Marcello Notargiacomo a rejoint son étoile …

Notre ami et adhérent Marcello Notargiacomo est décédé le vendredi 10 octobre après de longues années de combat courageux contre la maladie et ses souffrances.

Nous adressons toutes nos condoléances à Josette et à sa famille.
Ci-dessous le mot qu’elle nous a adressé, puis un texte de Jérôme.

A la famille, aux amis, aux compagnons de terre et d’étoiles de Marcello,

Amoureux de la vie et de tous ceux et celles qui l’habitent, Marcello a rejoint son étoile vendredi 10 octobre après de longues années de combat courageux contre la maladie et ses souffrances.

Ma peine, notre peine est immense au delà des mots.

Dans la lumière de son sourire il m’a dit, il nous a dit : « Je garde chacun, chacune d’entre vous au creux de l’oreille. Dans le vent de nos sandales, sur d’autres chemins de rêve, de cœur, de vigilance et de vie, nous nous retrouverons. A tout à l’heure, affectueusement ».

Merci à tous ceux et celles qui, par leur présence, sous des formes multiples, l’ont accompagné pendant ces dernières années.

et merci aussi aux équipes soignantes.

Josette Notargiacomo


A Marcello

Nous venons d’apprendre la terrible nouvelle
« Marcello a rejoint son étoile »…

Notre frère d’Humanité, Marcel Notargiacomo nous a quitté.

Nous pleurons l’ami, le poète, le compagnon.
Marcel c’est l’histoire de toute ces années, de Vénissieux.

C’est le défricheur de pépites des cultures urbaines.

C’est l’histoire de la confiance donnée aux autres.

C’est le grand frère qui fait la courte échelle pour que les autres se hissent.

C’est le regard droit et le pas modeste, trop modeste.

C’est la croyance toujours en la beauté des choses.

Cela avait commencé, avec nous, comme une évidence, par les mots ; bien sur les mots de Mahmoud Darwich, le Palestinien, le poète :

« Ici, aux pentes des collines, face au crépuscule et au canon du temps
Près des jardins aux ombres brisées,
Nous faisons ce que font les prisonniers,
Ce que font les chômeurs :
Nous cultivons l’espoir. »

C’était l’ami Marcel qui une fois de plus avait dit oui.
Il viendrait nous conter et raconter les mots de l’espoir.

Il viendrait dans nos soirées pour les droits des palestiniens,
souffler doucement, sur les braises de cet espoir.

Il viendrait, pour tout bagage, transmettre les mots du grand Mahmoud Darwich.

Il viendrait partager, à sa manière, à mots contés, l’Humanité.
Ces incursions et respirations poétiques faisaient tellement de bien,
au milieu de l’évocation des douleurs d’un peuple.
Ces respirations raisonnaient en aspiration à un Monde plus beau.

Il en tira le meilleur, là aussi comme une évidence, un spectacle.
« Le chant de l’Horizon » est né et ce chant fut beau.
Marcel nous emmena au pays des oliviers, cet olivier qui veillait sur le spectacle.
Accompagné du Oud par Iyad et de la danse syncopée de Kader.
Marcello chantait la résistance, le droit, l’espoir.

Marcel Khalifé, artiste de l’Unesco pour la paix dira :

« L’effet sur le public fut celui d’une averse de roses. Vous avez fait vibrer en nous tous les arpèges du parfum à chaque moment de mots et du corps »

Oui Marcello offrit ces moments précieux du souffle de vie.
Car il aimait tant la vie et les êtres.

Nous nous souvenons de l’anniversaire de « Traction Avant Compagnie », la compagnie qu’il avait fondé à Vénissieux.
Nous avions cheminé, en troupe joyeuse, jusqu’au plateau des Minguettes.

Munis de bâtons rouge et noir portant l’inscription « utopie ».
C’est cette utopie mobilisatrice qui animait notre ami Marcello.
Nous garderons de lui cette ferveur incroyable en l’humain.
Nous garderons longtemps à l’oreille la mélodie de sa voix.
Nous nous souviendrons toujours de cet homme lumineux.
D’ailleurs Marcel a rejoint son étoile, mais nous ne parierons pas sur qui éclaire l’autre !

Car le lumineux Marcello ne peut s’éteindre et veillera encore longtemps sur nous.

Alors, cette fois, Marcello, c’est nous qui t’accompagnons avec Mahmoud :

« Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Nous dansons entre deux martyrs et pour le lilas entre eux, nous dressons un minaret ou un palmier.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Au ver à soie, nous dérobons un fil pour édifier un ciel qui nous appartienne et enclore cette migration.
Et nous ouvrons la porte du jardin pour que le jasmin sorte dans les rues comme une belle journée.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Là où nous élisons demeure, nous cultivons les plantes vivaces et récoltons les morts.
Dans la flûte, nous soufflons la couleur du plus lointain, sur le sable du défilé, nous dessinons les hennissements
Et nous écrivons nos noms, pierre par pierre. Toi l’éclair, éclaircis pour nous la nuit, éclaircis donc un peu.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens. »

Ciao Marcello
Salut l’ami

Jérôme FAYNEL
« Collectif 69 de soutien au peuple palestinien »
15 octobre 2014

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