Suite à l’intervention du Collectif 69 Palestine, le Maire de Lyon 8° retire l’exposition du KKL – FNJ (Fonds National Juif)

Facebook Collectif 69 Palestine

N’ayant pas eu de réponse à sa demande de retrait, des militants du collectif 69 Palestine (représentant plusieurs associations de soutien à la Palestine) se sont rendus ce mercredi 11 décembre pour expliquer sur place ce qu’est réellement le KKL – FNJ. Une délégation a été reçue par le Directeur de cabinet du Maire et par un Adjoint.

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Pour eux cette exposition se justifiait dans le cadre d’un cycle culturel destiné à la préservation de l’environnement. La délégation a expliqué que c’est derrière ce masque « écolo » que se cache aujourd’hui cette organisation qui exproprie les terres palestinienne au profit exclusif des juifs. Bien au contraire l’action du K.K.L – FNJ est fortement critiquée par des associations écologiques. Lire en bas de l’article l’extrait de Wikipédia (11-12-2013) concernant la critique de la politique de reboisement.

Le représentant du Maire explique encore que cette exposition a pour but d’instruire le public sur « la préservation de l’eau en zone aride ». La délégation lui explique qu’il existe un réel « apartheid de l’eau » prouvé par l’étude réalisée par la commission parlementaire française
(rapport Glavany)
.

La délégation explique enfin que le KKL – FNJ est aujourd’hui acteur du projet d’expulsion de 70 000 bédouins palestiniens dans le Negev (Naqab) et la destruction de 35 de leurs villages ancestraux. (Plan Prawer) Voir à ce sujet le


communiqué d’Amnesty international
« Israël : Les démolitions de maisons de Bédouins dans le désert du Néguev doivent cesser immédiatement ».

Les militants rappellent la destruction des villages bédouins
Les militants rappellent la destruction des villages bédouins

A ce sujet, la délégation a rappelé que le Collectif 69 Palestine a adressé une demande de suspension à Gérard Colomb en protestation du partenariat de Lyon avec la grande ville du Negev « Beer Sheva »

Après s’être plaint d’avoir reçu cinquante mails, le représentant du Maire vante le dialogue et l’ouverture culturelle de la Mairie du 8° et souhaite « mettre fin à des polémiques qui n’ont pas lieu d’être ».

Nous remercions la Mairie de Lyon 8 d’avoir pris en compte notre demande et nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont participé à cette action d’une façon au d’une autre.

Notons que la controverse sur l’exposition KKL – FNJ a été évoquée le soir même au conseil d’arrondissement du 8°.

Devant la banderole de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Devant la banderole de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

COMMUNIQUE

Lorsque la Mairie de Lyon 8ème expose la colonisation Israélienne

La Mairie du 8ème arrondissement de Lyon accueille, du 2 au 14 décembre 2013, dans son atrium, une

exposition du KKL

, intitulée sobrement « Histoire de réalisation en Israël »

Le Keren Kayemeth Leisrael (Fonds National Juif en Français) n’est pas une organisation inconnue. C’est une des institutions les plus actives dans la mise en place et le maintien du système d’apartheid de l’Etat d’Israël. Le KKL est lourdement impliqué dans la colonisation interne en Israël, en particulier dans le Naqab (Néguev), et dans celle des territoires palestiniens occupés.

Bulldozer du KKL à la conquête de la terre de Palestine
Bulldozer du KKL à la conquête de la terre de Palestine

Créé en 1901, cet organisme para étatique est le principal outil de colonisation et de vol des terres palestiniennes. Les statuts du KKL, dès l’origine, sont racistes et discriminatoires prévoyant que « les terres acquises deviendront propriété perpétuelle du peuple juif ». Il est ainsi interdit de les vendre à des non juifs. « D’autre part les terres acquises doivent être libres pour la colonisation, c’est à dire vidées de leurs habitants et métayers non juifs ».

Loin d’être l’aimable organisation écologique présentée, le KKL agit aujourd’hui dans le Naqab (Néguev) pour le déplacement de force de près de 70 000 Bédouins (plan Prawer). Le KKL participe également à l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem Est et de Cisjordanie.

