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Jeudi 29 mars : Hana’ al-Chalbi, détenue en Israël, qui refusait de s’alimenter depuis 43 jours pour dénoncer sa détention sans jugement, a accepté d’arrêter sa grève de la faim à la suite d’un accord avec les autorités israéliennes aux termes duquel elle va être exilée dans la bande de Gaza », a déclaré à l’AFP M. Qaraqaë.

Hana Shalabi avait été libérée le 18 octobre 2011 dans le cadre de l’échange entre Israël et le Hamas. Puis incarcéré sans raison le 16 février. Elle avait commencé alors une grève de la faim en protestation à sa « détention administrative » par les forces d’occupation.


Lundi 19 mars : La détenue Palestinienne Hana’ Al-Chalbi a été transférée ce lundi 19 mars au soir, à l’hôpital israélien Meyer.
A son 33ème jour de grève de la faim, son état est très préoccupant, a déclaré Issa Karake’h le ministre chargé des détenus.


La Conférence de Genève se tient au même moment d’une grève de la faim des détenu(e)s Palestinien(ne)s dans les prisons israéliennes en protestation contre le système arbitraire de détention administratif dont ils sont injustement victimes.
Après Khodr Adnane et Hana’ Chalbi, ils sont actuellement 37 détenus à refuser de s’alimenter dont Bilal Zyab et Saer Hlalehat hospitalisés en raison de la détérioration de l’état de leur santé.
On compte 21.000 décisions de détentions administratives à l’encontre des Palestiniens depuis l’an 2000.
Ils sont actuellement 330 détenus administratifs sur un total de 4.600, répartis dans 17 prisons ou camps militaires, parmi eux Karim Younes, le plus ancien prisonnier politique au monde avec plus de 30 années de détention.


A son 25ème jour de la grève de la faim, son avocate Me Shirine Iraki, a rencontré Hana’ Al Chalbi qui confirme son intention de poursuivre son action en protestation à sa « détention administrative » par les forces d’occupation.
Hana Shalabi avait été libérée le 18 octobre 2011 dans le cadre de l’échange entre Israël et le Hamas portant sur la libération échelonnée de 1 083 prisonniers contre celle du militaire israélien Gilad Shalit.

Il faut redoubler la mobilisation pour sa libération immédiate.

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Lire l’article sur Adnan Khader, lui aussi en grève de la faim

Lire sur blog.mondediplo.net


Lire sur france-palestine.org Hana Al-​​Shalabi : Je me bats pour ma dignité et la dignité des miens

Toutes les infos sont disponibles sur le site d’Addameer


Information d’Amnesty international :

La Palestinienne Hana Shalabi observe une grève de la faim depuis le 16 février 2012 pour protester contre sa détention sans inculpation ni jugement par les autorités israéliennes. Celles-ci n’ont pas encore répondu à la requête de son avocat, qui a demandé son transfert dans un hôpital afin qu’elle y reçoive des soins. Or il semble qu’elle soit de plus en plus faible.

Des soldats israéliens ont arrêté Hana Shalabi le 16 février 2012 à son domicile de Burqin, village du nord de la Cisjordanie occupée. Elle a été emmenée au centre de détention de Salem pour y être interrogée, avant d’être transférée le lendemain au centre de détention de Hasharon, dans le nord d’Israël.

Le 23 février, un ordre de détention administrative, signé par un commandant de l’armée, a été émis à son encontre. Selon ce document, elle devait être détenue six mois. Un juge militaire a examiné cet ordre le 29 février, sans pour autant annoncer de décision. Il devrait soit confirmer le placement en détention administrative, soit en réduire la durée.

D’après son avocat, Hana Shalabi, 30 ans, a entamé une grève de la faim le 16 février, jour de son arrestation, pour protester contre ce qu’elle considérait comme une arrestation arbitraire et des mauvais traitements de la part des autorités israéliennes. Hana Shalabi est, semble-t-il, de plus en plus faible mais conserve un bon moral. Son avocat a demandé au Service pénitentiaire israélien (IPS) de la transférer à l’hôpital carcéral de Ramleh, où elle pourrait bénéficier de soins, et d’autoriser des médecins de l’organisation non gouvernementale Physicians for Human Rights-Israel de l’examiner. Sa requête est restée lettre morte.

Selon son avocat et l’organisation de défense des droits des prisonniers Addameer, Hana Shalabi a été maintenue à l’isolement en quasi-permanence entre le 16 et le 27 février, date à laquelle l’IPS l’a transférée dans une cellule avec d’autres détenues. Les proches de cette femme n’ont pas été autorisés à lui rendre visite depuis son arrestation. Ils attendent actuellement la permission des autorités israéliennes.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

Hana Shalabi habite le village de Burqin, près de Djénine, en Cisjordanie occupée. Selon sa famille, elle prévoyait d’entreprendre des études d’infirmière à l’université Al Rawda de Naplouse avant sa récente arrestation. Elle avait déjà été arrêtée par les autorités israéliennes le 14 septembre 2009 et a passé 25 mois en détention administrative sans inculpation ni jugement.

