– 15 mai – Un accord est intervenu le 14 mai. Les prisonniers obtiennent satisfaction sur le levée de la détention administrative, l’autorisation des visites de Gaza, les conditions d’isolement … « Ce n’est pas la fin définitive de la politique d’isolement et de la détention administrative, mais c’est déjà beaucoup » , estime Mourad Jadallah, d’Addameer. « C’est une victoire pour nous, c’est une défaite pour Israël, et nous espérons que les Égyptiens seront très attentifs au respect de cet accord. »
– — « En ces moments de joie, mes pensées vont à mes camarades prisonniers et à leurs familles. Je les salue avec respect. » : Salah HAMOURI
– — 14 mai : Article du Gardian : Tony Blair pousse à l’action et le Président Mahmoud Abbas redoute un potentiel « désastre que personne ne pourra contrôler »
– —Aujourd’hui c’est le 77° jour de grève de la faim de Thaer Halahleh’s, son état de santé critique, il a été conduit à l’hôpital de Asaf Harofa. Le direction de l’hôpital a refusé de l’accueillir, il est revenu à la l’hôpital de la prison de Ayyalon. (mail de Ramallah ce matin)
– 12 mai Information faite aux lyonnais, une centaine de militants distribuent des tracts, arborent des panneaux. Vidéo
Maître Gilles Devers a pris la parole, suivi un palestinien qui a connu lui même la prison en Israël sous le régime de la détention administrative.
Prise de parole de maître Gilles Devers
Le 11 mai 2012 : « L’association Addamer de Ramallah craint pour la vie de Thaer Halahleh et Bilal Diab (73° jour) de Hassan Safadi (67° jour) de Omar Abu Shalal (65° jour), ainsi que de nombreux prisonniers palestiniens en grève de la faim ; Elle réitère sa demande de soutien au nom de tous les grévistes. »
Manifestation en Palestine – Portraits des grévistes de la faim
Une information au public a eu lieu rue de la République à Lyon, avec distribution de tracts ce samedi 5 mai, veille du deuxième tour de l’élection présidentielle française. Malgré la pluie, l’information a été bien accueillie par un public en manque d’information.
– — Il y a 31 ans, Bobby Sands est mort après 66 jours de grève de la faim – Bilal Diab & Thaer Halahla sont aujourd’hui à 70 !!
Solidarité avec les 2 000 prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim : il y a urgence !
Depuis le 17 avril, 2000 prisonnier(e)s palestinien(ne)s mènent une grève de la faim. Prisonniers Palestiniens
Tout comme près de 800 000 palestiniens qui ont connu les prisons israéliennes depuis 1967 – soit un palestinien sur trois ! – le seul crime de ces prisonnier(e)s est d’avoir résisté à la colonisation pour l’application du droit : la fin de l’occupation et le droit au retour des réfugiés. L’emprisonnement massif des palestiniens est un outil de l’oppression israélienne pour peser sur la population et imposer la colonisation.
Certains prisonnier(e)s sont en grève de la faim depuis le 1er mars et arrivent à un seuil critique pour leur survie même (comme Bilal Diab et Thaër Halahla).
Ce mouvement, très massif et revendiquant les droits humains les plus élémentaires, dévoile la gravité des atteintes aux droits de l’homme dans ces prisons et l’exaspération d’hommes et de femmes quotidiennement humiliés.
NOUS SOUTENONS LEURS EXIGENCES :
– la fin du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifiée la moindre charge
– une modification de leurs conditions d’enfermement (fin des mesures d’isolement, des mauvais traitements, des humiliations à l’encontre des visiteurs, de l’interdiction des visites pour les familles de Gaza…).
Distribution de tracts sous la pluie à LYON
Nous affirmons notre solidarité avec ces prisonniers en grève de la faim, et exigeons que les autorités israéliennes abandonnent leurs pratiques qui violent les droits humains élémentaires.
Distribution de tracts sous la pluie à LYONDistribution de tracts sous la pluie à LYON
Des enfants en prison !
Plus de 700 enfants palestiniens âgés entre 12 et 17 ans, sont déférés chaque année devant les tribunaux israéliens. 138 croupissent actuellement en prison. DEI (Association : Défense Enfants International) indique que 75 % d’entre eux ont subi des violences et des tortures.
« Je suis consterné par les violations récurrentes des droits de l’homme dans les prisons israéliennes et j’exhorte le gouvernement d’Israël à respecter ses obligations en matière de droits humains envers tous les prisonniers palestiniens … » – 2 mai 2012 – Richard Falk
(Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains
dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967)
Distribution de tracts sous la pluie à LYON
Les revendications des prisonnier(e)s palestinien(ne)s qui sont avancées doivent être connues et popularisées, car elles montrent ce que sont les prisons d’Israël qui se dit la « seule démocratie du Moyen-Orient » Salah Hamouri
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[[La « Détention administrative » en Israël :
Cette pratique est héritée des « lois d’exception » promulguées par les britanniques en 1945. Elle autorise la détention de prisonniers (uniquement Palestiniens) pour une durée allant jusqu’à 6 mois, sans inculpation. Pire encore, la période peut être renouvelée indéfiniment.]]