L’exposition proposée aux citoyens de Lyon 8ème est loin de la culture, mais plus prosaïquement un outil au service de la propagande de l’Etat d’Israël. Ces photos de propagande n’ont rien à faire dans la maison commune qu’est une mairie. Le Racisme et l’Apartheid ne peuvent être exposés dans une mairie de notre ville.

Aussi nous exigeons que cette propagande soit retirée du hall de la
mairie du 8ème arrondissement.

Collectif 69 Palestine le 9 décembre 2013

Soldat et colon israélien (image de propagande)


Lyon Capitalelire sur LyonCapitale



Lyon-Infolire sur Lyon-info


Exemples de situations où le KKL FNJ est directement impliqué dans des expulsions d’habitants et de dépossession des terres qui se déroulent ces jours:

Dans la vallée du Jourdain
(à 93% en zone C sous contrôle israélien total, civil, policier et militaire) où la dépossession des terres et de l’eau se produit à grande échelle. Des milliers de Palestiniens ont été déplacés au cours des dernières décennies.

A Jérusalem-Est
un ordre d’expulsion arrivé à échéance le 28 novembre 2011 menace toujours la famille Sumarin de sa maison dans le quartier de Silwan qu’elle habite depuis plus de 40 ans. Les colons qui comptent s’installer bientôt dans cette maison palestinienne agissent de concert avec la société Himnuta, une filiale appartenant à 100% au FNJ.

Dans le Néguev (Naqab)

le village bédouin de Al-Araqib, avec environ 250 habitants est l’un des environ 40 villages « non reconnus » en Israël. Il a été démoli plusieurs fois ces dernières années afin de laisser la place à une forêt mais les habitants y retournent et reconstruisent le village. Le FNJ gère ce projet de forestation. Amnesty international mène une

campagne
adressée au président du FNJ pour faire cesser la destruction du village et l’expulsion de ses habitants:


– Campagne internationale
Lire sur le site de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) : La fin d’un mythe



Stop The Jnf


Parmi les courriels que nous recevons en copie, en voici voici deux qui viennent de Belgique !

Rudi Barnet, citoyen belge nous a fait suivre la lettre qu’il a adressé au Maire de Lyon8° à ce sujet

A Monsieur Coulon
Maire du 8ème arrondissement de la ville de Lyon

Monsieur le Maire,

Au moment où les démocrates du monde entier pensent à Nelson Mandela et à sa lutte contre l’apartheid, je viens d’être informé que vous accueillez dans votre atrium, du 2 au 14 décembre, une exposition du KKL, intitulée « Histoire de réalisation en Israël »
Vous ne pouvez ignorer que ce KKL (Keren Kayemeth Leisrael, Fonds National Juif en Français) est une des institutions les plus actives dans la mise en place et le maintien du système d’apartheid de l’Etat d’Israël et qu’il est lourdement impliqué dans la colonisation, que se soit dans le Neguev et la spoliation des populations bédouines ou dans les territoires palestiniens occupés.

Vous ne pouvez ignorer non plus qu’Israël est un Etat qui, depuis des décennies, viole impunément le Droit international et les droits humains les plus élémentaires… Et, avec cette exposition, vous soutenez une opération de pure propagande de ce régime et faites l’apologie du nettoyage ethnique qui y est pratiqué quotidiennement.

Comme simple citoyen – de plus d’un pays étranger – je ne peux que protester contre cette acte de “collabo”, et je sais ce que veux dire ce mot dans ce haut lieu de la résistance qu’à été votre ville… Celle aussi de Jean Moulin.
Monsieur le Maire,

Cette exposition est indigne d’un démocrate.
Faites-la cessez!

Rudi Barnet


Mireille Péromet, citoyenne belge nous a fait suivre la lettre qu’elle a adressée au Maire de Lyon8° à ce sujet

A l’attention de Messieurs Coulon et Devornique

Messieurs,

Je suis belge mais je souhaite cependant vous exprimer ma profonde indignation après avoir appris par le Collectif Palestine 69 que la Mairie du 8e arrondissement de Lyon dont vous êtes responsables, organise une exposition sur le KKL, un organisme lourdement impliqué dans la colonisation de peuplement, le nettoyage ethnique et l’apartheid, toujours en cours en Israël depuis la Nakba de 1948, avec le Plan Prawer dans le Néguev (déplacement forcé des Bedouins, après avoir rasé leurs villages), en Palestine occupée (où pratiquement toutes les terres ont été volées) et à Jérusalem Est confisquée et judaïsée…. Sans parler de Gaza où 1.700.000 personnes sont enfermées pratiquement sans eau, sans électricité, en pataugeant dans les eaux d’égoût.