Hana Shalabi a été libérée le 18 octobre 2011 – quelques jours avant l’expiration de l’ordre de détention administrative émis à son encontre – dans le cadre de l’échange entre Israël et le Hamas portant sur la libération échelonnée de 1 083 prisonniers et détenus palestiniens contre celle du militaire israélien Gilad Shalit. Elle n’a été inculpée d’aucune infraction.

Hana Shalabi a été de nouveau arrêtée le 16 février 2012 et placée en détention administrative. Selon son avocat, les autorités militaires israéliennes prétendent qu’elle mène des activités constituant une menace pour la sécurité d’Israël. Elle est détenue sur la base de « preuves secrètes » que les autorités militaires israéliennes affirment ne pas pouvoir révéler pour des raisons de sécurité. Ainsi, ces « preuves secrètes » sur lesquelles elles fondent leur décision d’émettre un ordre de détention administrative ne sont communiquées ni au détenu ni à son avocat, et le premier ne peut pas contester les motifs de sa détention. Aucune charge pénale n’a été retenue contre Hana Shalabi et aucune réelle perspective de procès ne se profile.

Les détenus ont droit à un procès équitable, comme le prévoient les articles 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel Israël est partie, ce qui comprend le droit d’être pleinement informés sans délai des raisons de leur détention, d’être présumés innocents, d’être présents lors de la comparution des témoins et d’être jugés publiquement. Or la pratique de la détention administrative bafoue constamment ces droits. Les détenus doivent déposer un recours eux-mêmes et, dans bien des cas, l’audience d’appel constitue pour eux la première occasion, voire la seule, de découvrir la raison de leur incarcération. Cette audience a lieu des semaines, voire des mois, après l’interpellation. Les éléments à charge sont présentés en secret, sans que l’accusé ou son avocat soit autorisé à en prendre connaissance et à les contester.
Amnesty International réclame depuis longtemps la fin de cette pratique et réitère cet appel. Tous les individus placés en détention administrative en raison de leurs opinions ou activités politiques non violentes doivent être libérés immédiatement et sans condition ; ceux qui ont été appréhendés pour d’autres motifs doivent être relâchés, à moins qu’ils ne soient inculpés d’une infraction reconnue par le droit international, auquel cas ils doivent être jugés sans délai dans le respect des normes d’équité des procès, reconnues à l’échelon international.

Selon les services pénitentiaires israéliens, 309 Palestiniens étaient en détention administrative au 30 janvier 2012 mais il est possible que ce nombre ait augmenté depuis. À l’heure actuelle, 21 membres du Conseil législatif palestinien sont en détention administrative. Un homme est en détention administrative depuis cinq ans.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en anglais ou dans votre propre langue :

priez instamment les autorités israéliennes de permettre à Hana Shalabi de bénéficier immédiatement de soins médicaux, et de veiller à ce qu’elle soit toujours traitée avec humanité et ne soit punie en aucune manière pour sa grève de la faim ;
exhortez-les à la libérer sans délai ainsi que les autres Palestiniens en détention administrative, à moins qu’ils ne soient rapidement inculpés d’une infraction reconnue par le droit international et jugés dans le respect des normes internationales d’équité des procès ;
appelez-les à permettre à cette femme d’être en contact régulier avec ses avocats, ses médecins et sa famille.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 14 AVRIL 2012.

APPELS À

Juge militaire et général de brigade,
Brigadier General Danny Efroni,
6 David Elazar Street,
Hakirya,
Tel Aviv,
Israël.
Fax : +972 3 569 4526
Courriel : avimn@idf.gov.il
Formule d’appel : Dear Judge Advocate General, / Monsieur le Juge,

Commandant des FDI pour la Cisjordanie,
Major-General Avi Mizrahi,
GOC Central Command,
Military Post 01149,
Battalion 877,
Israel Defense Forces,
Israël.
Fax : +972 2 530 5724
Formule d’appel : Dear Major-General Avi Mizrahi , / Monsieur,

COPIES À

Vice-Premier ministre et ministre de la Défense,
Ehud Barak,
Ministry of Defence,
37 Kaplan Street,
Hakirya,
Tel Aviv 61909,
Israël.
Fax : +972 3 69 16940 / … 17915
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre,

Ambassade d’Israël,
Alpenstrasse 32,
Case postale,
3000 Bern 6.
Fax: 031 356 35 56
E-mail: amb-sec@bern.mfa.gov.il


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