LIBRE : Le triomphe de Samer Issawi

23 décembre 2013 Samer Issawi a été libéré ce lundi 23 décembre !
Samer Issaoui, avait déjà été libéré en 2011 dans le cadre de l’échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalitj. Emprisonné de nouveau en juillet 2012 il avait observé une grève de la faim historique de 9 mois.
Il avait accepté en avril de cesser sa grève de la faim, alors qu’il était hospitalisé dans un état critique, en échange d’une promesse de libération anticipée.
Sa grève de la faim a été l’occasion d’un large mouvement de soutien en Palestine et dans le monde entier.

Samer Issawi a enfin vaincu ses geôliers. Le gréviste de la faim, détenu en « Israël », a accepté de cesser son action en échange d’une promesse de libération anticipée, en vertu d’un accord signé mardi, a-t-on appris de sources concordantes.
Aux termes de cet accord, Samer Issaoui, accusé de soi-disant « activités terroristes » par l’entité sioniste, devait être libéré au bout de huit mois (le 23 décembre 2013 ) à compter de la fin de sa grève de la faim et autorisé à regagner son domicile familial à Issawiya, un quartier de l’Est de Jérusalem occupé.
Les autorités d’occupation israéliennes réclamaient qu’il effectue le reste de sa peine initiale, à savoir: 26 ans.
Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour « activités terroristes », Samer Issaoui avait été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit.
Mais il avait été de nouveau arrêté en juillet 2012, « Israël » l’accusant de s’être rendu de Jérusalem en Cisjordanie occupée pour y établir des « cellules terroristes » et réclamant qu’il effectue le reste de sa peine initiale, alors que le Palestinien affirmait y être allé pour faire réparer sa voiture.
Les autorités d’occupation israéliennes avaient d’abord accepté de libérer « immédiatement » le détenu sous condition de bannissement dans la bande de Gaza, ce que Samer Issaoui avait refusé.
« Israël » avait aussi proposé à l’Union européenne de l’expulser vers un de ses Etats membres, une initiative rejetée par le gréviste de la faim.
Hospitalisé près de « Tel Aviv » dans un état critique, Samer Issaoui, 33 ans, un militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), a commencé à reprendre des vitamines lundi soir à la suite de cet accord, selon un communiqué du club des prisonniers palestiniens, citant son avocat Jawad Boulos.
Rappelons que les forces d’occupation israéliennes détiennent près de 4.700 Palestiniens, la plupart pour des motifs de sécurité, dont environ 170 en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation ni procès, et 235 mineurs.
Liberté immédiate pour SAMIR ISSAWI gréviste de la faim à l’agonie dans les prisons israéliennes !
Vidéo Euronews 17 avril 2013 :
– – Vendredi 12 avril Selon un responsable israélien, Israël a offert de déporter le prisonnier palestinien en grève de la faim Samer Issawi vers l’Europe ou un pays membre de l’Union européenne, dans le but de parvenir à un compromis sur cette affaire, mais Jawad Bulous, avocat de Samer Issawi, a dit qu’il a refusé d’être déporté.
Lu sur
ISM France
– – dimanche 7 avril L’avocate, Shirin Issawi, la sœur du prisonnier gréviste, a déclaré que son frère souffre d’un état de santé, très critique, et que ses battements cardiaques sont très faibles et ne dépassent pas les 24-28 battements par minute.
– – Mardi 26 mars Samer Issawi a refusé à nouveau d’être déporté dans la bande de Gaza, alors qu’il est de Jérusalem. Son coeur ne bat plus qu’au rythme de 28 battements par minute. Sa comparution devant un tribunal a été renvoyée au mois de mai ce qui est une manière de signer son arrêt de mort pour l’occupant israélien. Lu sur
Europalestine
Lundi 25 mars Le tribunal militaire de la prison de Ofer a décidé de tenir 3 sessions pour Samer Issawi au cours du mois d’avril. La décision de retarder l’audience condamne indirectement à mort Samer …
Plus d’infos
Mardi 19 mars Samer Issawi a publié un
Communiqué.
Il y refuse d’être exilé à Gaza. » …je sais que l’occupant israélien tente de vider Jérusalem de ses habitants pour que les Arabes deviennent une minorité … je poursuis ma grève de la faim jusqu’à la fin, soit la liberté et le retour à Jérusalem, soit le martyre »
Sept détenus palestiniens mènent actuellement une grève de la faim :
– Le détenu administratif Samer Al Barqa (38 ans) de la ville de Jayous région de Qalqilya, en grève de la faim ouverte depuis le 27 février 2013.
– Le détenu administratif Samer Yssawi (33 ans) de Yssawya de la région de Jérusalem. Après avoir été libéré lors de l’échange de prisonniers en 2012, il a été de nouveau détenu le 7 juillet 2012.