Qu’une Mairie d’un pays comme la France se prête à ce genre de collaboration avec un Etat hors la loi qui viole impunément le Droit international et les droits humains les plus élémentaires depuis des décennies est vraiment choquant et révoltant!

Messieurs, savez-vous ce qui se passe quotidiennement là-bas?
Savez-vous que des centaines d’organisations, des milliers de citoyens du monde entier hurlent quotidiennement leur indignation face aux monstruosités commises par Israël depuis des décennies sans être le moins du monde inquiété?
Monstruosités rendues possibles notamment grâce à un organisme comme KKL.
Et grâce à des collaborateurs comme vous.

Vous ne pouvez pas couvrir cela! Ce n’est pas possible!

Je tenais à vous exprimer ma colère.

Mireille Péromet
Bruxelles


Extrait de Wikipedia 11 décembre 2013

Critique de la politique de reboisement

Après la guerre de 1948, des forêts furent plantées sur l’emplacement de villages arabes dont la population avait fui ou avait été chassée. Les oliviers, dont les fruits et l’huile font partie intégrale de la tradition palestinienne furent coupés et remplacés par des pins et des cyprès. Ainsi, en 2006, les forêts en Israël ne comportent plus que 11 % d’espèces indigènes.

Dans la région désertique du Néguev, où l’État d’Israël et le FNJ ont pris possession de centaines de milliers de dounams et expulsé les populations locales, des arbres furent plantés pour empêcher les bédouins autochtones de revenir et de s’y regrouper pour faire paître leurs bétails. Sur ces terres qu’ils traversent, les bédouins (nomades) n’ont généralement « aucuns droits formels » (titres de propriété), de ce fait l’État d’Israël les transfère dans des villages créés sur mesure. Pour ce qu’ils représentent dans ce conflit, les arbres plantés sont perçus comme des armes et sont l’objet de différents dommages de la part des bédouins. Des témoignages les accusent entre autres d’emmener délibérément paître leurs troupeaux, là où furent plantés les arbres ; mais il est cependant peu probable que ces dommages soient occasionnés dans un but politique.

Si, d’après le FNJ, le reboisement sert surtout à empêcher l’érosion des sols et à faire reculer le désert, plusieurs observateurs et historiens affirment que le reboisement opéré par le FNJ serait une politique délibérée d’effacer et nier toutes traces de la présence arabe avant 1948 et pour couvrir la destruction des villages arabes.

Dans un discours à Londres le 30 novembre 2002, Ronnie Kasrils (un soutien à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions), ministre des Eaux et Forêts d’Afrique du Sud, prenait une position très ferme à cet égard : « Plus de 700 000 oliviers et orangers ont été détruits par les Israéliens. C’est un acte de pur vandalisme, de la part d’un État qui affirme protéger l’environnement. C’est atterrant, c’est une honte ! ».

Le 11 avril 2011, Amnesty International lance une pétition contre l’expulsion des habitants et la destruction systématique d’un village bédouin sur lequel le FNJ veut implanter une forêt27. L’Administration foncière israélienne a déclaré que « onze bâtiments en parpaing et 34 en étain ont été démolis » et que ces terrains avaient été « envahis » en 1998. Selon elle, « les résidents ont infiltré à plusieurs reprises des terres domaniales après avoir été expulsés ». Toujours selon l’administration foncière, une offre avait été faite de louer ces terrains (au prix de deux shekels par dounam) afin de les cultiver. Cette offre aurait été rejetée et les « occupations illégales » auraient perduré. Amnesty International dément ces accusations et affirme que les résidents peuvent prouver – documents à l’appui – leur présence sur cette terre depuis la période ottomane.