Gaza sous le feu des projecteurs

Avec l’émission « Envoyé Spécial », Gaza était le 11 octobre dernier sous le feu des projecteurs.
Malgré d’énormes pressions, notamment celles de l’ambassade d’Israël et de quelques-uns de ses affidés, qui ne cessent de présenter toute critique des agissements criminels de l’armée israélienne comme relevant de l’antisémitisme et tout Palestinien comme « terroriste », la direction de France 2 a tenu bon.
C’est maintenant un très large public qui sait que l’armée israélienne tire sur les habitants de Gaza qui manifestent pacifiquement près de la barrière qui les enferme, pour les tuer ou pour les mutiler, n’épargnant ni les enfants, ni le personnel médical ni les journalistes. Elle tire en utilisant des munitions spécialement conçues pour provoquer des dégâts irrémédiables.
Ces habitants, parmi lesquels beaucoup de jeunes, expriment leur refus de voir leurs droits bafoués, leur refus de voir leurs rêves brisés et leur vie ruinée par le blocus inhumain que l’État d’Israël impose depuis plus de 11 ans aux 2 millions d’habitants de la Bande de Gaza.
Lorsqu’un État met l’apartheid et le développement de la colonisation dans ses lois constitutionnelles, lorsque le fait même d’être né sur cette terre prive les Palestiniens de tous leurs droits, lorsque le projet politique est de les déposséder de leurs ressources et de les priver de leur liberté, c’est la barbarie qui s’exprime. Elle conduit naturellement à la négation de l’existence et de l’humanité de l’Autre, qui n’est plus vu que comme une cible à travers les lunettes de visée des fusils.
Elle se traduit aujourd’hui, de la manière la plus brutale, par les tirs des snipers de l’armée israélienne dont nous avons pu voir les effets à travers le reportage. Nous avons pu mesurer la dignité, mais aussi la détresse, de toutes ces personnes mutilées, y compris des enfants, dont la vie a basculé par la volonté délibérée d’un sniper israélien et de son commandement.
lire le communiqué de l’AFPS dans son intégralité.
l’émission peut être revue sur le site de France info
A Lyon,
Le Collectif accueille les parents de Razan el-Najjar, jeune infirmière palestinienne de 21 ans, qui a été tuée le 1er juin 2018, lors de la Grande marche du retour, sur la bordure orientale de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Alors qu’elle travaillait comme secouriste et portait une veste avec le logo des services sanitaires, Razan a été mortellement touchée d’une balle explosive tirée par un sniper de Tsahal,
et organise le Vendredi 19 octobre la projection du film documentaire Razan une trace du papillon à la maison des passages, soirée exposition et film à partir de 19h.