– Le détenu administratif Younes Al Heroub (31 ans) de Hébron en grève de la faim ouverte depuis le 19 février 2013.
– Le détenu administratif Mohamad Ahmad Al Najjar de Hébron, en grève de la faim ouverte depuis le 26 février 2013.
– Le détenu administratif Zakariah Al Hih (26 ans) de Hébron en grève de la faim ouverte depuis le 27 février 2013.
– Le détenu administratif Ibrahim Al Cheikh Khalil de Jéricho en grève de la faim ouverte depuis le 27 février 2013
– Le détenu administratif Hazem Al Tawil de Hébron en grève de la faim ouverte depuis le 20 février 2013 et détenu depuis le 19 février 2013

Samedi 16 mars une douzaine de militants de Lyon ont mené une action pour alerter les clients sur la situation des prisonniers palestiniens, sur leur grève de la faim, le scandale de la détention administrative et la torture qu’ils subissent dans les prisons israéliennes.
Enchaînés, bâillonnés ils ont distribué des milliers de tracts à un public qui a ainsi découvert cette terrible réalité de l’occupation israélienne.
– Le groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens, Addameer, a rapporté mercredi 13 mars que Issawi souffrait de graves problèmes cardiaques, les derniers en date dans une série de maladies qu’Issawi a contractées depuis le début de sa grève de la faim intermittente il y a 236 jours.
– Issawi a perdu 45 kilos et son état de santé s’est détérioré de façon significative depuis son audition du 21 février, qui avait décidé qu’il serait libéré le 6 mars. Issawi est cependant resté en garde à vue, et ses jambes sont enchaînées à son lit d’hôpital.
– Addameer a également déclaré que les « médecins » d’ Issawi ont convoqué son avocat Jawad Boulos, pour convaincre le prisonnier de continuer à prendre des liquides.
– Amnesty International et Human Rights Watch ont condamné, comme une violation du droit international humanitaire, le refus d’Israël d’accorder la liberté provisoire à Issawi.
Trois autres prisonniers palestiniens sont actuellement en grève de la faim : Ayman Sharawneh, Jaafar Ezzedine, et Tarek Qa’adan. Sharawneh est dans un état critique, selon Addameer.
informations tirées de info-palestine.net

Samir Issawi a publié une lettre dans le « Guardian » sa conclusion est :
« Si je meurs, c’est une victoire, si nous sommes libérés, c’est une victoire, parce que de toute façon j’aurais refusé de me rendre à l’occupation israélienne, sa tyrannie et son arrogance. »
COMMUNIQUE :
Samir Issawi, Palestinien de Jérusalem, âgé de trente-quatre ans, en grève de la faim depuis 212 jours, est à l’agonie aujourd’hui dans l’hôpital de la prison de Ramla ; il y est maintenu en vie par sonde gastrique. Par cet acte, il veut dénoncer la détention administrative* sans procès et les conditions de son emprisonnement par Israël.
Le 18 février, le gouvernement français dans un communiqué se disait
« très préoccupé par la situation des prisonniers palestiniens en grève de la faim, notamment de ceux placés en détention administrative en Israël et dont l’état de santé s’est dégradé ces derniers jours. »
– Nous demandons au Gouvernement d’intervenir immédiatement et énergiquement contre la barbarie en cours et de tout faire pour sauver Samir Issawi.
– Nous appelons chacun à s’informer, écrire (voir lettre type ci-dessous), se mobiliser pour sauver Samir Issawi et les autres prisonniers palestiniens.
UNE INFORMATION SERA FAITE SAMEDI 23 FEVRIER DEVANT L’OPERA DE LYON à 14 h 30
(Métro Hôtel de ville)
* La détention administrative en Israël :
– Cette pratique est héritée des « lois d’exception » promulguées par les britanniques en 1945. Elle autorise la détention de prisonniers (uniquement Palestiniens) pour une durée allant jusqu’à 6 mois, sans inculpation. Pire encore, la période peut être renouvelée indéfiniment.
– Cette pratique a été visée en Juin 2012 par Amnesty international dans un rapport qui
« dénonce les détentions administratives de prisonniers palestiniens en Israël ».
– Richard Falk, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, a déclaré le 2 mai 2012 :
«Je suis consterné par les violations récurrentes des droits de l’homme dans les prisons israéliennes et j’exhorte le gouvernement d’Israël à respecter ses obligations en matière de droits humains envers tous les prisonniers palestiniens … »
En Palestine, des centaines de détenus palestiniens d’Israël en grève de la faim d’un jour
– Quelque 800 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes observaient hier une grève de la faim d’une journée en solidarité avec les 4 grévistes de la faim.
