir de 8h45, à la Bourse du travail de Saint-Denis (9-11 rue Génin, Métro Saint-Denis Porte de Paris).

Le Collectif Palestine Paris 8

Conférence
Conférence

Malgré l’interdiction, le Colloque « Israël : un État d’apartheid ? » aura lieu à Paris 8

lundi 27 février, à 8h45 précises, à l’Université Paris 8

Nous prenons acte de la décision du juge des référés du Tribunal Administratif de Montreuil : du fait de la mise à disposition d’une salle municipale, l’atteinte à la liberté d’expression constituée par le retrait de l’autorisation du colloque « Israël : un État d’apartheid ? » n’est pas « grave et manifestement illégale » au sens du Code de Justice Administrative.

Le rejet du référé traite de l’urgence, mais laisse entier le débat sur le fond. Aucune loi et aucune décision de justice n’interdit aujourd’hui à des étudiant-e-s d’inviter dans une université des chercheurs et des spécialistes du conflit opposant Israël aux Palestiniens pour y présenter leurs travaux et leurs opinions.

C’est pourquoi après nous être réuni-e-s, nous avons pris deux décisions :

– Le Collectif Palestine Paris 8 attaque devant le tribunal administratif la décision du président de l’Université pour excès de pouvoir, et une requête en ce sens sera déposée dès lundi. Elle sera rendue disponible auprès de tous : contre l’arbitraire, force doit rester à la loi !

– Nous maintenons le colloque tout en refusant « l’offre généreuse » de Paris 8 : nous délocaliser à la Bourse du travail de Saint-Denis.

Nous sommes un collectif d’étudiant-es de Paris 8, dont l’objectif est d’entretenir et de développer les débats au sein de notre université. Nous avons invité plusieurs universitaires et chercheurs, dont les travaux ont le droit d’être présentés dans une université. Nous tenons à ce que notre université demeure un lieu de débat et de libre expression, malgré les intimidations des uns et la timidité de l’autre.

Le colloque aura donc lieu à Paris 8, malgré le volte-face du Président de l’Université qui, après avoir autorisé l’initiative, a osé suggérer, dans une indigne « tribune » publiée dans le journal Le Monde, que celle-ci pourrait donner lieu à des « dérapages antisémites ». Accusation infâmante, dont l’emploi n’a d’autre but que de discréditer l’autre, faute de pouvoir le contredire.

Nous appelons donc tous les défenseurs de la liberté d’expression et de pensée, de même que toutes celles et tous ceux qui pensent que l’Université doit être préservée de toute forme de censure et de pression politique, à se joindre à nous en assistant au colloque.

Un seul rendez-vous : lundi 27 février, à 8h45 précises, à l’Université Paris 8 (2 rue de la liberté à Saint Denis, Métro Saint-Denis Université). La salle du colloque sera fléchée à partir de l’entrée de l’Université.

« Il n’y a pas longtemps, c’étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées. Aujourd’hui ce sont les bonnes. » (Albert Camus)

Le collectif Palestine Paris 8

Soutenu par : CGT-FERC Sup Paris 8, La Dionysoise, Sud-Étudiant-e-s, Unef Paris 8, UEAF, UEC, NPA.


Déclaration finale des organisatrices et organisateurs du colloque « Israël : un Etat d’apartheid ? »

Malgré les pressions et la fermeture de l’Université Paris 8, le colloque « Israël : un Etat d’apartheid ? » s’est tenu les 27 et 28 février, à la Bourse du travail de Saint-Denis. Comme prévu, se sont pas moins de 300 personnes qui ont assisté aux tables rondes pendant ces deux jours. Les interventions des invités et les débats ont été d’une grande qualité, et malgré quelques difficultés liées au changement de lieu d’organisation de l’événement, nous pouvons dire que ce colloque est une réussite.

Contrairement à ce qu’ont affirmé, avant la tenue du colloque, les détracteurs de l’initiative, au premier rang desquels le CRIF et ses affidés, aucun « trouble à l’ordre public » et aucun « dérapage » n’a évidemment été constaté. Le Président de Paris 8, qui a repris à son compte ces soi-disant « menaces » pour justifier sa décision d’annuler l’autorisation accordée au colloque, aura d’autant plus de mal aujourd’hui à continuer de défendre bec et ongles sa scandaleuse décision.

La fermeture de l’Université Paris 8 les 27 et 28 février était une décision grave et irresponsable. La bonne tenue du colloque démontre que cette décision était en outre grotesque et ridicule.

Qui plus est, cette fermeture a empêché des centaines d’étudiants, traités comme des êtres immatures qu’il fallait protéger du colloque (et d’eux-mêmes), de pouvoir assister, au sein de leur université, à des interventions et à des débats qui leur auraient permis de s’informer, d’exercer et de développer leur esprit critique.

Nous regrettons enfin que toutes celles et tous ceux qui ont contesté le sérieux et le pluralisme des intervenants ne soient pas venus assister et participer aux débats. Il est vrai qu’il est plus aisé de jeter des anathèmes et de demeurer dans l’ombre que de constater et de reconnaître que l’on s’est, volontairement ou non, trompé.

A n’en pas douter, de nouvelles initiatives du même type seront organisées et nous nous félicitons déjà que vendredi soir à l’IEP de Lyon ait lieu une conférence autour de la même question : « Israël, un Etat d’apartheid ? ». Nous espérons que tous ceux et toutes celles qui nous ont soutenus, mais aussi les sceptiques, se joindront à ces prochains événements, afin d’isoler encore un peu plus les petits procureurs de l’inquisition qui s’attribuent le droit de décider quelles questions peuvent être posées dans les universités.

A bas la censure, vive la liberté d’expression !


En ligne sur collectifpalestineparis8 :

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Lire sur mediapart l’article de Dominique VIDAL qui a peur du CRIF ?


Lire sur Al-Ouok Ziad Medoukh Israël est un Etat d’apartheid, avec ou sans colloque !