10 juillet : Mahmoud Sarsak (qui avait fait une grève de la faim de 92 jours contre sa détention sans charge ni jugement) a été libéré et est arrivé à Gaza où il a été hospitalisé à l’hôpital de Shifa.
Il reste encore des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes en toute illégalité et ne bénéficiant même pas du statut de prisonniers politiques.
Il y a parmi eux deux autres footballeurs de l’équipe nationale palestinienne, Omar Abu Rois, gardien de but, et Mohammed Nimr de Ramallah.
Lundi 18 juin 2012 :
Mahmoud al-Sarsak, en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis 92 jours, arrête la grève ce lundi 18 juin.
« Un accord a été conclu pour que Mahmoud arrête sa grève de la faim en échange de sa libération le 10 juillet », a déclaré l’avocat, Mohammad Jabbarine. « Il sera transféré demain (mardi) dans un hôpital civil pour être soigné et le 10 juillet il rentrera dans la bande de Gaza », dont il est originaire, a précisé l’avocat.
– Mahmoud Sarsak : en grève de la faim : « Les autorités françaises et européennes doivent intervenir de toute urgence » –
– – Action à Lyon le 16 juin :
Un groupe d’hommes et de femmes se sont enchaînés en pleine rue commerçante du centre ville, tandis que d’autres diffusaient des tracts aux passants. Rassemblement qui se termina par un match improvisé auquel se joignirent les passants.
Mobilisés pour soutenir le combat du jeune joueur palestinien de l’équipe nationale, Mahmoud Sarsak qui est en grève de la faim depuis près de 90 jours, des militants se sont rassemblés le 13 juin au matin devant le siège de la Ligue Rhône-Alpes de la Fédération Française de football et ont demandé à rencontrer son Président.
Jeunes lyonnais en soutien à Mahmoud Sarsak
Celui-ci a proposé un rendez-vous le jour même dans l’après-midi, et les militants sont donc revenus à 15 h 00 pour une entrevue. Il ont demandé de faire connaître le sort du prisonnier Mahmoud Sarsak dans le milieu du football régional et pour intervenir au niveau des instances nationales.
Le Président Daniel Thinlot, a fait savoir qu’il connaissait ce joueur par une distribution de tracts au cours d’une réunion nationale à Bordeaux. Il a accepté d’informer les instances nationales de cette initiative locale.
Les manifestants ont expliqué que Mahmoud Sarsak devait passer devant un tribunal israélien ce jeudi 14 juin, et qu’il était important que l’opinion publique internationale se mobilise pour sa survie et l’application des droits humains dans les prisons israéliennes.
Dans les locaux de la ligue Rhône Alpes de football
Mahmoud Sarsak, âgé de 25 ans, « a été arrêté sans charge ni jugement alors qu’il se rendait à un match. Il est en grève de la faim depuis le 19 mars 2012 et peut mourir d’un moment à l’autre ».
Mahmoud Sarsak, du camp de réfugiés de Rafah dans la bande de Gaza, a été arrêté le 22 juillet 2009 au check-point d’Erez alors qu’il se rendait à Naplouse, en Cisjordanie, pour participer à un match de l’équipe nationale palestinienne de football.
Après trente jours d’interrogatoire, il a été incarcéré sans procès et sans accusation précise sous le régime de la détention administrative qui permet d’arrêter n’importe qui sans raisons et sans défense possible.
Lettre envoyée au Ministre des Affaires Étrangères :
Monsieur,
– Pour obtenir le respect de leurs droits les plus élémentaires, les prisonniers palestiniens ont engagé un mouvement de masse de grève de la faim qui a duré, pour des milliers d’entre eux, quelques semaines et, pour certains, près de 50 jours et même 70. Ils n’y ont mis fin que contre l’engagement des autorités israéliennes de satisfaire leurs réclamations. Or dix jours après la conclusion de l’accord, ces dernières l’ont déjà violé à maintes reprises. Parmi les cas signalés, on note :
de multiples prolongations d’ordres de détention administrative et la délivrance d’ordre similaires à des Palestiniens nouvellement arrêtés ;
le refus de consultation de médecins indépendants pour le jeune Mahmoud Al-Sarsak, dont l’état de santé est critique. Arrêté en juin 2009, il ne s’alimente plus depuis le 19 mars pour protester contre sa détention sans charge et sans preuve, dans le cadre d’une législation particulièrement sévère ;
– le maintien en prison d’Akram Rikhawi, malade depuis son arrestation en 2004 ;
le refus de visite familiale pour Bilal Diab qui en était à son 77ième jour de grève au moment de l’accord ;
les violences physiques à l’encontre de Mohammed Taj et la tentative d’alimentation forcée pour le dissuader de reprendre la grève pour non respect des promesses qui lui ont été faites.