– En France , le 19 février , le Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens déclare dans une lettre au ministère des affaires étrangères :
« Samir Issawi, Palestinien de Jérusalem âgé de trente-quatre ans, est à l’agonie … Israël doit [le] libérer, sauver sa vie serait un signe d’humanité. Israël doit entendre les appels des prisonniers palestiniens. »
et demande à être reçu.
– Un rassemblement est prévu à Paris le jeudi 21 février.
– Cinq Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes mènent actuellement une grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention administrative.
– Le 15 février, des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors de heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie à l’occasion de manifestations de solidarité les détenus.
– Samer Issawi est en grève de la faim depuis plus de 190 jours. Libéré de prison en octobre 2011, ce Jérusalémite a été à nouveau arrêté le 7 juillet 2012 et placé en détention administrative au motif qu’il aurait tenté de sortir de Jérusalem pour se rendre en Cisjordanie, malgré l’interdiction de circulation qui lui avait été imposée lors de sa libération. Il est actuellement détenu dans la clinique de la prison de Ramla. Il ne pèse plus que 48 kg et, selon la Croix rouge qui lui a rendu visite récemment, il risque de mourir.
Issawi a été kidnappé une première fois il y a dix ans sur des accusations de possession d’armes, et il a été libéré dans un échange de prisonniers [entre Israël et la résistance palestinienne] en octobre 2011. Le 7 Juillet 2012, Israël l’a à nouveau enlevé, en violation directe des termes de l’accord d’échange, et a menacé de le maintenir emprisonné pendant 20 ans, pour purger sa condamnation précédente. Il a été accusé de n’avoir pas respecté les conditions de sa libération en quittant Jérusalem.
– Jafaar Ezzedine, 41 ans et Tareq Qaadan, 40 ans, ont été arrêtés en Cisjordanie en novembre 2012, à la suite de la dernière attaque lancée par Israël contre la bande de Gaza. Placés en détention administrative après leur arrestation, ils observent une grève de la faim depuis le 28 novembre.
Jafaar Ezzedine avait déjà été placé en détention administrative puis libéré en juillet 2012, après une grève de la faim menée par près de 2 000 prisonniers palestiniens. Tareq Qaadan avait aussi été libéré en juillet 2012 après avoir purgé une peine de 15 mois d’emprisonnement pour avoir pris la parole lors d’un évènement organisé par l’université américaine de Jénine.
– Ayman Sharwaneh a mené une grève de la faim pendant près de 6 mois en 2012, réclamant la fin de sa détention administrative. Après l’avoir interrompue en attendant que la justice israélienne se prononce, il a décidé de reprendre sa grève pour protester contre sa détention.
– Oday Kilani, 25 ans, a été arrêté le 4 avril 2011. Il observe une grève de la faim depuis le 23 décembre 2012 pour protester contre le renouvellement de sa détention administrative pour 4 mois.
Tous ces prisonniers ont la même revendication : être libérés ou jugés.
Vous souhaitez intervenir en faveur des détenus administratifs palestiniens :
– Écrivez au ministre de la Défense israélien
[Par courrier : affranchir à 0,95 euros – fax : 00972.3.691.6940 / 696 2757]
– Adressez une copie de votre lettre à l’ambassade d’Israël en France
[3, rue Rabelais – 75008 Paris – Fax : 01.40.76.55.55]
Monsieur Ehud Barak
Ministre de la Défense
37 Kaplan Street, Hakirya
Tel Aviv 61909, Israel
ISRAEL
Monsieur le Ministre,
À la suite d’informations communiquées par l’ACAT-France, je vous fais part de ma vive préoccupation face à la détérioration de l’état de santé de détenus palestiniens qui mènent actuellement une grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention administrative. L’un de ces détenus, Samer Issawi, est en grève depuis plus de 190 jours et risque de mourir.
La détention administrative s’accompagne de nombreuses violations des droits de l’homme. Les agents des forces de sécurité se rendent souvent coupables de mauvais traitements, voire de tortures, à l’encontre des personnes détenues. De plus, les autorités israéliennes portent atteinte au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) en n’informant pas les détenus des raisons précises de leur mise ou maintien en détention et en ne leur garantissant pas un procès équitable lors de leur recours contre l’ordre de détention, en raison du manque d’indépendance de la justice militaire et du défaut d’accès du détenu aux éléments essentiels de son dossier.
Par ailleurs, au cours de leur emprisonnement, les détenus administratifs sont soumis à de nombreuses privations et vexations.
C’est ainsi à juste titre que les détenus administratifs revendiquent leur droit à être libérés ou jugés si l’armée dispose de suffisamment de preuves pour les faire inculper.
Dans ces circonstances, je vous demande, Monsieur le Ministre, de mettre fin à la pratique de la détention administrative et de libérer immédiatement ceux qui sont détenus sous ce régime ou de les inculper d’une infraction reconnue par le droit international et de les juger dans les plus brefs délais.
Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
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Ces informations sont reprises de
l’ACAT