A gaza, solidarité avec les prisonniers palesiniens
AGISSONS POUR SAUVER LES GREVISTES DE LA FAIM
Communiqué de l’ A.F.P.S
Une grève de la faim massive est menée par plus de 2000 prisonniers palestiniens depuis le 17 avril, et depuis plus de deux mois pour certains d’entre eux, privés de soins appropriés, et dont la vie est aujourd’hui directement menacée.
Cette lutte pour la dignité a débuté cet hiver par la grève de la faim de Khader Adnan et Hana Shalabi contre leur détention administrative, régime qui, en violation des conventions internationales, permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans qu’aucune charge ne lui soit signifiée.
Comme les 800 000 Palestiniens qui ont connu les prisons israéliennes, ils ont le tort d’avoir agi contre l’occupation et pour la réalisation de leurs droits nationaux.
Ils se battent aujourd’hui contre la détention administrative, et le durcissement des conditions de détention intervenu depuis la capture du soldat Shalit (recours systématique à l’isolement, privation de visites pour les prisonniers de Gaza).
Alors que G. Shalit a été libéré, ces conditions ont été maintenues, voire aggravées, malgré les engagements pris lors des négociations pour l’échange des prisonniers.
A ce jour, la seule réponse des autorités israéliennes à ce mouvement massif a été la répression : transferts de détenus, mises à l’isolement, suppression du sel, harcèlement, chantage aux soins en échange de l’arrêt de la grève…
La répression et le quasi black-out médiatique imposent une réaction déterminée de solidarité nationale et internationale pour soutenir les grévistes de la faim et leurs familles dans ce combat pour la dignité et la vie.
Nous appelons toutes les forces démocratiques et les associations de défense des droits humains à coordonner et développer leurs actions pour faire pression sur les gouvernements afin d’obtenir l’abolition du régime illégal de la détention administrative, l’abandon des pratiques qui violent les droits élémentaires, la fin des cellules d’isolement et réclamer la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Pour sa part, l’AFPS s’y engage de toutes ses forces.
Le 3 mai 2012
Prisonniers politiques palestiniens : quelques chiffres clés
4653 : le nombre de prisonniers politiques palestiniens (mai 2012). Rapporté à la population, ce chiffre équivaudrait à près de 70.000 prisonniers politiques en France.
Entre 700.000 et 750.000 : le nombre de Palestiniens qui sont passés par les prisons israéliennes depuis juin 1967, soit près de 20% de la population des territoires occupés. (= France : 12 millions)
Entre 45 et 50% : la proportion, chez les hommes palestiniens de plus de 18 ans résidant dans les territoires occupés, de ceux qui ont séjourné au moins une fois en prison
3000 : le nombre de prisonniers participant au mouvement de grève de la faim en cours
77 : le nombre de jours de grève de la faim de Bilal Diab et Thaer Halahleh
7 minutes : la durée de visite accordée à la famille de Bilal Diab lors du 76ème jour de grève de la faim
27 : le nombre de députés palestiniens actuellement emprisonnés, soit près de 20% des parlementaires (= France : 110)
218 : le nombre de détenus mineurs (mai 2012), parmi lesquels 33 âgés de moins de 16 ans
527 : le nombre de prisonniers condamnés à la perpétuité
449 : le nombre de prisonniers condamnés à des peines supérieures à 20 ans (hors perpétuité)
67 fois la perpétuité : la condamnation (record) prononcée contre Abdullah al-Barghouti, le 31 novembre 2003.
308 : le nombre de prisonniers en détention administrative (sans charge et sans procès, renouvelable à l’infini tous les 6 mois)
6 ans : le temps (record) passé en détention administrative par Salim Ayesh, entre 2001 et 2007
3 ans et 2 mois : le temps passé à l’isolement par Ahmed Saadat, Secrétaire Général du FPLP (toujours en cours le 14 mai)
477 : le nombre de prisonniers libérés lors de la « première étape » de l’échange avec Gilad Shalit. Un échantillon représentatif de la population carcérale :
– détenus depuis, en moyenne, 14 ans
– 20% d’entre eux détenus depuis plus de 20 ans
– 172 d’entre eux avaient été arrêtés avant les Accords d’Oslo (1994), 54 durant les « années Oslo » (1994-2000), 251 depuis septembre 2000.
470 : le nombre de Palestiniens arrêtés dans les deux mois qui ont suivi la libération des 477 (18 octobre-18 décembre 2011)
9542 : le nombre de Palestiniens de Cisjordanie déférés devant les « tribunaux militaires » israéliens pour la seule année 2010.
99.74% : le taux de condamnation de ces « tribunaux militaires » en 2010
NB : les chiffres rapportés ici sont une synthèse des différentes statistiques « officielles » d’ONG israéliennes, palestiniennes et internationales, recoupées avec mes propres chiffres et calculs. D’aucuns estiment que certains de ces chiffres « officiels » sont en-deça de la réalité. Pour des informations plus précises sur les conditions de détention
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