Nous attirons votre attention sur cette situation inacceptable !
Nous vous demandons d’intervenir de toute urgence pour amener l’État d’Israël à respecter ses obligations humanitaires et internationales ainsi que les engagements contractés vis-à-vis des prisonniers palestiniens. Et nous réclamons l’envoi d’une mission européenne et française pour enquêter sur leur situation.
Comme nous, écrivez au Ministre des Affaires Étrangères pour qu’il intervienne de toute urgence auprès de l’État israélien
– Par courrier : Monsieur Laurent Fabius – Ministre des Affaires étrangères et européennes – 37, Quai d’Orsay – 75351 Paris
Par e-mail
– Écrivez à la Fédération Française de Football
Par courrier : 87, Boulevard de Grenelle – 75015 Paris
Par e-mail virginie.rocheteau@fff.fr
– Comme nous, écrivez à la Ministre des sports et de la jeunesse
Par courrier : Madame Valérie Fourneyron, Ministre des sports et de la jeunesse – 95 avenue de France – 75013 Paris
Par e-mail vfourneyron@assemblee-nationale.fr
Communiqué AFP :
Une trentaine de militants des droits de l’Homme se sont enchaînés mardi [6 juin 2012] à 11 heures à l’intérieur du siège de la Fédération française de football (FFF) à Paris pour demander la libération du joueur palestinien Mahmoud Sarsak, emprisonné en Israël.
Le 5 juin 2012 au siège de la FFF
Un groupe de manifestants s’est enchaîné dans les locaux situés rue de Grenelle, dans le XVe arrondissement, tandis que d’autres personnes ont déployé des banderoles devant l’entrée de la FFF avec la mention «libérez les prisonniers palestiniens, liberté pour Mahmoud».
A 14 heures, les manifestants étaient toujours enchaînés à l’intérieur du bâtiment.
Mahmoud Sarsak, âgé de 25 ans, «a été arrêté sans charge ni jugement alors qu’il se rendait à un match. Il en est à son 78e jour de grève de la faim et peut mourir d’un moment à l’autre», affirment les manifestants dans un communiqué.
Mahmoud Sarsak, du camp de réfugiés de Rafah dans la bande de Gaza, a été arrêté le 22 juillet 2009 au check-point d’Erez alors qu’il se rendait à Naplouse, en Cisjordanie, pour participer à un match de l’équipe nationale palestinienne de football.
Après trente jours d’interrogatoire, il a été incarcéré sans procès et sans accusation précise, étant qualifié de «combattant illégal», ajoute le communiqué.
Interrogée par l’AFP, la FFF a estimé «ne pas vouloir prendre position sur un sujet de cette nature, car d’une manière générale la FFF s’abtient de toute intervention auprès de gouvernements étrangers».
«Nous avons pris l’engagement de transmettre le dossier présenté par les manifestants au ministère chargé des Sports» français, a ajouté un porte-parole.
Dans un rapport sorti mercredi 6 juin, l’ONG Amnesty international dénonce les détentions administratives de prisonniers palestiniens en Israël. Selon l’ONG, ils sont encore quelque 300 à être concernés par cette ancienne juridiction, détenus sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment. Pour Amnesty, Israël doit « libérer tous les prisonniers administratifs à moins qu’ils ne soient rapidement inculpés de délits reconnaissables au niveau international et jugés en accord avec les critères internationaux d’un procès équitable ».
Avec son système de détention administrative – au départ une mesure exceptionnelle contre des personnes représentant un danger extrême et imminent pour la sécurité – Israël bafoue les droits fondamentaux des détenus depuis des dizaines d’années. Cette pratique héritée du passé doit être mise au rebut »,
affirme Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
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